Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Fictions Lesbiennes :)
Fictions Lesbiennes :)
Publicité
Newsletter
8 mai 2019

Partie 6

- Va pour le bar... 

Ni une ni deux, elle attrape son sac à main, ferme derrière nous et nous voilà parties.

Lorsque je comprends qu’Emilie a l’intention de me traîner au bar où l’on va avec les collègues, elle ne me laisse pas d’autre choix que de râler :

- Sérieux ? Tu connais pas d’autres bars ?

- Pas aussi bien !

- Ouais mais le but c’est d’oublier toute cette histoire, pas de risquer de croiser des gens qui m’y feront penser !

Emilie lève les yeux au ciel :

- Arrête de pleurnicher. Y’a plein de monde, ça va être cool.

Même si mon instinct m'indique que c'est probablement une mauvaise idée, je suis ma collègue à contrecoeur. Après tout, vu ses exploits des mois passés, mon intuition peut aller se faire voir...

- Ouh, il y a une table qui se libère, go go go, file comme le vent, je vais commander.

Ni une ni deux, Emilie me bouscule dans la direction souhaitée, se ruant pour sa part vers le bar. J'espère juste qu'elle va garder à l'esprit qu'on bosse demain. Aller faire du sport l'après-midi avec une gueule de bois de l'enfer ne me fait pas du tout envie !

Lorsqu'elle revient avec un mètre de shooters, il est clair qu'elle n'a pas reçu le mémo.

- Emilie ! Je suis supposée être en mesure de rentrer chez moi après !

Loin d'être repentie, elle me fourre un verre dans la main, lançant :

- Bah, t'auras qu'à dormir à la maison. A ta connerie !

Mon regard est clair, il dit "vraiment Emilie ?". Pas impressionnée, elle rétorque sans sourciller :

- Quoi ? Tu dois avouer qu'il y a matière à célébration, elle a atteint des proportions inégalées !

Malgré moi, ça m'extirpe un sourire. Levant mon shooter, je surenchéris :

- A ma connerie, qui impose le respect !   

- C'est ça, t'as saisi l'idée !

Alors qu'il descend dans ma gorge, l'alcool m'apporte sa chaleur familière et un peu de réconfort. J'espère vraiment que je vais réussir à arranger les choses avec Chloé. Je me demande quelle serait la meilleure approche...

- Tut tut tut ! Non non non, je te vois réfléchir ! Visiblement tu n'as pas bien saisi le but de l'exercice ! Ce soir, tout va bien ! Tiens.

Elle fait glisser un nouveau shooter dans ma direction, m'indiquant de m'en occuper d'un coup de menton. Oh et puis après tout, qu'est ce que j'ai à perdre :

- Ce soir, tout va bien.

Je bascule la tête en arrière et repose le shooter bruyamment contre la table. J'ai une très faible tolérance à l'alcool et quoi que ce soit que je suis en train de boire, je sais que ça va avoir raison de moi !

Emilie et moi enchaînons rapidement nos verres et je commence à me détendre. Une fois que l'on est venues à bout du mètre, elle me demande :

- Une bière ou un cocktail pour faire passer le tout ?

C'est une mauvaise idée...

- Yep !

Elle part en sautillant en direction du bar, clairement affectée elle aussi.

Elle revient même pas trente secondes plus tard, les mains vides (affront) et l'air secouée. Un sourire détendu fait son apparition sur mon visage et je demande :

- Heyyyy relaaaaax. Qu'est-ce qu'il se passe ? T'as l'air bizarre ?

Emilie se penche pour me murmurer à l'oreille :

- Chloé est au bar.

Quoi ? Nan, je voudrais un peu de répit niveau drama s'il vous plaît.

Voulant la rassurer, j'essaie de paraître plus calme que je ne le suis :

- T'inquiète, je vais rester en dehors de son chemin et je ne pense pas qu'elle va venir me voir. J'aime autant qu'elle profite de sa soirée en compagnie de non-débiles...

Emilie m'agrippe le bras, écarquillant les yeux :

- Elle a pas l'air de profiter. Et vu son état apathique, la seule personne avec qui elle partage quoi que ce soit c'est une conversation avec le barman pour être resservie.

Et moi qui pensais naïvement que j'avais atteint le sommum de la culpabilité... Je me sens encore plus mal maintenant que je sais qu'elle est plus affectée que je ne le pensais.

Haussant les épaules, je m'exclame :

- Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ?!

- Vas la voir.

Je la regarde comme la cinglée qu'elle est :

- Ça va pas la tête ? Je suis la dernière personne qu'elle a envie de voir !

Emilie s'accroupit devant moi, prenant mes mains dans les siennes :

- Si c'était le cas, elle ne serait pas là. Vas la voir.

- Emilie, vraiment, je ne pense pas...

- Claire. Vas-y.

- Et toi ?

Elle croise les bras et adopte un ton plus sérieux :

- Je suis une grande fille, j'arriverai retrouver mon chemin. Vas-y.

