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Fictions Lesbiennes :)
Fictions Lesbiennes :)
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6 octobre 2013

Toast : Histoire

 

Je dépose avec soulagement ma valise sur la couchette inférieure, n'ayant ni la force ni l'envie de la placer sur le porte bagage situé en hauteur. De toute manière, avec un peu de chance je serais seule.

Mes fesses font la rencontre du matelas modèle SNCF et elles comme moi espérons que notre relation sera celle d'une nuit seulement.

Je me relève pour aller regarder par la fenêtre, n'ayant pas du tout sommeil. La vitre du train est taguée et pas ce qu'il y a de plus propre. Pas grave, j'ai déjà bien trop vu cette ville, il est temps de m'échapper et prendre quelques vacances.

La tête qu'a faite ma mère quand je lui ai annoncé que je comptais me prendre un pass Interrail et voir du pays pendant mes vacances...

"SEULE ? Tu comptes y aller SEULE ? Cécile Virginie Carré, tu oublies tout de suite cette idée !"

Étonnamment, malgré l'usage de mon deuxième prénom, j'ai fini par la faire céder. Ma seule concession est d'avoir promis de voyager exclusivement dans les compartiments femme. Autant dire que j'ai réalisé la meilleure négociation de ma vie.

Le train finit par se mettre en marche, direction : l'Europe. Normalement je devrais rouler toute la nuit pour arriver à Budapest dans la matinée.

Sortant mon téléphone, je vois 2 messages de ma mère.

"Donne-moi de tes nouvelles tous les jours sinon j'appellerai directement la police !"

"Et ferme la porte de ton compartiment à clef, c'est fait pour ça ! Je t'aime, prends soin de toi !"

Souriante, je vais verrouiller la porte. Si ça peut rassurer ma maman poule...

Elle regarde beaucoup trop de films policiers, je suis persuadée qu'elle croit qu'une horde d'hommes mal intentionnés rôdent dans les trains de nuit dans le seul but de trouver une proie facile qui n'aurait pas verrouillé sa porte.

Secouant la tête devant l'absurdité d'un tel scénario, je m'apprête à m'allonger lorsque la clenche de la porte est actionnée.

Quelqu'un essaie visiblement de rentrer!

...

Maman avait raison ?!

Je commence à me poser des questions lorsque l'on toque et une voix féminine se fait entendre.

- Il y a quelqu'un ? J'ai une place réservée dans ce compartiment !

Soulagée, je me sens ridicule d'avoir douté et m'empresse d'aller déverrouiller la porte

Une jeune femme, qui doit comme moi être début vingtaine se tient de l'autre côté.

- Bonsoir, désolée j'avais la musique, je ne vous avais pas entendue.

Elle sourit à mon mensonge et répond.

- Bonsoir,pas de problème c'est ma faute j'ai failli manquer le train je suis montée dans le premier wagon et le temps de venir jusqu'ici... Je peux ?

Je réalise que je me tiens toujours dans le pas de la porte, lui bloquant l'entrée. Je m'écarte rapidement, me confondant en excuses. Même en me reculant autant que possible, ça ne lui laisse pas une marge de manœuvre énorme pour se mouvoir.

Elle rentre en premier, tire sa valise avant de difficilement réussir à fermer la porte. Elle se retourne et me fait un sourire gêné.

- C'est plutôt étroit ici !

C'est un doux euphémisme, j'ai déjà vu des boites à chaussures plus grandes que cette pièce.

- A qui le dites-vous ! Et dire que normalement c'est fait pour quatre personnes !

- Oh à quatre enfants de 6-8 ans ce doit être confortable !

Elle se penche pour attraper sa valise, frôlant par la même occasion mon entrejambe de ses fesses. Involontairement, mes yeux se baissent pour contempler la scène, et mes pensées se mettent à divaguer. Je vois bien qu'elle n'a pas le choix vu la taille du compartiment, mais son geste, bien qu'innocent, ne me laisse pas indifférente.

J'ai envie de me presser davantage contre elle pour rendre le contact réel, sentir les muscles de ses fesses...

Ok. Stop.

Au vu de ma réaction, je peux dire que ça fait bien trop longtemps que personne ne m'a approchée. Désespérée et ayant envie de reprendre le contrôle de mes pensées et mon corps, je tente de me reculer, en vain. Je suis déjà collée contre la fenêtre et à moins d'apprendre à traverser les murs je n'irais nulle part.

Comme quoi faire vœu de chasteté ça demande une vraie vocation !

Alors que mes yeux se reposent malgré moi sur sa silhouette, en appréciant les délicates courbes féminines qui me font rêver depuis trop longtemps pour le dire, je l'entends racler sa gorge. Je ne réalise que trop tard qu'elle me regardait et n'a probablement rien manqué du petit voyage qu'ont entrepris mes mirettes.

Soit elle ne m'en tient pas rigueur, soit elle m'a vue sans vraiment voir, toujours est-il qu’elle ne dit pas un mot à ce sujet, se contentant d'un :

- Vous pouvez m'aider s'il vous plaît ? Je ne pense pas réussir à la porter toute seule.

Elle pointe l'énorme chose supposée contenir de quoi voyager mais quoi doit dans son cas être un complexe hotelier clandestin et malgré mon absence totale d'envie de l'aider, je me surprends à répondre :

- Bien sûr.

Elle se redresse et se décale autant que possible pour me laisser accéder à sa valise. Je me glisse dans son dos en direction de la porte et place mes mains où je peux, tentant d'avoir une prise correcte sur la valise.

