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Fictions Lesbiennes :)
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18 février 2018

Chapitre 1

Pour la quarantième fois cette minute, je regarde l'heure et constate qu'elle n'avance toujours pas, bien au contraire. Je ne sais pas ce qui me déplaît le plus : cette énième réunion commerciale tout aussi inutile que les trois précédentes, ou l'arrogance déplacée de notre directeur commercial. Je l'observe du coin de l'œil de peur de me mettre à rire devant son ridicule. Son ventre bedonnant est à peine contenu par sa chemise au col pelle à tarte tandis qu'il fait de grands moulinets de ses bras.

Peut-être a-t-il enfin réalisé que la seule chose à laquelle il sert consiste à brasser de l'air ?

Ses paroles parviennent à mes oreilles et pour l'occasion, j'envie la surdité de ma grand-mère :

- Notre stratégie fonctionne, les concurrents ont peur là, c'est à nous de faire le jeu, ils savent à qui ils ont affaire à présent !

Fier de lui, il place ses mains sur ses hanches et attend une réaction de notre part. De mon côté, je suis fascinée par les vaguelettes que font les trois cheveux semi-longs qui lui restent au sommet du crâne alors qu'ils sont brassés par l'air conditionné. Par pure cruauté, je m'apprête à demander des chiffres venant étayer ses propos, sachant pertinemment qu'il n'a pas l'ombre d'une preuve hormis celles issues de son imagination débordante. Malheureusement, mon collègue et lèche-cul de première ne m'en laisse pas l'occasion et surenchérit :

- Oui, exactement, il faut imposer nos règles.

Je me demande si, en plus de paraphraser les dires de Gontrand, il a l'intention de s'habiller pareil prochainement, parce qu'une garde-robe années 70 risque d'être difficile à reproduire...

Souriant toute seule, j'attire bien malgré moi l'attention de mon cher "supérieur":

- Héléna, quelque chose que tu veux partager avec nous ?

Du talent, des connaissances, j'ai l'embarras du choix, mais pas vraiment l'envie de leur en faire part. J'opte donc pour un changement de sujet :

- Sait-on quand la nouvelle gamme de machines de traction sera disponible ? J'ai surtout des demandes dans le médical.

- Bonne question : si tout se passe bien, on aura des nouvelles dans les semaines, ou plus, à venir.

Mauvaise réponse, non seulement il n'est visiblement pas au courant de quoi que ce soit, mais en plus j'en ai besoin. Il m'a récemment "demandé" de changer de secteur suite à la démission de mon chanceux ex-collègue et étant donné que je ne connais pas ce type de clientèle, mes habitués étant plutôt dans la métallurgie, il va me falloir tous les arguments possibles si je veux m'introduire dans les sociétés.

- A-t-on les fiches d'information pour les outillages qui vont avec ?

- Ah euh... Oui oui on m’a envoyé un email à ce sujet hier, j'attendais que vous soyez tous réunis pour le partager et en discuter.

Mais bien sûr...

Il se penche sur le bureau et pianote sur son ordinateur. Quelques secondes plus tard, je reçois une notification de ma boîte mail. C'est déjà ça.

Le rétroprojecteur affiche le contenu d'une des pièces jointes sur le mur. Gontrand nous regarde et annonce :

- Ici, de quoi tester les autos injecteurs. Il y a également un lien vers une vidéo.

Intérieurement, je me demande s'il a conscience que nous savons lire. Probablement pas, vu comme il a l'air fier de lui.

Il décide de terminer la réunion là-dessus et on ne va pas m'entendre m'en plaindre ! Alors que je me crois libérée et me dirige vers la porte, il m'arrête d'une main sur mon avant-bras. Déjà qu'en temps normal je n'aime pas être touchée, quand il s'agit de lui je préférerais donner des free hugs à tous les sans-abri de la ville.

D'un air grave, il attend que mes collègues soient occupés à remballer leurs affaires pour lancer :

- Bon courage pour ton nouveau secteur, j'ai confiance en tes compétences.