J'ai déjà vu cet air. C'est sa tête de cochon. Elle et moi savons comment ça va se terminer... Après 3 heures d'argumentation, elle va finir par me contraindre à aller dans son sens, par la force s'il le faut.

Autant m'épargner ça.

Pétulante, j'abdique :

- Ok. Mais si ça finit mal, ce sera ta faute !

- Et si ça finit bien, vous avez intérêt à appeler votre premier né comme moi.

Fronçant les sourcils, je ne réfléchis pas au ridicule de notre conversation avant de demander :

- Même si c'est un mec ?

- Emilio fera l'affaire dans ce cas.

Sourire narquois fermement en place, elle fait un mouvement de tête en direction du bar. Me voilà congédiée.

Je me lève, fais mine de remettre en place mes vêtements histoire de gagner quelques précieuses secondes avant de me frayer un chemin en direction du bar.

Là tout de suite maintenant, je ne fais pas du tout la fière.

J'aperçois rapidement Chloé, assise à une extrémité, accoudée au bar, une main dans ses cheveux noirs. Elle est tête baissée, ses yeux restant fermement fixés sur le verre devant elle.

Je flippe grave. Mais Emilie avait raison (j'irai pas lui dire !), elle n'a pas l'air de profiter. Si je m'écoute, je pars immédiatement devenir dompteuse de chevaux sauvages en Mongolie, plaquant tout derrière moi pour aller me terrer là où personne n'aura l'idée de venir regarder.

Mais Emilie m'a dit qu'aller la voir était la chose à faire, alors j'aime autant l'écouter. Prenant mon courage à deux mains, je me lance, me glissant entre Chloé et son voisin de tabouret.

- Hey.

Ses yeux verts viennent se poser sur moi, avant de retourner à leur position d'origine. La seule indication qu'elle m'a vue est la manière dont sa main se raidit autour de son verre.

Fuck.

Je m'attendais à de la colère, de l'agacement, mais pas ça. Et je ne sais pas du tout comment réagir.

J'opte finalement pour rester à ses côtés en silence.

Le type dans mon dos n'apprécie que très modérément la manière dont j'empiète sur son espace vital et me le fait savoir en me plantant son coude dans la colonne avant de quitter son siège.

Ni une ni deux, je ne lui adresse même pas un regard et m'empare du tabouret, le rapprochant de celui de Chloé. Elle me regarde faire du coin de l'oeil, avant de pincer les lèvres puis prendre une grande lampée de son whisky.

Finalement, alors que je commence à me sentir sérieusement ridicule, elle prend la parole :

- Vas-t'en Claire, tu ne vois pas que je suis en train de parier ?

Elle détache un instant sa main de son verre pour se pointer elle-même du doigt :

- Cette garce sans-coeur rencontre un succès fou ce soir !

Je ferme les yeux et encaisse, contente qu'elle me parle, même si c'est pour dire ça.

- Chloé... C'était pas...

Je soupire en réalisant que je n'ai pas envie que l'on s'explique dans ces conditions et opte finalement pour ne rien ajouter.

Pendant ce temps, elle s'empare de son verre, le finissant cul-sec. Elle fait signe au barman de lui en apporter un autre et je m'assure qu'elle ne me voit pas alors que je lui fais "non" de la tête.

Heureusement pour moi, il a l'air d'avoir compris le message puisqu'il se tourne vers d'autres clients, ignorant l'étagère sur laquelle sont disposées les bouteilles d'alcool fort.

Aussi peu claire qu'elle soit, Chloé comprend le message et laisse s'échapper un chapelet de jurons, contrariée.

Elle se lève et enfile sa veste, ayant clairement l'intention de quitter les lieux.

Je la suis à l'extérieur et résiste à l'envie de passer mon bras autour de sa taille lorsque je vois qu'elle titube légèrement.

Elle se met en route et je me positionne environ 1 mètre derrière elle, voulant la laisser respirer. L'air frais me fait du bien, dissipant le reste de la brume que l'alcool avait semée dans mon esprit.

On marche en silence pendant une dizaine de minutes et elle s'arrête finalement devant un immeuble résidentiel. Chloé glisse sa main dans sa poche, attrape ses clefs, avant de les faire tomber. Je les ramasse et les lui tend gentiment. Elle s'en empare rapidement, faisant passer le bip pour ouvrir la porte et se dirigeant vers l'ascenseur. Elle presse le bouton du 3ème étage et je me demande pourquoi je la raccompagne. Clairement, elle est saoule mais capable de rentrer chez elle sans encombre.

Mais bon, maintenant que je suis là, autant aller jusqu'au bout. L'ascenseur ouvre ses porte et Chloé tourne à droite dans le couloir, s'arrêtant devant la deuxième porte.