- Attention c'est lourd !

Même à deux, on peine à soulever jusqu'au-dessus de nos têtes les 1,5 tonnes que pèse (au bas mot) sa valise.

On réussit à la glisser à l'endroit voulu, et j'espère pour elle qu'elle n'a besoin de rien qui se trouve là-dedans car il est hors de question que je ruine mon dos une seconde fois.

Je rabaisse mes bras avec soulagement, en plaçant un sur la couchette supérieure.

- Merci !

- De rien !

Ses yeux viennent trouver les miens pendant de longues secondes. C'est impoli de fixer, mais visiblement je ne suis pas la seule à avoir des soucis de politesse. Ce n'est qu'en voyant son regard interrogateur se poser sur mon bras que je réalise que je l'emprisonnais entre la vitre et moi, lui barrant le passage. Faisant un bond en arrière (de 10 bons centimètres!), je lui redonne son espace vital et tente de détourner l'attention de ma bourde en plaisantant :

- Vous avez mis quoi là-dedans, des agglos ?

Elle sourit et s'accoude d'un bras sur la couchette, restant debout les jambes croisées et adossée contre la vitre.

- Non, des chaînes !

Mes yeux s'écarquillent et mes sourcils sont à deux doigts de fusionner avec mes cheveux. Je suis prête à parier que j'ai aussi fait l'une des plus belles imitations de carpe jamais réalisée.

Ce n'est qu'en la voyant exploser de rire que mon génial cerveau comprend que j'ai été bernée.

- Relax, je plaisante. Vous avez l'air super tendue c'était une tentative pour détendre l'atmosphère.

Elle le serait sûrement autant que moi si elle aussi réalisait au pire moment possible à quel point ça fait longtemps qu'elle n'a pas eu un corps contre le sien. Et depuis quand dire qu'on a des choses louches dans son sac aide les gens à se mettre à l'aise ?

Pour toute réponse, je n'ai qu'un petit sourire à lui offrir. Bien vite elle s'inquiète :

- J'espère ne pas avoir été trop loin...

- Non, vous avez raison j'aurais bien besoin de me détendre...

Je laisse la fin de ma phrase en suspens et soutiens son regard. Je ne comptais pas faire sonner mes paroles comme... Comme une invitation, mais sais très bien que si l'occasion se présentait, je me laisserais aller. Ces derniers temps ma vie est triste et morne et je suis là pour qu'elle change.

Elle hoche la tête et reste silencieuse un moment, songeuse. J'ai envie de lui demander à quoi elle pense, quitte à faire ma fille, mais n'ose pas.

Elle passe à côté de moi et se retourne. Ses yeux cherchent les miens et le bruit sourd qui vient signifier que la porte est à présent verrouillée est immanquable...

Après sa dernière "plaisanterie", je pourrais / devrais me sentir en danger en la voyant faire ça. Ma seule réaction sera une contraction involontaire entre mes cuisses. Je ne connais pas cette inconnue qui vient de nous enfermer à clef dans ce compartiment exigu, et cette situation m'excite terriblement. J’en ai assez de passer mon temps à m'inquiéter pour tout et rien, ça n'en vaut pas la peine. Advienne que pourra.

Elle me sourit et une pointe de déception se fait sentir en la voyant aller s’installer sur sa couchette

Il faut que j'arrête de me faire des films, c'en devient limite ridicule. Il est temps d'écouter mes proches et me caser avant d'être irrécupérable. En plus j'ai déjà un matou, plus que 68 autres et c'est bon pour mon statut de « dame aux chats ».

Je dois oublier mes fantasmes d'amour au féminin et me trouver un mec avec qui ça se passe bien. Et c'est pas parce que jusqu'à présent toutes mes relations ont été hétéros et désastreuses qu'elles le seront dans le futur, hein ?

Imitant ses actions, je me hisse à mon tour sur ce qui va me servir de lit. Mon esprit n'est pas du tout fatigué et mon corps l'est encore moins, ce sera miraculeux si j'arrive à fermer l'œil de la nuit.

Je m'allonge malgré tout, consciente qu'à moins d'un mètre se tient une parfaite inconnue qui possède ou ne possède pas une valise remplie de chaînes.

Comme d'habitude, je m'installe sur mon côté gauche, faisant face à ma compagne de voyage.

Je n'arrive pas à m'empêcher de la détailler d'une manière tout sauf discrète qui me vaudrait une claque derrière l'oreille si ma mère me voyait faire. Je ne sais pas si l'inconnue se prête sans broncher à mon inspection, ou si elle ne sent pas le poids de mon regard. Après tout, elle est en train de lire.

Ses cheveux châtains clairs sont attachés en une queue de cheval faite à la va vite. Seule une mèche de cheveux s'échappe à l'avant.

Mon regard va détailler le galbe de sa poitrine que sa chemise partiellement ouverte laisse entrevoir.

Je m'imagine me lever et venir glisser ma main entre les replis du vêtement, et répondre au regard surpris qu’elle me lancerait par une caresse plus prononcée. Voyant qu'elle ne m'arrêterait pas, je déboutonnerais son chemisier de mon autre main, me délectant de l'envie dans ses yeux, sentant son pouls rapide sous mes doigts. Je la caresserais lentement pour commencer, voulant qu'elle aussi ressente le désir latent, sournois et puissant qu'elle a créé en moi. J'attendrais qu'elle n'en puisse plus, qu'elle soit à deux doigts de me supplier avant de chercher à lui offrir un quelconque soulagement. Elle me -

- Ça va ? Vous respirez étrangement.