Je lui fais un sourire tout sauf sincère, le remercie et m'éclipse avant de le frapper. Je suis en tête de l'équipe commerciale avec près de 120k € d'avance sur mon second, j'ai déjà dépassé de 21% mon objectif annuel, alors je n'ai pas attendu ses pauvres encouragements pour me sentir douée dans ce que je fais... Le fait qu'il pense que j'apporte une quelconque valeur à son opinion me prouve une fois de plus qu'il ignore à quel point je le méprise. Certains d'entre nous sont à leurs postes par compétence, non par copinage.

Alors que je m’apprête à franchir la porte, il m’interpelle.

- Héléna ?

Retenant difficilement un soupir, je me retourne :

- Oui ?

- Peux-tu rester s’il te plaît ? Dominique, Sasha, vous aussi.

M’asseyant sur la table de réunion, dans l’espoir qu’il saisisse que je n’ai pas que ça à faire, je l’écoute distraitement.

- […] formation d’un mois sur les nouvelles machines à proximité du siège de notre filiale aux USA.

- QUOI ?

Je regarde mes collègues pour m’assurer que j’ai mal compris.

Pitié faites que ce soit ça !

Gontrand ne semble pas remarquer mon désarroi et poursuit :

- Le but est de perfectionner votre formation sur les machines dédiées aux matériaux composites. En plus, ça vous permettra de tisser des liens.

Le seul lien que j’ai envie de tisser actuellement c’est celui de la corde que je compte bien me glisser autour du cou.

Je m’entends à merveille avec Dom mais Sasha… Comment dire… Si on me donnait le choix entre passer tout mon temps avec elle et devenir proctologue, je ne pense pas que j’hésiterais longtemps avant de me reconvertir.

C’est dire à quel point elle m’horripile. Je la soupçonne d’ailleurs d’être une serial killer.

Dubitatifs ?

Les preuves sont là !!!

Elle fait trop propre sur elle, est constamment souriante et sa tête… Avec ses cheveux châtains perpétuellement bien coiffés et ses stupides yeux verts, on lui donnerait le bon Dieu sans confession. Elle s’est mis quasi tout le monde dans la poche à grands coups de flatteries et sourires mais ça ne prend pas avec moi ! Je vois clair dans son jeu et quand ils seront tous à l’agonie à baigner dans leur sang, je m’arrêterais une seconde pour lancer un « je vous l’avais bien dit ! ».

Gardant mes théories pour moi, je pose la question tant redoutée :

- Et ce serait quand ?

- Votre vol est prévu d’ici deux semaines. Le délai est réduit j’en ai conscience, mais la maison mère a décidé qu’il était important d’agir très vite pour prendre nos concurrents de court.

Bah oui, bien sûr. Je me demandais justement ce que j’allais faire de ma vie sur le très court terme ! Heureusement que Gontrand est là pour lui donner un sens !

Je songe à lui dire que je ne peux pas, parce que j’ai Poney, mais je lorgne trop sur une potentielle promotion pour ruiner mes chances d’entrée.

- C’est une bonne chose, j’ai hâte de pouvoir échanger de manière plus technique avec mes clients.

Je lève les yeux au ciel devant le commentaire de Sasha. 

Et après on s’étonne qu’on s’entende comme chien et chat. Si on était à l’armée, mon chef aurait les bottes toutes reluisantes dès qu’elle se trouve dans les parages.

 

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Éreintée, je m'affale sur le lit tandis que Rachel est déjà en train de boutonner son chemisier. Je la regarde faire, profitant de la vue tant que je peux.

C'est une belle femme, cultivée ce qui ne gâche rien et de très bonne compagnie. Elle a tout pour elle, sauf du temps.

Chercheuse en université, c'est une vraie passionnée qui n'a qu'un seul amour : la microbiologie. Étant donné que je suis sur la route au moins 3 jours par semaine, on se voit quand on peut, souvent le samedi soir et pour l'instant cette situation nous convient très bien.

On s'entend parfaitement, mais je dois avouer qu'en dehors du sexe et de vies à 100 à l'heure, nous n'avons pas grand-chose en commun.