Elle essaie de viser la serrure à plusieurs reprises, sans succès, jurant à chaque échec. J'enroule ma main autour de la sienne et la guide jusqu'à ce que la clef glisse sans résistance.

Elle déverrouille la porte et je m'apprête à partir lorsque je remarque qu'elle l'a volontairement laissée ouverte derrière elle, comme si elle voulait que je la suive.

Bon... Bah c'est parti j'imagine. 

J'entre dans son appartement et ne suis pas déçue. Il est exactement comme je l'avais imaginé. Immaculé, de bon goût et semblant sortir tout droit d'un catalogue.

Je l'entends se faire couler un verre d'eau du robinet et me donne une contenance en regardant les étagères en pin brut qui occupent l'espace autour de sa télé.

Le plan est simple. Tu lui souhaites une bonne nuit, lui indiques que tu aimerais vraiment beaucoup clarifier les choses entre vous demain et rentres chez toi.

Mon super plan tombe à l'eau lorsque j'ai un sursaut de 15 mètres en sentant les bras de Chloé s'enrouler autour de ma taille.

Euh...

What the fuck?

Qu'est-ce qu'elle fait ?

Nan, plus important : qu'est-ce que je dois faire ?

Elle détache l'une de ses mains pour venir décaler mes cheveux, déposant des baisers dans mon cou.

Je suis toujours raide comme la justice, immobile et les yeux écarquillés.

Pourquoi je n'ai pas juste refermé la porte derrière elle ? J'aurais tellement pu, il y a juste un poussoir côté extérieur, c'est le genre qui se verrouille dès qu'elle claque...

Des frissons parcourent intégralement mon corps alors qu'elle est en train de mordiller la jonction entre ma nuque et mon épaule. Mes tétons m'indiquent clairement qu'ils sont là, venant presser inconfortablement contre le bonnet de mon soutien gorge. Elle n'a quasi rien fait et je suis déjà au bord de la liquéfaction lorsqu'elle annonce d'une voix pleine de promesses :

- Ma chambre est au bout du couloir...

Oui, bah ravie de l'apprendre, mais je viens de me souvenir que j'ai ce truc très très important à faire chez moi.

Prendre une douche froide.

La main qu'elle a sur ma taille se glisse sous mon haut et commence à remonter sur mes côtes, me faisant comme un électrochoc. Je bondis hors de son étreinte, mettant deux bons mètres entre nous.

Je lève les mains, paumes dans sa direction, avant de prendre la parole :

- Hm. Ok. Wow. Je ferais mieux d'y aller. On se voit demain.

Elle fronce les sourcils, visiblement perplexe face à ma réaction :

- Juste une fois. Pour t'oublier.

Super.

Je n'ai jamais prétendu être une déesse du sexe, mais là c'est limite offensant. Ma performance serait mémorable, j'en suis sûre ! 

Sans compter que je n'ai pas du tout envie qu'elle m'oublie.  

- Bonne nuit, n'oublie pas de boire beaucoup d'eau avant d'aller te coucher.

Je me dirige vers la porte et l'ouvre avant d'être interpellée par sa voix, clairement confuse :

- Mais… C'est pour ça que tu m'as suivie, non ?

Ironie du sort, je suis blessée qu’elle puisse penser ça de moi. Merci Karma, vraiment. Toujours face au couloir, je m’explique :

- Non Chloé, je voulais juste m'assurer que tu allais rentrer en toute sécurité. Bonne nuit, n'oublie pas de boire beaucoup d'eau.

Je quitte les lieux sans demander mon reste, tâchant d'ignorer le sentiment de déception qui m'envahit.

Elle est saoule et malgré ça, ça me fait chier qu'elle ait pu penser que je comptais profiter d’elle. Alors je n'imagine même pas ce qu'elle a ressenti en découvrant la piètre image que j'avais d'elle.

Je ferme la porte derrière moi, poussant un peu pour m'assurer qu'elle est bien verrouillée avant de partir.

 

===



J'arrive au commissariat et suis attendue de pied ferme par Emilie. En rentrant chez moi hier, j'ai pas réussi à dormir.

- Salut. Et wow, t'as pas dormi de la nuit ou quoi ? Tu ressembles à rien.

- Merci, je suis au courant, j'ai des miroirs à la maison.

Moqueuse, elle rétorque :

- Clairement, t'en fais pas bon usage...

Je lui lance un regard noir, prenant ma tête entre mes mains en espérant que ça va faire partir la migraine que je me traîne.

- J'ai enfin reçu les retours d'enquête sur nos principaux suspects et je dois regarder leurs dossiers avant d'aller au prochain cours en fin d'après-midi...

- Et tu devrais pas faire ça dans ton joli bocal ? Tu évites ta promise ?

- Relax, je suis juste passée te dire bonjour, même si là tout de suite, je me dis que ça ne valait pas le coup. Et non, ma "promise" donne des cours ce matin.

- Ça s'est bien passé hier soir ?