Je suis sortie de mes rêveries aussi brusquement que j'y étais entrée et répond d'une voix teintée de désir que je reconnais à peine :

- Oui oui, j'ai un peu chaud c'est tout. Je vais essayer de faire attention, de... de respirer moins fort.

- Oh ne vous en faites pas, j'ai juste eu peur que vous ne fassiez une crise d'angoisse ou je ne sais quoi. Je ne saurais pas quoi dire au personnel médical, je ne connais même pas votre nom...

Je lui souris, trop gênée par l'énormité du mensonge que je viens de dire pour embrayer sur une conversation normale, me contentant de susurrer :

- Cécile.

- Enchantée.

Sans pour autant me dire son prénom, elle se lève et tripote les boutons situés au-dessus de la porte, avant de se diriger vers la fenêtre. Un petit sourire désolé aux lèvres, elle m'annonce :

- J’ai bien peur qu'il n'y ait rien que l'on puisse faire pour faire baisser la température.

Les lumières de la ville qui traversent la fenêtre créent un contre-jour qui fait d'elle une ombre féminine à l'aspect quasi fantomatique. J'ai presque l'impression que rien de tout ça n'est vrai.

Elle reste debout et s'adosse à sa couchette m'observant un moment avant de demander :

- Vous allez où ?

Je hausse les épaules et parle d'un ton qui trahit ma lassitude :

- Peu importe. Loin.

Elle semble réfléchir un instant à mes propos, tournant la tête vers la fenêtre pour regarder les lumières défiler.

- Qu'est ce que vous espérez trouver ailleurs ?

Je me redresse et me met sur le dos, appuyant ma tête contre le mur.

Ailleurs ? J'espère réunir le courage de me trouver. Rien que me rendre dans un bar gay me conviendrait, ou rencontrer des jeunes moins peureux que moi qui accepteraient de m'en parler. J'ai envie d'avoir des réponses, de savoir pourquoi je ne m'attache pas aux hommes que je rencontre... Même si au fond je connais la vérité, j'ai besoin d'être à un endroit où je ne connais personne pour me l'avouer.

Mes yeux eux aussi accrochent la fenêtre sale qui laisse entrevoir cette vie que je fuis et bien que ça ne regarde pas le moins du monde cette inconnue, j'ai envie de lui répondre avec honnêteté.

- Moi... Je veux dire... Ici, je me sens jugée, oppressée. J'ai l'impression de jouer un jeu et pas ma vie. J'ai envie de vivre pour moi, me lâcher, cesser d'avoir peur de tout. Je veux écouter mes envies et voir si ça me permet de répondre à mes questions... Même si ce n'est que pour un temps... J'en ai besoin.

- C'est compréhensible... Pour tout vous dire, je suis un peu dans le même cas.

Ah oui ? Toi aussi t'es une potentielle énorme lesbienne qui ne s'assume pas et qui étouffe dans son placard ? M'abstenant de formuler une réponse désobligeante et, il faut bien l'avouer, piquée dans ma curiosité, je m'empresse de demander :

- Comment ça ?

- Bah... J'en ai assez de cette vie monotone, j'ai pas envie de vivre pour travailler. Je sais pas comment l'expliquer mais il faut que ça change... J'ai envie de nouvelles expériences, de sortir de ma zone de confort.

Le silence s'installe quelques secondes et je crois qu'on déprime un peu l'une comme l'autre.

- Mais bon, regardez, même pas trente minutes après mon départ et déjà une nouvelle rencontre !

Je souris devant son enthousiasme mais vois très bien qu'au fond elle est aussi « abîmée » que moi. Pour remonter un peu le moral des troupes, je lance :

- Si j'avais de quoi boire, je trinquerai à ça !

Elle lève un verre invisible et s'exclame :

- Aux nouvelles rencontres !

Amusée, je décide de surenchérir.

- Je dirais même plus, a nous !

Elle mime un cul sec et pose sa « boisson » sur sa couchette. Ses yeux croisent les miens et soutiennent mon regard avec une grande intensité. Je reconnais cela comme étant une question muette mais ne sais pas laquelle, ni quoi en faire.

Je brise le contact en premier, distraite par ses mains qui jouent avec la chaîne à son cou. J'ai la gorge sèche et le désert de Gobi est une oasis comparé à ma bouche lorsque je vois qu'elle se mordille la lèvre en m'observant.

Mes pensées repartent dans un scénario dingue ou j'ai enfin l'occasion de découvrir l'amour au féminin autrement que dans ma tête.

J'essaie de maîtriser mon trouble mais doute de mon succès, d'autant plus que j'ai conscience du fait qu'elle me fixe toujours. Je me demande si elle a déjà été attirée par les femmes... Elle ne ressemble pas à l'idée que je me fais des lesbiennes, mais après tout je n'ai jamais osé mettre les pieds dans un bar gay, alors je ne connais que le stéréotype.

Perdue dans mes rêveries, je sursaute à moitié en l'entendant dire :

- Maintenant que vous l'avez fait remarquer j'ai chaud moi aussi. Ça vous dérange si je retire ma chemise ?

Une partie de moi se dit que c'est une très mauvaise idée, mais je l'emmerde.

- Non... Allez-y.