Elle me sourit en passant ses mains dans ses cheveux blonds, recréant son style coiffée décoiffée façon savante folle. Désormais totalement présentable, elle me jette un regard langoureux qui ne laisse pas planer le moindre doute quant à ce qu'il m'arriverait si jamais elle pouvait se permettre de rester un peu plus longtemps à l’extérieur du labo. Elle prend appui de ses mains sur le lit et dépose un baiser sur mes lèvres :

- C'était un plaisir comme d'habitude. J'espère que ça t'aura aidée à décompresser une partie du stress du boulot...

Je lui souris en secouant la tête :

- Comme si j'avais besoin d'une raison pour te voir !

- Laisse-moi croire à mon utilité, j'avais enfin trouvé un nouveau sens à ma vie !

- Allez file avant d'être en retard. Et pour ta gouverne, sache que j'ai une totale confiance en mes capacités professionnelles.

- Je connais d'autres capacités pour lesquelles tu pourrais également dire ça...

Gênée, je lui jette la première chose qui me passe par la main à la figure, à savoir mes sous-vêtements. Riant, elle les attrape au vol et menace :

- Attention, je pourrais bien les garder !

- Essaie seulement ! T'as pas des trucs à faire toi?

Paumes exposées en signe de reddition, elle me rend mes dessous et ajoute d'un ton malicieux :

- Bon bon, je m'en vais ! Comme ça je pourrais commencer à te manquer !

Levant les yeux au ciel devant son assurance, je rétorque :

- Oui, fais donc ça ! Je ne compterais pas trop dessus si j'étais toi !

Visiblement peu perturbée par mes propos, elle me fait un nouveau bisou furtif avant de s'exclamer "pour la route" en quittant la pièce.

Laissant retomber ma tête sur l’oreiller, je me demande si elle et moi serons un jour plus que ce qu'on est actuellement... C'est commode et ça m'apporte tout ce dont j'ai besoin, peut être que c'est ça l'amour après tout.


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J'arrive dans le bureau de Dominique, mon collègue sédentaire, qui m'accueille comme toujours avec le sourire :

- Ah, la plus belle ! Comment tu vas ?

- Nickel et toi ? Les ventes se passent comme prévu ?

- Oh que oui, ce voyage aux Seychelles est pour moi ma vieille.

- Dans tes rêves, je vais t'éclater !

- Cours toujours !

C'est plus fort que nous, il faut systématiquement que l'on transforme tout en compétition. Alors quand il s'agit d'une vraie...

Je m'installe sur l'un des fauteuils réservés aux clients tandis qu'il met son poste en mode "ne pas déranger".

- J'allais justement partir en pause ! Quoi de neuf ? Je ne t'ai pas vue au club samedi.

- Nan, j'ai dîné avec Rachel et ça a pris plus de temps que prévu.

Comme je m'y attendais, un de ses sourcils se hausse, accompagné d'un sourire en coin :

- Dîner ? C'est comme ça que vous appelez ça de nos jours ?

Je lève les yeux au ciel. Il a 3 mois de plus que moi ce qui, selon lui, lui octroie une infinité de sagesse en plus. Il s’adresse souvent à moi comme s'il avait 70 piges et moi 15.

- Je regrette tellement de t'en avoir parlé…

- Tu sais ce que moi je regrette ?

- Dis toujours ?

- Ne pas l'avoir rencontrée ! Pourquoi tu ne l'amènes pas ? Au moins je pourrais te voir !

- Je t'ai dit. C'est rien de sérieux. Et puis tu ne me vois pas déjà assez au bureau ?

Il a l'air complètement offusqué, allant jusqu'à poser une main sur son cœur :

- Alors de 1 tu viens à peine une fois par semaine, deux grand max. De deux, ça commence à faire un paquet de soirées que tu rates pour "dîner" avec Rachel. Et de trois j'aime danser avec toi tu le sais, garce !