Je hausse les épaules, me contentant d'un :

- Je l'ai raccompagnée chez elle.

- Et ?

J'hésite à évoquer ce qu'il s'est passé une fois arrivées à son appart et opte pour garder le silence. Ça ne regarde que nous.

- Et rien, je suis rentrée chez moi.

- Pas marrant. Tu réalises que je compte sur toi pour vivre une vie amoureuse par procuration ?

Je lève les yeux au ciel, me sers dans sa cafetière et me dirige vers la salle de réunion / mon bureau plutôt que de la gratifier d'une réponse.

Je m'affale sur la chaise inconfortable, me souvenant très bien du baiser de Chloé dans cette même pièce.

Concentre-toi, c'est pas le moment de flancher. Vous avez une enquête à résoudre ! 

Je consulte les fichiers que Sydney m'a retourné.

Ok donc Marie est commerciale, en couple et vient à la salle environ 3 fois par semaine, uniquement aux cours collectifs.

Fabrice est ingénieur, célibataire invétéré et vient tous les jours.

Salomé est culturiste, en couple et vient à la salle 2 à trois fois par semaine.

Maud est responsable marketing, célibataire et vient une à deux fois par semaine.

Minute.

Culturiste.

Seulement 2 fois par semaine ?

Y'a quelque chose qui va pas.

Je l'ai bien regardée, Madame Montagne-de-muscles, et je suis certaine que l'on obtient pas ce genre de résultats en quelques heures par semaine. Même en y allant à grand renforts de compléments alimentaires sur-protéinés ! Et encore moins en participant à des cours collectifs...

Maintenant que j'y pense, on trouve ce genre de physiques devant les miroirs, à soulever de la fonte, pas en train de faire de la cardio ou je ne sais quoi.

Plus j'y pense, plus je trouve ça bizarre.

Elle est hyper baraquée, pourquoi elle irait s'inscrire à du renforcement musculaire ?

Intriguée, je cherche son nom dans les rapports que Chloé et moi avons fait.

J'ai l'impression d'être sur une bonne piste. Enfin un os à ronger !

Mais si c'est elle, quel serait le mobile ?

Pourquoi aller placarder des photos de quelqu'un d'autre ? Parce que bon, il est clair que ce n'est pas son corps. Elle se serait faite griller direct !

Peut-être qu'elle joue dans notre équipe et que les organes génitaux féminin représentent sa version de l'art ? Un frisson d'effroi me parcourt à cette idée. J'espère pas ! 

Un coup d'oeil au rapport fait par Sydney me suffit à constater qu'elle sort avec un mec.

Mh. A priori non, à moins qu'elle ne soit bi mais je préfère la laisser à la gente masculine, donc on ne va pas trop y penser.

Ça n'a pas de sens, ce n'est pas vraiment une piste, mais c'est la première réelle incohérence que je trouve et ça m'intrigue énormément.

Je n'ai qu'une hâte, aller en parler à Chloé. Avec un peu de bol, l'excitement de la situation (on avance enfin \o/) va lui faire oublier qu'elle est fâchée contre moi.

 

====

 

Patientant tant bien que mal, je regarde avec envie le petit bout de peau qui dépasse à proximité de mon pouce.

Si je m'écoute, je l'arrache, sachant très bien que j'aurais mal après.

J'attends Chloé, lui ayant donné rendez-vous dans le même parking que la dernière fois, plus tôt que nécessaire.

Elle a vu mon texto, mais pas répondu.

J'espère qu'elle sera là.

Avec du bol, elle me laissera une chance de m'expliquer avant son cours de l'après-midi. Cette fois, je n'ai pas l'intention d'attendre des mois avant d'avoir une discussion avec elle.

Je suis soulagée de la voir arriver au loin, lunettes de soleil sur le nez malgré le temps maussade. Elle s'approche et rien qu'à sa voix éreintée, je sais qu'elle a une gueule de bois :

-  Hey. Tu voulais me parler ?

Il se met à pleuvoir, alors je lui ouvre la portière arrière de ma voiture, à la fois pour être au sec et m'assurer que personne ne surprendra notre conversation.

Même avec ses lunettes de soleil, je sais qu'elle me regarde et hésite. Je peux la comprendre, je ne me ferais pas confiance non plus.

Visiblement, la fatigue joue en ma faveur puisqu'elle soupire et se glisse de l'autre côté de la banquette, tandis que je monte à mon tour et referme derrière nous.

Elle retire ses lunettes et même la jolie couleur verte de ses iris ne suffit pas à lui donner une apparence humaine. Je m'attendais à devoir faire toute la conversation, mais Chloé me surprend en prenant la parole :

- Désolée pour hier soir.

Merde. J'étais persuadée qu'elle avait oublié ou qu'elle n'allait pas en parler, du coup je ne m'étais pas du tout préparée à cette éventualité :

- C'est ok. T'avais bu, le karma en a profité pour me donner une leçon.