Si ma voix ne m'avait pas déjà trahie auparavant, cette fois elle l'aura fait. Mon autorisation sonnait entre la provocation et l'ordre

Ne voyant que son ombre, je ne suis pas sûre qu'elle me fixe, mais j'en ai la nette impression. Entre ça et le terme de « rencontre », je me surprends à espérer que ce déshabillage soit moins innocent qu'il n'y paraît.

Je n’essaie pas de cacher le fait que je l’observe se dévêtir. Je n’ai strictement rien à perdre, au pire elle me voit et puis quoi ? Elle me pointera du doigt en chantonnant « oh la lesbienneuuhh » ?

Ses doigts défont lentement ses boutons, me confortant dans l’idée que le spectacle m’est destiné. Ce ne sont pas les gestes habituels et mécaniques que l’on fait le soir, mais des mouvements contrôlés, sûrs et lents.

Elle se débarrasse de sa chemise et je suis navrée qu'elle ait décidé de porter quelque chose en dessous. Vraiment, vraiment navrée.

Se tournant vers ma couchette, les lumières extérieures illuminent le haut de sa poitrine que son petit caraco ne contient pas, et voilà que ma respiration refait à nouveau des siennes.

- Vous devriez faire comme moi avant de tomber dans les pommes...

Devant mon regard interrogateur elle précise sa pensée :

- Retirer votre haut je veux dire.

Son assurance me désarçonne. Est ce qu'elle se rend compte de ce qu'elle suggère à une parfaite inconnue ou au contraire est-elle naïve au point de ne pas réaliser que je suis à deux doigts de lui sauter dessus ?

Paniquant un peu devant son audace, je tente de désamorcer la tension sexuelle que je ressens en lançant :

- Vous me réanimeriez hein ?

Elle s'approche jusqu'à être juste devant moi qui suis toujours allongée, sa poitrine au niveau de ma tête. Elle s'accoude sur ma couchette, m'offrant une vue plus qu'appréciable.

Du bout des doigts, elle caresse mon bras dénudé. Ses yeux suivent ses mouvements et la chair de poule qu'ils provoquent, avant de venir se ficher dans les miens alors qu'elle dit :

- J'essaierais.

La sécheresse dans ma bouche ne s'arrange pas. Elle cesse tout mouvement et croise ses bras mais soutient mon regard.

Oh et puis merde, advienne que pourra.

Je n'ai pas l'amplitude nécessaire pour retirer mon haut depuis ma couchette et descends en une fraction de seconde à ses côtés dans l'allée centrale.

Elle est plus petite que moi mais me domine complètement par la confiance qu'elle dégage.

Elle s'adosse à la porte et ne me quitte pas du regard. Je me sens sous son emprise alors que mes doigts s'enroulent de part et d'autre de mon haut, sans même que ça soit une décision consciente. Je le retire d'un seul coup, façon sparadrap, de peur de me dégonfler.

Si elle avait un autre vêtement en dessous de sa chemise, ce n'est pas mon cas. Seul mon soutien gorge baldaquin habille la partie supérieure de mon corps.

Je reste plantée là, à attendre je ne sais quoi. Son aval peut être.

D'une poussée des bras elle se détache de la porte pour s'approcher de moi. Elle s'arrête une fois clairement à l'intérieur de mon espace personnel.

Je m'efforce de ne pas reculer, sachant très bien que de toute manière la vitre crasseuse est à moins de 10 centimètres dans mon dos.

Elle comme moi avons une respiration qui trahit l'apparente tranquillité de notre interaction.

Ses yeux descendent le long de mon corps, et les lumières de la nuit jouent maintenant en ma faveur. Je peux voir à quel point ses pupilles sont dilatées, et sa langue, qu'elle n'a probablement pas conscience de passer sur ses lèvres...

Elle remonte sa main le long de mon bras gauche, jouant avec la bretelle de mon soutien gorge. Alors que je suis persuadée qu'elle va l'abaisser, elle demande :

- Toujours chaud ?

J'acquiesce sans l'ombre d'une hésitation, voulant voir ce qu'elle compte faire ensuite. Et ce n'est certainement pas un mensonge, le mélange de peur et d'excitation qui me gagne me donne des bouffées de chaleur.

Ses yeux dans les miens, on s'observe, comme deux fauves engagés dans un combat à mort.

C'est elle qui brise le silence d'un ton à la fois doux et direct :

- Enlève ton pantalon.

Je ne peux m'empêche de noter qu'on est passées au tutoiement et que ce n'est pas une question. Mais j'en ai une pour elle :

- Et toi ?

Un sourire lent et séducteur vient jouer sur ses lèvres. D'un mouvement rapide, elle retire son haut et ses deux mains viennent faire sauter le bouton de son jeans, avant d'en baisser la braguette.

Elle avance encore jusqu'à venir se plaquer contre moi, pour me pousser contre la vitre. Ses lèvres se posent d'abord sur ma clavicule, puis remontent le long de mon cou. Elle prend le lobe de mon oreille entre ses lèvres et joue avec, me faisant frissonner.

Ma respiration se fait de plus en plus rapide et mes poings se serrent le long de mon corps dans un effort de retenue. Je n'ai pas la moindre idée de comment nous en sommes arrivées là. Et je m'en fous.

Elle se presse davantage contre moi et me murmure à l'oreille :

- J'ai encore plus chaud à l'idée de ce que je vais te faire.

Elle se recule brusquement, me laissant glacée là où elle se trouvait. Son regard est intense alors qu'elle caresse la limite entre mon ventre et mon jeans.