Qu'est-ce que ça peut m'agacer quand il fait ses guillemets avec les doigts... Bref, changeons de sujet :

- En parlant de garce, comment va ton ex ?

Il passe une main sur son visage et se contente de répondre dans une grimace :

- Une autre des raisons pour lesquelles il faut que tu cesses de déserter ! J'ai encore fini avec elle...

- T'es pas sérieux ?

Je regarde mon collègue et ami et une unique idée me vient à l'esprit : il doit être nul à chier au lit.

C'est la seule explication possible.

Fin je veux dire, il est grand, brun, ténébreux, belle gueule, musclé comme un boys band des années 90 et il ne trouve pas mieux que Melissa ? Vraiment ?

- Malheureusement si. J'attends toujours que tu me présentes la perle rare. C'est pour ça que ta Rachel m'intéresse autant ! Elle doit être spéciale pour que tu y retournes sans cesse.

Alors lui quand il a une idée en tête...

Je ressens le besoin de préciser :

- Déjà ce n'est pas ma Rachel. Et trouve-toi tes propres nanas !

Un sourire effronté apparaît sur son visage :

- Peur de la compétition ?

Il plaisante ou quoi ?

Je l'éclaterais les mains dans le dos.

À vrai dire si j'étais attachée et vulnérable j'aurais peut-être même encore plus de succès !

- Pas de toi en tout cas.

- Alors viens samedi...

- Tu l'auras voulu. Mets un haut vert pour que ta tête soit assortie, parce que tu vas être jaloux mon vieux c'est moi qui te le dis ! 


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Arrivée devant le club, je suis prise d'un soudain doute. Pourquoi je fais ça déjà ? J'ai rien à prouver à Dom... En plus j’ai eu du mal à convaincre Rachel de venir. Elle aime danser mais elle n'a que peu de temps pour elle et en gros elle m'a dit de manière à peine plus diplomate que quitte à être en ma compagnie elle apprécierait tout autant faire nos activités usuelles.

Rationnellement je la comprends, mais je ne suis pas certaine d'aimer l'idée d'être réduite en objet sexuel, aussi agréable cela soit-il.

Je parcours du regard ses formes peu dissimulées par sa robe moulante et relativise.

Après tout, ça pourrait être pire...

Après avoir déposé nos affaires au vestiaire, nous rejoignions Dom, positionné stratégiquement à proximité du bar et de la piste de danse.

Je constate avec soulagement que Melissa n'est pas là et c'est tant mieux ! Nous saluons mon collègue ainsi qu'un couple d'amis.

- Rachel, voici Dominique, que tu peux appeler Dom, Florian et Delphine. Les amis, je vous présente Rachel.

Une fois les présentations faites, Florian demande :

- Vous voulez quelque chose à boire ? C'est pour moi !

Étonnée par sa soudaine générosité, je n'en loupe pas pour autant une occasion en or et commande rapidement, comme tout le monde. Il part et tandis que Rachel fait connaissance avec Delphine, Dom se penche pour me dire à l'oreille :

- Ça me coûte de l'admettre, mais tu as bon goût. Ta chérie est très jolie.

- Merci. Et pour la millième fois, ce n'est pas ma chérie.

- Oui oui...

Parfois je me demande comment je fais pour le supporter. La soirée démarre à merveille et bien qu'elle soit à des années lumières d'eux sur un plan intellectuel, je ne peux que constater que Rachel s'intègre parfaitement.

Ils ont tous l'air de l'adorer.

Nous décidons d'aller nous déhancher avant de ne faire qu'un avec le mobilier.

Me levant, je tends la main en direction de Rachel. Tout sourire, elle s'en empare et me suit sur la piste.

C'est peut-être bizarre, mais on a pris l'habitude de tous danser les uns avec les autres.

Maintenant que j'y pense, ça explique certainement que Dom ait du mal à trouver quelqu'un, il doit avoir l'air casé quelque chose de bien.

Mon collègue m’annonce :

- Ce soir c’est mon soir, je sens que je vais faire une rencontre.

- J’espère, ça te ferait pas de mal, tu commences à avoir de la cale sur les mains.