Même si ça m’a blessée, peut-être que si je n’en fais pas tout un plat, ça la mettra dans de bonnes dispositions pour me pardonner ? Mes méthodes puent le désespoir, mais ça ne m'empêche pas d'espérer. 

- Hm. Désolée quand même, j'aurais pas dû.

On reste toutes les deux silencieuses et je sais que c'est à moi de faire le premier pas.

- Est-ce que l'on peut parler de... du quiproquo ?

J'observe les muscles de sa mâchoire se contracter, avant qu'elle ne tourne la tête en direction de la fenêtre, annonçant :

- Je ne vois pas ce que tu pourrais me dire qui changerait quoi que ce soit, mais je t'écoute.

J'ai les mains hyper moites et à la manière dont son buste est tourné dans la direction opposée à la mienne, j'ai vraiment l'impression que je me fatigue pour rien.

Pour autant, j'essaie :

- J'ai eu tort de présumer le pire et ne pas venir t'en parler. Si tu veux me couronner la reine des abruties, dis-moi juste la date de la cérémonie et je t'assure que je serai là, parce que je le pense aussi…

Silence. Bon, continuons :

- Tu m'as jamais donné de raison de douter de toi et c'est ce que j'ai fait.

Elle tourne sa tête vers moi, demandant très sérieusement :

- Pourquoi ?

Incapable de soutenir son regard, je baisse la tête et joue avec mes doigts, prenant une grande inspiration avant de m'humilier davantage en avouant :

- Honnêtement ? C'était trop beau pour être vrai.

Je sens qu'elle s'apprête à m'interrompre et relève la tête, m'expliquant :

- Chloé, t'es... T'as tout pour toi. T'es intelligente, douée, belle à couper le souffle... Et moi, je suis... juste moi.

Je termine en haussant les épaules, une moue défaite sur le visage. Elle s'empare de ma main, voulant ajouter quelque chose mais aussi petit soit-il, cet acte de soutien me donne le courage de continuer sur ma lancée :

- Le fait que tu puisses t'intéresser à moi me paraissait difficile à croire de base. Mais après les fléchettes... j'ai fini par me dire que peut-être j'avais mes chances. Et t'as pas idée à quel point j'avais à la fois hâte et peur de cette soirée. Alors quand j'ai surpris cette conversation, je sais pas comment dire... Je me suis sentie tellement... j'ai même pas de mots.

Chloé serre ma main dans la sienne et demande :

- Pourquoi t'es pas venue m'en parler ? C'est ça que je comprends pas ! On aurait pu régler ça !

- Le peu de fierté qu'il me restait. J'étais incroyablement humiliée et me sentais stupide d'avoir cru que tu pouvais sincèrement t'intéresser à moi. Je voulais pas que tu saches que j'avais découvert le pot-aux-roses, parce que comme ça, toi aussi tu seras restée le cul entre deux chaises.

Chloé passe une main sur son visage, semblant absorber ce que je viens de lui dire. Finalement, elle soupire et laisse retomber sa tête contre la vitre, demandant :

- Pourquoi t'étais aussi agressive envers moi ? Si j'avais vraiment été faire des paris, ça m'aurait mis la puce à l'oreille ! J'aurais deviné que tu savais ! 

La pluie tombe dru sur l'habitacle de la voiture et entre ça et notre discussion, c'est assez oppressant je dois dire.

L'emmener dans un minuscule espace clos n'est pas ma meilleure idée.

Pas la pire non plus ceci dit.

- Peut-être, mais j'avais besoin de m'assurer que tu restes bien loin de moi et être aussi immature et agressive que possible me paraissait être la méthode la plus simple.

- Pourquoi tu voulais que je reste loin ? Pourquoi tu m'as pas confrontée ?

Et merde.

On en arrive PILE là où je ne voulais pas en arriver.

Bon.

Tant pis.

C'est parti.

- Parce que même avant ce fameux jour au café, j'étais déjà en train de tomber amoureuse de toi.

Ses yeux s'écarquillent tellement que c'en serait presque drôle. Avant qu'elle ne puisse relever, je continue :

- Parce que j'avais peur qu'en te laissant t'expliquer t'arrives à me retourner la tête. Parce qu'à chaque fois que je pose les yeux sur toi, j'ai...

J'en ai déjà trop dévoilé. Lâchant un énorme soupir, je regarde à mon tour par la fenêtre :

- Peu importe. Au moins maintenant tu sais.

Chloé garde le silence à mes côtés et j'ai l'impression d'avoir copieusement étalé mes tripes sur ma banquette arrière, tout ça pour rien.

Finalement, elle prend la parole et son ton est hyper calme, ce qui ne présage rien de bon :

- Tu sais le pire dans l'histoire ?

Ah parce qu'il y a pire ?

- Non.

- Je me souviens de cette fameuse discussion. J'avais changé le sujet parce qu'Olivier se moquait allègrement de moi. Tu serais arrivée cinq minutes plus tôt, t'aurais su à quel point moi aussi j'avais hâte.