Elle s'accroupit devant moi et vient embrasser la zone où se trouvaient ses mains une seconde avant.

Je suis partagée entre fermer les yeux ou baisser la tête, sachant que la lumière qui traverse la fenêtre n'éclaire que la partie supérieure de la pièce.

Ma main se glisse dans ses cheveux, l'encourageant. Je note la longueur des mèches sous mes doigts, chose que j'associe à cette féminité qui me fait tant envie, ce qui ne m'aide pas du tout à maîtriser mon excitation. C'est en train d'arriver.

Elle finit par cesser et défait mon pantalon. Elle le fait glisser juste sous mes fesses et se relève, tapotant la couchette supérieure.

Sans même prendre le temps de réfléchir, je me hisse dessus, les jambes dans le vide.

Souriante, elle se débarrasse de tout ce qui se trouve sur son chemin, me laissant en sous-vêtements devant elle.

Elle écarte mes cuisses et embrasse l'intérieur de mes genoux, qui sont beaucoup plus sensibles que je ne l'aurais cru. Je me sens à la fois vulnérable et en sécurité, c'est une sensation très étrange.

J'ai envie de sentir son corps contre le mien et lui fais comprendre de venir me rejoindre. Me reculant, j'attends qu'elle grimpe à mes côtés. Avant de me rejoindre, ses yeux viennent capter les miens, tandis qu'elle retire un par un les divers vêtements sur son chemin, se retrouvant en sous-vêtements. La pénombre favorise le jeu d'ombre et de lumière, caressant et sublimant ses formes. L'ensemble me frustre. C'est à la fois trop et pas assez. Je veux en voir davantage mais ce que je vois est parfait.

La couchette est exiguë et je suis obligée de plier mes jambes, plantes de pied à plat contre le matelas si je veux tenir en longueur.

Elle prend appui sur ses bras et se hisse au niveau de mes pieds, s'arrêtant un moment pour m'observer.

Ne tenant plus, je contracte mes abdos pour venir lui saisir la main, l'encourageant à me rejoindre.

Elle se glisse entre mes jambes, se plaçant à quatre pattes au-dessus de moi, me surplombant. Nos corps ne se sont pas encore vraiment touchés que déjà mon sang palpite dans mes veines.

Mon autre main relâche la prise de la mort que j'avais sur le matelas pour venir découvrir son dos. Ses yeux cherchent les miens et elle me sourit.

D'un geste étonnamment tendre, elle place une mèche de cheveux derrière mon oreille.

- Je n'ai jamais fait ça, je ne suis pas sû-

Son index vient me réduire au silence.

- Crois le ou non, mais je n'ai pas pour habitude de faire ce genre de chose. C'est même la première fois... Tout ce que je sais, c'est que j'en ai envie... Mais si jamais tu veux arrêter, t'as juste à dire le mot.

Elle retire son doigt, me laissant la parole. Mon cœur bat à tout rompre. Ce n'est certainement pas sage, mais je veux continuer et voir où ça va nous mener.

Mes mains font pression dans son dos pour l'encourager à s'allonger sur moi.

Elle se laisse faire et s'accoude de part et d'autre de moi, supportant la majeure partie de son poids. Un soupir s'échappe de mes lèvres en sentant enfin sa peau contre la mienne. La sensation d'un corps féminin contre moi est mieux que ce que j'aurais pu imaginer.

Mes mains vont masser les muscles de son dos, tandis que je découvre son cou de mes lèvres.

Sa peau sent la pêche, elle est souple, douce, chaude et j'en veux davantage.

Je glisse l'une de mes cuisses entre les siennes et mordille sa nuque. Sa respiration se fait plus laborieuse et je suis fière de moi. L'idée que c'est moi qui la mette dans cet état m'excite au moins autant que ce que nous nous apprêtons à faire.

Elle se dérobe sous mes lèvres et je m'apprête à m'en plaindre lorsque je vois ou ses yeux se posent. C'est une question muette à laquelle je n'ai aucun mal à répondre.

La prenant par surprise, je soulève ma tête et viens capturer ses lèvres. Elle me rend mon baiser avec une intensité à peine croyable.

Tout ce qu'il pouvait me rester d'hésitation s'envole par la fenêtre, she feels right. Elle m'embrasse avec abandon, comme si elle était dans le désert et que j'étais la dernière goutte d'eau. Nos langues se rencontrent, nos souffles sont saccadés et je me sens en symbiose avec cette inconnue. Les pièces du puzzle de ma vie se mettent en place et elles s'imbriquent parfaitement.

Au fond de moi, je me dis qu'un baiser est quelque chose de trop intime pour être partagé comme cela... Mais quelque chose s'est passé, qui fait que j'avais besoin de ça, besoin de me livrer sans réserve, de lâcher la bride.

Je caresse sa nuque d'une de mes mains tandis que l'autre va découvrir le galbe de ses fesses. Je l'empoigne et l'attire plus à moi, la faisant s'appuyer sur ma cuisse.

A travers le fin tissu de son boxer, je sens son envie sur ma peau et savoure cette sensation nouvelle.

Elle tente de glisser un bras dans mon dos et je me soulève pour l'aider à dégrafer mon soutien-gorge.

D'ordinaire, il y a toujours un moment où je me sens vulnérable lorsque ma peau nue est exposée à l'air ambiant. Mais pas cette fois. Je me sens vivifiée, comme libérée.

Elle se redresse à moitié, le plafond bas du train ne lui permettant pas de se tenir convenablement à cheval sur moi.