Il me lance un regard noir et se venge par la parole :

- Je pensais que tu n’allais jamais proposer.

Ses propos sont accompagnés d’un sourire sordide et je mime un vomissement.

- Plus sérieusement Héléna, il est temps que je trouve ma Rachel.

Ma Rachel…

C’est reparti…

Mon regard ferait chouiner des rottweilers et pour être sûre qu’il capte bien le message, je l’agrémente de deux doigts d’honneur avant d’attirer Rachel contre moi dans un sourire séducteur. Je me colle contre elle par derrière et adresse un clin d'œil à Dom en voyant qu'il ne dirait pas non pour faire le beurre dans notre sandwich. Il doit vraiment être en manque !

Malgré mon mini-show, je ne suis pas fan des démonstrations en public et me recule dans l’idée de garder mes distances. D’autant plus qu’avec mes cheveux bruns ondulés et mes yeux bleus – gris j’ai beaucoup trop de succès auprès de la gente masculine…

Bien évidemment, Rachel ne me rend pas la tâche facile. Sa robe n'est pas vulgaire mais laisse néanmoins peu de place à l'imagination... Et j’en ai à revendre…

Pour échapper à la tentation, je ferme les yeux et me laisse porter par le tempo. Je sens de temps à autre les mains de Rachel sur mes hanches, son corps qui me frôle et se dérobe.

Parfois c'est Dom qui me prend la main, d'autres fois c'est avec Delphine qu'on invente des chorégraphies ridicules au possible. La plupart du temps, cette dernière se contente de se trémousser avec son chéri.

C'est vraiment un petit couple tout mignon.

Tout en dansant, je vois Dom s'approcher et il me dit :

- Regarde sur qui je viens de tomber !

Je réalise qu’il tient quelqu’un par la main.

Pas son ex, pitié.

Je donnerais cher pour être enfin débarrassée de ce boulet de Mélissa.

Elle le fait tourner en bourrique depuis trop longtemps, à miroiter la promesse de se mettre ensemble pour finalement le jeter dès qu'elle imagine qu'il drague des nanas. Le pire c'est que c'est uniquement dans sa tête que ça se passe.

Lorsqu’il s’écarte pour laisser apparaître Sasha, je réalise que j’ai peut-être été un peu dure avec Mélissa, s’il faut c’est une femme pleine de qualités.

Au moins, ma collègue a troqué son look de coincée pour une tenue adaptée aux sorties. Elle est quasi méconnaissable. Si je n’avais pas eu l’occasion de subir sa présence à d’autres reprises, je pourrais penser qu’elle est autre chose qu’une lèche-botte de premier ordre.

Il n’empêche que suis à peine remise de l’idée que je vais devoir passer des plombes à proximité, je n’ai pas envie de commencer en avance.

Mes yeux croisent ceux de Dom qui me lance un regard signifiant « ne commence pas » et parce que je suis la meilleure amie de l’univers, je me pare de mon plus beau sourire faux-cul :

- Hey Sasha !

-  Salut Héléna.

Elle me fait la bise et se tourne immédiatement pour discuter avec mon collègue. Au moins, elle a percuté que j’ai vu clair dans son jeu et ne fait pas semblant d’apprécier ma compagnie (non pas que je lui aie donné une raison de le faire).

N’empêche que s’il compte se la taper, je lui achèterai une bague de pureté parce que si elle est au boulot comme au lit, il devra attendre le mariage pour enfin pouvoir coucher avec elle et uniquement en missionnaire.

Je mets fin à mes médisances infondées lorsque Rachel se retourne et place ses mains sur mes hanches sans perdre le rythme, captant mon attention. À son sourire je me doute de la réponse, mais je demande néanmoins :

- Ça va tu passes une bonne soirée ?

- Oui, profite de l'instant qui va venir.

Je hausse un sourcil dans une question muette. Elle fait mine de prendre une grande inspiration avant d’annoncer :

- Tu as eu raison de me pousser à t’accompagner.