J'encaisse, mais je ne peux pas dire que ça me fasse plaisir de savoir ça. Amère, je me contente d'un :

- Désolée. J'ai raté ma chance. Si tu veux bien je vais aller prendre l'air deux minutes, tu peux rester là.

J'amène ma main à la poignée intérieure mais Chloé m'interrompt en me tirant délicatement sur le bras :

- Demande moi.

- Quoi ?

- Demande moi ce que je lui ai dit.

Je secoue la tête à la négative.

Nope. Le masochisme, très peu pour moi. 

Je crois que je ne préfère pas savoir.

J'ai déjà une intense envie de m'auto-gifler, il est préférable qu'on en reste là si on veut éviter que ça n'escalade en hara-kiri.

Je me tourne vers elle et lui adresse un regard suppliant :

- Chloé... J'ai grave merdé c'est vrai. Et je t'assure que je m'en veux déjà à mort. Y a pas besoin de ça.

- Je crois que si.

Son regard vient croiser le mien et elle tire tellement fort sur mon bras que je tombe dans sa direction. Ses bras m'enlacent immédiatement, sa bouche venant se poser à proximité de mon oreille. Mon coeur bat la chamade, un mélange de terreur et d'excitation. J'ai envie de savoir, mais peur de ne pas être capable de gérer la déception qui s'en suivra :

- Je lui ai dit que j'étais la plus chanceuse du monde. Que t'avais tout ce que je recherche chez une femme. Sympathie, humour, intelligence, talent, beauté… Et que j'espérais vraiment être à la hauteur. Je lui ai avoué que j'avais peur que tu me trouves trop fade, trop rigide pour toi et que tu changes d'avis…

Je sais pas quoi répondre à ça, alors je me contente de me reculer, venant croiser son regard, cherchant à savoir si elle dit vrai.

Elle a l’air vulnérable et j’ai envie de tout faire pour la réconforter.

Mes yeux descendent en direction de ses lèvres et j'hésite à réduire la distance entre nous mais suis interrompue par l'intéressée secouant la tête à la négative.

Je ferme les yeux et lui rends son espace vital, retournant de mon côté de la banquette.

Sa voix est timide, presque hésitante lorsqu’elle propose :

- Je peux pas. C’est trop frais. Je suis trop en colère, trop déçue. Mais l’on peut essayer d'être amies, t’en dis quoi ?

Hier soir j'étais en fuckzone, ce matin je suis en friendzone. Yay ! 

Honnêtement je prendrais n'importe quelle zone tant qu’elle s’y trouve. Son regard inquisiteur est posé sur moi et je n’ai pas l'intention de rejeter son offre somme toute plus généreuse que ce que je ne mérite.

J’ai probablement tort, mais je vis sa proposition comme un “pas maintenant” et non un “c’est mort”.

Mon sourire est timide mais vaillant et ma voix décidée lorsque je réponds :

- J’aimerais vraiment.

Le coin des lèvres de Chloé se soulève devant ma réponse et je sais que c'était la bonne.

Je laisse passer quelques instants, savourant la paix retrouvée entre nous, les possibilités pour le futur. Je sais qu’elle ne m’a pas pardonnée, mais elle me laisse une chance de regagner son amitié et c'est plus que ce que je mérite vu mon comportement odieux.

Finalement, c’est elle qui prend la parole :

- Ce matin, j’ai appris quelque chose d'intéressant.

- Ah ?

- Maud a payé ses études en faisant du mannequinat. Des photos de lingerie. Parfois très dénudées…

- Oh…  intéressant.

J’ai pas envie de savoir, mais je demande quand même :

- Comment t’as su ça ?

- Après le cours, on parlait de travailler les muscles pectoraux pour les femmes et elle a sorti son téléphone pour me montrer ça. C'était hyper bizarre…

- Mh. C’est louche. Tu crois que tu l'intéresses, que c'était de l'exhibitionnisme, ou…?

- Aucune idée. J'ai pas trop compris. Une minute on parlait normalement, celle d'après j'avais une photo extrêmement provocatrice sous les yeux.

Je ne suis pas jalouse, je trouve ça juste très limite de la part de Maud. Elle ne connaît même pas la sexualité de Chloé, c’est un peu malsain comme comportement. Et si c'était elle qui se cachait derrière tout ça ? 

Mettant de côté mes réservations sur la suspecte, j’essaie de rester objective et d'en savoir plus :

- Et le cliché, c'était le même genre d’angle que sur les autres photos ?

- Nan, il était clairement de qualité professionnelle lui aussi, mais plus destiné à des magazines spécialisés… Et ça ne veut rien dire, un angle ça se change. Je pense qu’on devrait creuser de son côté.

- Bonne idée, je vais demander à Sydney de faire une recherche approfondie sur elle. J'ai aussi une piste. Salomé.