Ses mains viennent caresser mes joues, descendent le long de mon cou, tracent mes épaules et parcourent mes bras jusqu'à mes mains placées sur ses cuisses.

De là, elle les fait courir sur mes flancs, me griffant légèrement les côtes sous ma poitrine, créant un énorme frisson. Je me cambre sous elle et l'entend sourire plus que je ne la vois.

Elle met enfin fin à mon attente et porte son attention sur ma poitrine. Ses doigts viennent jouer avec mes seins, et je me contracte involontairement sous elle.

- Sensible ?

- Très !

- Bon à savoir...

Elle se penche et capture mon téton entre ses lèvres. De sa langue, elle joue avec, ne me laissant aucun répit.

Le train passe aux abords d'une ville et je profite des lumières fugaces pour observer la scène. Elle voit très bien mon manège et se recule légèrement, me laissant apercevoir ce que fait sa langue.

Il n'y a même pas deux heures je n'avais jamais rencontré cette inconnue et elle est a cheval sur moi, quasi nue, et sa bouche fait des-- oh.

Assez pensé.

Je réalise soudain que sa position me donne accès à bien des choses et en profite pour me débarrasser de son soutien-gorge.

Elle le laisse glisser le long de ses bras et le jette sans égard. Je repense à mon rêve éveillé un peu plus tôt et découvre enfin sa poitrine de mes mains.

Elle n'a pas besoin de me le dire pour que je sente qu'elle aussi est sensible. Son corps réagit à mon toucher et j'ai envie de savoir jusqu'à quel point.

Nos lèvres se retrouvent presque violemment. L'une de ses mains vient saisir mes cheveux. Elle ne tire pas dessus, se contentant de les empoigner, mais c'est bien suffisant pour éveiller quelque chose en moi.

De ma main, je pars de son épaule, caresse ses côtes pour enfin glisser sur son bas ventre. Mon toucher est sûr et possessif alors que mes doigts viennent faire pression sur son sexe à travers le fin tissu. Savoir que je la tiens littéralement au creux de ma main me plaît à un point fou. Son excitation n'est plus contenue par le vêtement saturé et mon propre corps réagit en sentant cela.

Les réponses à mes questions sont littéralement au bout de mes doigts et mes derniers doutes s'estompent.

Elle gémit dans ma bouche et accroît sa poigne, ondulant sur ma main au rythme effréné de notre baiser. Je recourbe légèrement mes doigts et l'observe se frustrer en tentant d'en tirer profit, pour être finalement bloquée par les limites du tissu.

Je souris contre ses lèvres et elle se recule, venant murmurer à mon oreille :

- Tu trouves ça drôle ?

J'aurais du m'y attendre mais je suis surprise en sentant sa main me rendre la pareille. A travers mon sous vêtement, ses doigts font mine de me pénétrer, sans jamais vraiment pouvoir aller jusqu'au bout et cela me rend dingue !

De ma main libre, je saisis son seul vêtement restant et tente tant bien que mal de l'abaisser. Elle m'aide et l'on gémit en même temps lorsque je la découvre enfin sans barrière sous mes doigts.

Mon autre main empoigne sa hanche et l'encourage à venir s'empaler sur mes doigts. Elle s'exécute d'un seul mouvement, me gardant au plus profond d'elle. Je sens ses muscles se contracter autour de mes doigts pourtant fins.

Son souffle erratique caresse mon oreille et je l'entends murmurer :

- Tu sens ce que ça me fait ?

J'acquiesce sans un mot, me mordant la lèvre. Lentement, elle se met en mouvement, s'appuyant contre le mur au dessus de ma tête de la main qui était auparavant dans mes cheveux.

Le spectacle est à tomber par terre... Ses seins se balancent doucement au dessus de mon visage tandis qu'elle se sert de ma main à son gré. C'est l'une des choses les plus érotiques qu'il m'ait été donné de voir.

J'en veux plus !

Je n'y tiens plus et relâche un instant sa hanche pour saisir son poignet et la guider sous mon sous vêtement. J'ai besoin qu'elle me touche, qu'elle me possède. J'ai besoin que ça soit vrai.

Sachant très certainement quel pouvoir elle a sur moi, elle me torture et me caresse comme si elle avait tout le temps du monde... Puis sans prévenir, elle entre en moi. Je me raidis à la soudaine intrusion, parcourue par une vague de plaisir.

Elle place sa cuisse derrière sa main et calque ses mouvement sur ceux de son bassin, nous pénétrant l'une l'autre au même rythme..

Mes yeux scrutent la pénombre pour observer l'endroit où se trouvent nos mains, ce qui ne m'aide pas le moins du monde à me calmer.

Ses va et viens sont lents et profonds, mais je ne me fais pas d'illusions et sais que ça n'est que le calme avant la tempête. A la manière dont je bouge pour accentuer ses gestes, elle n'ignore pas que j'ai besoin de plus. Sa cuisse se recule et elle tire rapidement sur mon sous vêtement. Je l'aide de ma main libre, voulant qu'elle reprenne au plus vite.

Pour autant, mon autre main ne ralentit pas une seconde et je me délecte en sentant ses gestes saccadés de petites contractions. Ma victoire n'est que de courte durée. Elle s'abaisse un petit peu et alors que je regrette la vue, se doigts reviennent en moi.