Posant ma main sur mon cœur, je feins l'étonnement. Je m'apprête à répondre lorsque Delphine me tapote sur l'épaule.

Continuant de danser, je me tourne vers elle pour l'entendre dire:

- Ton poulain a une touche je crois.

J'essaie de regarder la direction dans laquelle elle pointe mais un des spots passe directement dans ma rétine et ruine ma vision à tout jamais. À travers les flashs qui persistent, j'entraperçois effectivement Sasha qui pose sa main sur le torse de Dom en riant.

Erk.

Pas étonnant qu’il l’aime bien. Je connais ce genre de femme, qui fait miroiter des tas de possibilités pour finalement laisser les gens en plan.

Malheureusement, mon collègue n’est pas aussi avisé puisqu’il a l’air d’un type à qui l’on vient d’annoncer qu’il a gagné à la loterie.

- Mmh.

Rachel semble étonnée de mon manque d’enthousiasme et s’immisce dans la conversation :

- Minute, c’est elle l’ex atroce ? Parce qu’elle est plutôt très jolie ! Je comprends qu’il ne lui dise pas non.

- Non c’est pas elle. Et elle n’est pas totalement laide, je te l’accorde.

Un de ses sourcils se lève :

- Euh… tu l’as regardée ? Si on m’annonçait qu’elle a été recrutée dans la dernière série TV à la mode, je ne serais pas étonnée.

Ok, là ça commence à m’agacer. Pourquoi tout le monde semble être en pâmoison devant elle ? Si j’étais portée fantasy je serais persuadée que c’est une sorte de succube.

Surtout qu’elle est affreusement tactile !

Et pi ses cheveux châtains mi-longs toujours à briller comme si elle sortait d’une pub m’énervent !

TOUT m’énerve ! Argh !

- Mmhh.

Delphine me demande :

- Tu la trouves comment toi ?

- Urticante.

 Rachel me donne une petite tape et rétorque :

- Quelle grognon ! Si c’est ça qui t’inquiète, sache que c’est toi la plus belle. Et si tu veux que je te passe de la pommade anti-démangeaisons quelque part, n’hésite pas.

Elle ponctue sa proposition d’un clin d’œil qui me fait me pencher pour lui chuchoter à l’oreille :

- Je m’en souviendrais… 

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Commentaires
K
Wow. J'avais découvert ton blog, il y a déjà quelques années et je m'amusais à le suivre en me délectant à chaque fois de tes récits. Je pensais que le blog n'allait pas ressortir de si tôt une nouvelle histoire et pourtant, tu l'as posté le 18 février (qui est mon anniversaire d'ailleurs ahah.) je vois apparaître ce nouveau récit 3 mois après sa publication, ça me met du baume au cœur et je m'empresse d'aller lire tout ça. :)<br /> <br /> <br /> <br /> Une petite admiratrice qui se faisait discrète jusqu'à maintenant.
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C
Bon sang, je viens de voir la nouvelle fic.... Depuis le temps que j'attendais que tut e remettes à écrire. Tu as refait mon weekend. Je suppose que je vais tenter de la savourer celle là, mais ça va être tellement compliqué, vu le temps que j'ai mis pour dévorer le chapitre 1... <br /> <br /> Merci d'avoir illuminé ma journée. Je vais lire la suite mais vraiment je suis tellement heureuse que tu aies posté une nouvelle histoire ahaha, vive toi !
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L
Je comprends mieux pourquoi il a tant neigé chez moi ;)<br /> <br /> Je suis impatient de te lire à nouveau
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J
J'ai la chance d'être une personne calme et patiente mais bon sang, j'ai hâte !
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P
OMG !!! J avais pas vu avant que je poste mon autre commentaire dans la rubrique news! Dis moi que ca arrive d ici la fin de la semaine 😢 (demain? Cette nuit??) Impatiente comme une gosse qui attend ses cadeaux de noel. Tu nous nargues en mettant en ligne le titre et la chapitre 1, avoue ca t amuse de te jouer de nous et de nous voir implorer!
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