Chloé lève un sourcil, à la fois intriguée et moqueuse :

- Ah ? T’es sûre que c’est pas parce que tu ne peux pas la voir ?

- Écoute ce que j’ai à dire et vois par toi même !

 

===

 

Le cours s’est terminé et j’ai marqué Maud à la culotte tout du long, espérant en apprendre plus. On a décidé qu’il était plus sage que Chloé s'occupe de Salomé car après nos premiers échanges, je crois qu’elle ne me porte pas dans son coeur. On se demande bien pourquoi ! 

Mais bon, malgré tous mes efforts, je n’ai pas avancé d’un iota. Ah pour s'exhiber devant ma charmante collègue y'a du monde, mais pour ma part mes mirettes sont hyper sèches, j'ai pas eu la chance de me rincer l'oeil ! 

Tout le monde se dirige vers les vestiaires et Chloé et moi traînons un peu en arrière, chacune de notre côté, attendant que les cabines se décongestionnent. La plupart des gens ont déjà quitté les lieux et Chloé pénètre dans la cabine la plus proche lorsque j’écarquille les yeux.

Ni une ni deux, j’empêche ma collègue de refermer derrière elle et m’immisce dans le cubicule à ses côtés, refermant derrière moi.

Je vois qu’elle s'apprête à râler mais place un doigt sur ses lèvres.

L'espace n’est pas pensé pour deux personnes et nous sommes tellement à l'étroit que je n’ai que très peu de chemin à faire pour lui murmurer à l'oreille :

- Une ancienne suspecte vient d'entrer dans la pièce. Elle sait qui je suis, je ne voulais pas risquer de me faire voir…

Malgré moi, je remarque la manière dont Chloé frissonne lorsque mon souffle vient caresser sa peau.

Elle m’indique qu’elle a compris d’un hochement de tête et elle comme moi tendons l'oreille, attendant impatiemment le bruit d’un verrou. Evidemment, comme par hasard, l'autre prend biiiiien son temps. Cette fois c'est sûr, je suis maudite. Ou j'étais un monstre dans une vie antérieure ! 

Ses vêtements de sport ne laissent que peu de place à l'imagination alors je n’ai pas d'autre choix que de croiser le regard de Chloé si je veux espérer rester maîtresse de moi même. Depuis sa proposition hier, j'ai eu le temps d'imaginer ce qu'il aurait pu se passer si j'avais des notions morales plus que discutables... Dans un cas comme dans l’autre, c’est de la torture.

Elle ne brise pas le contact visuel et je peux voir la couleur émeraude de ses yeux se faire grignoter par ses pupilles. Je sais ce que ça signifie.

La tension semble toujours passer de zéro à cent avec elle.

Elle fait un pas vers moi et je me retrouve plaquée contre la porte, le souffle court, bras ballants, ne sachant pas quoi faire.

Je me souviens très bien de ce qu’on s’est dit dans la voiture et ça ne me paraît pas DU TOUT en adéquation ! Elle me dévore littéralement du regard et empiète sur mon espace vital… Désolée mais ça ne crie pas “sois mon amie”!

Ses yeux vont se fixer sur mes lèvres et je la vois se pencher, puis marquer une pause.

Ce n'est ni l’endroit, ni le moment et ce qu’il me reste de conscience professionnelle m’indique que je devrais l'arrêter.

 

Maintenant, de préférence.

Mais j’en suis incapable.

Alors comme je ne peux pas reculer, encore moins la repousser, je ne bouge pas. En cet instant et avec le peu de contrôle qu'il me reste, c'est le mieux que je puisse faire. 

Quelle que soit sa décision, c’est à elle de la prendre. Je me contente de l'observer, voulant mémoriser chaque trait, chaque expression.

Chloé ferme les yeux un instant, fronce les sourcils et à l’instant où ses paupières se soulèvent à nouveau, je sais.

Je lis la détermination et j’ai à peine le temps de passer ma langue sur mes lèvres qu’elle franchit les derniers centimètres sans hésiter, plaquant son corps au mien, ses lèvres contre les miennes.

Fuck.

On ne devrait peut être pas, mais putain ce que c’est bon ! Je ne sais pas comment c’est possible, mais elle est à la fois hésitante et assurée.

Combien de fois j’ai rêvé de sentir sa bouche contre moi, de la manière dont son souffle se mêlerait au mien ? Bah laissez moi vous dire que j'avais fait un très mauvais travail. Rien ne vaut cette réalité.

Je ne tarde pas à passer ma langue sur ses lèvres, lui demandant la permission d’entrer, ayant besoin de plus. Nos langues se rencontrent et j’ai tout juste la présence d’esprit de ne pas gémir mon approbation. Elle m’embrasse avec passion et lorsque j’écarte les jambes, sa cuisse vient immédiatement faire pression là où j’en ai besoin.