L'angle est différent et beaucoup plus puissant. Un gémissement plus fort que les autres s'échappe de ma gorge, et pendant un quart de seconde je m'inquiète à l'idée qu'il puisse y avoir d'autres gens dans le wagon. Cette pensée est bien vite balayée lorsqu'elle se met en mouvement.

Dans cette position, ma main peine à l'atteindre mais pour être honnête, je ne suis pas sûre d'être encore capable de me concentrer sur ce que je fais.

Elle est sans merci et prend mon téton dans sa bouche tandis que sa main s'active entre mes cuisses. Comme si elle savait à quel point j'aime regarder, elle se décale légèrement, me laissant contempler à loisir la manière dont ses doigts entrent en moi, me possédant complètement.

Le plaisir m'envahit presque trop vite.

Je me cambre sous elle, nichant ma tête sur le sommet de la sienne pour étouffer mon gémissement. Elle ralentit mais ne s’arrête pas tout de suite, faisant durer mon plaisir jusqu'à ce que je saisisse son poignet pour la stopper

Ses lèvres retrouvent les miennes, me laissant un moment pour retrouver mes esprits et cesser de trembloter.

Imaginant qu'elle doit fatiguer à force d'être sur ses bras depuis tout à l'heure, je la laisse prendre ma place et m'installe sur son côté gauche, la tête au creux de son épaule. Je m'accroche à elle, à la fois pour ne pas tomber et parce que j'ai envie d'être le plus proche possible. Ma bouche parcourt tendrement son cou et je sens son pouls battre sous mes lèvres... Son bras se resserre et le silence redevient roi.

J'écoute sa respiration revenir à la normale et me laisse gagner par une grande paix intérieure. Tout ce que je n'avais jamais voulu m'avouer vient de s'imposer à moi en tant qu'évidence. Trop tard pour faire marche arrière. La seule chose que je regrette est d'avoir nié ce que je savais être vrai pendant toutes ces années.

Malgré la chaleur étouffante, je me sens vivifiée. Comme si, après des années passées à dormir, mon corps se réveillait.

Je ne sais pas ce qu’il m’a pris, ni si je vais finir par réaliser ce qui vient de se produire, mais au fond je crois que c’est ce sentiment de liberté que je cherchais dans mon voyage.

Pas besoin d’aller loin, l’inconnu était simplement hors de ma zone de confort.

Mais l'heure est aux nouvelles expériences.

C'est sans hésiter que ma main serpente le long de son corps pour aller reprendre les caresses injustement interrompues. Je devrais sûrement m’inquiéter d'une potentielle piètre performance... Mais ce soir je n'ai plus peur de rien.

La nuit sans sommeil que je pensais connaître ne sera pas celle que j'avais imaginée et ce n'est que bien plus tard et le sourire aux lèvres que je me laisserai guider dans les bras de Morphée.

 

* * * * * * *

 

Je me réveille en sursaut lorsque le train en croise un autre qui klaxonne et m'éclate copieusement la tête contre le plafond. 

- Aiiiiie !

Je me frotte le crâne dans l'espoir de faire partir la douleur mais celle ci est totalement éclipsée lorsque je réalise que je suis seule dans le compartiment.

Pas une trace du passage de celle avec qui j'ai passé la nuit. Pas même son énorme valise potentiellement pleine de chaînes !

Mes yeux s'abaissent et sont confrontés à la vision de mon corps nu.

Bon... Peut être qu'il reste quelques indices. Mais des tout petits alors !

J'ai soudain peur que mon sac ait disparu en même temps qu'elle et me penche pour l'attraper sur la couchette d'en dessous.

En constatant qu'il est toujours là et exactement tel que je l'avais laissé, je me sens honteuse d'avoir douté.

Je me rhabille en vitesse étant donné que le jour pointe le bout de son nez et que le train rentre dans une agglomération.

Je descends dans l'étroite allée et m'étire. C'est bête à dire, mais une partie du poids sur mes épaules s'est envolé, je me sens plus légère ce matin que je ne l'étais hier soir.

Regardant par la fenêtre, j'observe le train se frayer un chemin à travers la ville qui s'éveille, puis s'arrêter à la gare.

Quelques passagers descendent et parmi eux une silhouette familière.

Mes yeux sont rivés à mon inconnue, même si je ne peux plus vraiment l'appeler comme ça. J'essaie de mémoriser chaque détail, son allure, son profil, la manière dont ses mèches de cheveux volent portés par la brise matinale, sa démarche... Je la regarde s'éloigner avec un pincement au cœur, déçue de je ne sais quoi. Peut être de ne pas lui avoir demandé son prénom, ou peut être de n'avoir aucun moyen de la remercier, de la revoir...

Et l'impossible se produit.

Elle se retourne.

Son regard parcourt les vitres du train et, lorsqu'elle m'aperçoit à la fenêtre, son visage prend une expression que je n'arrive pas déchiffrer. Elle fait demi-tour, traînant derrière elle le mammouth qui lui sert de valise.

Elle parvient à mon niveau alors que le contrôleur siffle, signifiant l'imminent départ du train.

Mes yeux cherchent les siens et j'espère qu'elle peut y lire ce que je ressens.

Elle me sourit, comme si elle était dans la confidence.

Je crois qu'elle a compris.

Sa main se lève et se pose à plat contre la vitre, entre deux tags. Sans l'ombre d'une hésitation, je fais de même de mon côté, créant cette connexion si particulière. Dans une secousse, le train se met en mouvement, détachant sa main de la mienne.