Sans que je réalise, ma main est venue se placer à l'arrière de sa tête, l'empêchant de se reculer. Non pas qu’elle essayait.

La main qu’elle a sur ma hanche s'apprête à passer sous mon haut lorsqu’on entend quelque chose.

Chloé se recule immédiatement, yeux grands ouverts, aussi étonnée que moi. Ses lèvres semblent gonflées par nos baisers, son souffle est tout aussi erratique que le mien mais pourtant il faut que je parvienne à me concentrer.

Nan, c’est pas…

Le bruit se répète et cette fois il n’y a pas de doute. Du scotch. Puis un verrou, la porte qui grince.

Notre coupable.

Immédiatement, je m'avance, déverrouillant le loquet et me collant à Chloé afin d'ouvrir la porte dont le battant est vers l'intérieur.

On se rue toutes les deux à l'extérieur, ayant à peine le temps d'apercevoir une basket blanche.

Chloé lance un “stop”, immédiatement suivi de bruits de course alors que notre suspect prend la fuite.

Elle me lance :

- Sécurise la pièce à conviction.

Et se met immédiatement à courir après la personne tandis que je pousse les portes des cabines une a une.

Je trouve mon “bonheur” dans la dernière.

Ew.

 

Mais non !

De pire en pire.

Qui que soit le malade qui fait ça, je n’ai pas envie que Chloé se retrouve seule avec cette personne.

Je cours vers mon sac et rentre dans la cabine avec. J’attrape un mouchoir propre et ferme délicatement le verrou, le touchant le moins possible. Avec du bol, on trouvera des empreintes. Au pire, il y aura la photo.

Dès que c'est fait, je m’allonge à même le sol pour glisser sous la porte, mes baskets crissant à même le sol alors que j'entre dans le couloir à toute blinde.

Je cours vers l'accueil et m'adresse à Gladys :

- Chloé, la prof. Dans quelle direction elle est partie ?

Elle me regarde vraiment curieusement, se demandant certainement si j'ai à nouveau l'intention de la violenter et je m'apprête à réitérer ma question lorsqu’elle répond enfin :

- Elle est pas encore sortie je crois. Du moins je l'ai pas vue.

Fuck.

La sortie de secours.

Je fais demi tour et presse la barre permettant d’ouvrir la porte, qui s’ouvre sans résistance.

Pas sous alarme, évidemment.

J’aperçois immédiatement Chloé au loin, à la sortie d’un parking, mains sur les hanches, reprenant sa respiration et regardant fébrilement autour d’elle.

Je trottine dans sa direction et panique immédiatement.

Sous mes yeux, un papi déboule au volant d’une voiture sans permis, en train de farfouiller dans sa boîte à gants, les yeux partout sauf sur la route.

J’en suis certaine, il ne l’a pas vue.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
E
Il faut vraiment que je prenne l'habitude d'écrire un commentaire rohh déjà 6 chapitres et pas un commentaire ! Pour mon excuse j'ai tellement hâte de lire la suite que j'en oublie les bonnes manières 🙈 <br /> <br /> <br /> <br /> Que de rebondissements ! Nan mais à la place de Chloé jamaaais de la vie tu t'en tiens à une l'amitié ! Tu m'étonnes qu'elles se sont sautées dessus 😂 <br /> <br /> <br /> <br /> Très sympa le côté enquête en parallèle à l'histoire !
Répondre
P
Merci pour cette suite qui m a encore transportée! Je ne me lasserais jamais de tes talents d écriture, t arrives vraiment a faire passer énormément de sensations, donc chapeau l artiste! <br /> <br /> Meme si (d apres ce sue j ai compris) tu as vecu cette experience comme un calvaire, le pari etait plutot risqué et au final très réussi. J ai hate que tu nous livres la dernière suite!
Répondre
A
Le vrai bisous 😮😮😮<br /> <br /> Dans les vestiaire hinhin 😏😏😏
Répondre
T
Pouahhhhh !!! Mais c'était trop bien !!! Je crois que c'est mon chapitre préféré ! De l'émotion, du rire, de l'intensité, un bon bisous, du suspens... Que demander de plus ? <br /> <br /> En tout cas je rejoins les autres, tu t'en sors hyper bien dans ton idée qui a viré à la "corvée" pour toi. Et c'était super sympa de pouvoir voter (anonymement en plus, comme ça tu nous retrouve pas pour nous etriper d'avoir choisi ce qui t'arrangeait pas).<br /> <br /> J'hésite entre te supplier de nous donner la suite rapidement, ou au contraire te prier de prendre tout ton temps, pour que ça ne se finisse pas trop vite...<br /> <br /> Dans tout les cas, chapeau pour le boulot !
Répondre
V
Yessss yesss yesss.... ce n'était pas le dernier chapitre.<br /> <br /> Quels rebondissements... de l'action, de l'humour, des sentiments.... parfait<br /> <br /> Vivement la suite...
Répondre
Publicité