M'en foutant qu'elle ne soit pas propre, je me colle à la vitre pour la regarder jusqu'au bout.

Son regard me suit jusqu'à ce que le train m'emporte au loin.

Je reste un moment à scruter la ville où elle s'est arrêtée, puis m'assieds lourdement sur la couchette basse.

Finalement, c'est peut être pire de l'avoir revue.

J'attrape mon téléphone pour regarder l'heure et constate qu'il me reste encore un bon moment avant d'arriver à destination.

Su-per.

Je me lève et commence à faire les cent pas dans la minuscule allée.

En faisant face à la porte, je constate que le verrou est en place, ce qui veut dire qu'elle a dû aller chercher le contrôleur pour lui demander de refermer derrière elle. Je souris à cette idée, touchée qu'elle ait pensé à moi.

Mon téléphone vibre et je soupire, me préparant déjà au message type « J'espère que tu vas bien, fais attention aux inconnus, mamie te fait un bisou » de ma mère.

Je l'attrape en souriant, me disant qu'elle n'a jamais fait de préconisations sur les inconnuEs. Elle aurait peut être du !

Ah non, j'ai été médisante c'est pas ma mère. Un inconnu au bataillon.

Sûrement un faux numéro. Si c'est encore cette dame qui m'appelle Martine alors que je lui ai déjà dit trois fois qu'elle se trompait, je fais un malheur !

Merde, c'est un MMS.

Je suis à l'étranger, je vais payer un bras, c'est sûrement une tentative de fhishing... Vous voyez, j'ai conscience de tout ça... Mais je suis curieuse ! Et bim, télécharge moi ça !

Mes yeux s'écarquillent et ma mâchoire est à un cheveu d'une rencontre fracassante avec le sol.

Impossible !

L'écran de mon téléphone me renvoie le visage de mon inconnue, dans le hall d'une gare, levant un café à emporter dans ce qui ressemble à un toast.

"Aux nouvelles rencontres et au plaisir de (peut être) un jour te revoir. J'espère que tes vacances t'apporteront les réponses que tu cherches.

PS : L'étiquetage des bagages c'est bien, mais on sait jamais quel genre de zinzin pourrait relever ton numéro, tu devrais te méfier! .

PS 2 : Au fait, moi c'est Sam :) "

 

 

FIN

 

Just me, à moi de vous faire préférer le train (ou pas!)
Si vous avez aimé (ou détesté d'ailleurs), n'hésitez pas à commenter !

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Commentaires
V
Merci pour ce bon moment....<br /> <br /> Comment fais tu pour captiver notre attention et nous faire oublier le reste du monde....seule l'histoire compte !<br /> <br /> Vivement la prochaine histoire<br /> <br /> Merci encore
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E
Tu a réussi à détruire mon aversion pour les train.<br /> <br /> Et moi qui avait dit que j'allais me calmé niveau commentaire. <br /> <br /> Je vais tout de même m'arrêter la plus par envie de lire une autre des tes histoires que parce que je devais revoir à la baisse mon débit de louanges en commentaire. J'en ai tellement a faire que j'ai peur d'avoir mal au pouses après. 😊
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A
Salut ! <br /> <br /> <br /> <br /> J'ai découvert ton blog hier par hasard et j'ai dévoré En transition, l'ai terminé aujourd'hui et ai enchainé sur Elle et Toast et... Je suis toujours pas rassasiée. <br /> <br /> Tu écris tellement bien ! On ressent les émotions des personnages et on vit la situation en même temps qu'eux ! (je te passe la liste des états par lesquels je suis passée...)<br /> <br /> <br /> <br /> Même quand tu vis PwP l'histoire est intéressante... Et je ne parle pas de la fin ! 3 fics lues et 3 fins superbes ! <br /> <br /> Je lisais beaucoup de fics avant mais cela fait des années que je ne l'ai pas fait. J'étais souvent déçue par leurs fins alors que toi c'est tout le contraire. Ce n'est jamais une fin mais une ouverture, sans trop laisser de questions non plus ! Juste ce qu'il faut pour adorer ta plume !<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne sais pas si tu écris toujours vu les dates de création des fics que je viens de lire mais j'ai cru voir des réponses récentes de ta part dans les commentaires, j'ose donc espérer que tu continues encore... En attendant de connaitre la réponse, j'ai encore quelques jours de lecture devant moi... Mais vu la vitesse à laquelle je dévore tes histoires, je doute d'en avoir encore la semaine prochaine...<br /> <br /> <br /> <br /> Je n'ai pas osé corriger les 3 ou 4 fautes aperçues même si je trouve cela dommage car cela entache quelque peu tes merveilles. Notamment la première phrase de la première fic que j'ai lu ("je coure" dans En transition). J'avoue avoir hésité à quitter, craignant le pire pour la suite mais j'ai bien fait de ne pas le faire car j'aurai vraiment rater quelque chose (surtout vu le peu de fautes par la suite). Mais si tu me donnes ton accord je relèverais les coquilles ;)<br /> <br /> <br /> <br /> Hâte de te lire davantage !
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C
Bonjour,j'ai beaucoup aime cette histoire, ton style est très agréable à lire. La scène de sexe est bien écrite, juste ce qu'il faut, ni trop ni trop peu. L'humour que tu utilise l'est à bon escient, bref rien à redire.
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R
Super comme d hab juste trop court, je passerais des heures à lire ta prose, c est captivant, plein d humour, adorable quoi. Bon j arrête ou tes chevilles vont enflees. Bises.
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