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Fictions Lesbiennes :)
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13 octobre 2019

Hors Limites - Partie 5

Ugh…

Reposant mon crayon, je me frotte les yeux, espérant que ça va miraculeusement suffire à les faire arrêter de piquer.

Mon attention se porte sur mon PC, posé sur ma droite et diffusant le stream de Kara. Après avoir passé toute la soirée d’hier et aujourd’hui à psychoter en me demandant ce qu’elle me réserve, j’ai décidé de m’accorder un break. Après tout, ce n’est pas parce qu’on a une sorte d’arrangement que je dois modifier mes loisirs en conséquence. Et la regarder son stream de fin d’après-midi fait partie de cette catégorie.

Elle est en train de jouer à Detroit : become human et à la demande du chat, fait une version « garce » de l’histoire.

Je sais pas ce que je préfère, les petits commentaires du genre « cette fois-ci c’est sûr, je vais finir en enfer pour ça » ou les grimaces en fermant les yeux lorsqu’elle appuie sur la touche du choix le plus atroce du lot.

Dans le chat, tout le monde est de très bonne humeur et s’amuse de ses réactions et comme moi, beaucoup sont déçus lorsqu’elle annonce qu’elle va arrêter au prochain point de sauvegarde automatique.

N’étant pas au-dessus d’une tentative de léchage de fesses pour avoir ma dose, mes doigts n’hésitent qu’un seul instant avant de pianoter sur le clavier.

@Miss_Sassy_Pants nooooon, reste, je viens à peine de commencer à regarder !

Comme d’habitude lorsqu’elle annonce qu’elle va stopper, elle lit le chat en souriant, répondant oralement à certains des abonnés. Elle retire son casque, laissant ses cheveux cascader alors que le jeu s’arrête et je vois l’exact instant où elle tombe sur mon commentaire.

Son sourire s’agrandit tandis qu’elle passe une main derrière sa nuque et jette un coup d’œil sur sa droite, soit en direction de la fenêtre.

À l’écran, elle tape rapidement au clavier et je ne suis pas surprise de recevoir un message privé : « Ça peut s’arranger. ».

La lecture de sa réponse me crée une mini montée d’adrénaline alors qu’elle fait un dernier signe de la main en direction de l’écran avant de couper le stream.

Mes yeux se détachent de mon ordinateur pour regarder par la fenêtre, l’observant ranger consciencieusement son matériel.

Elle finit par se tourner lentement dans ma direction, un sourire en coin sur le visage, lui donnant un air malicieux.

Elle lève doucement les yeux, avant de me clouer sur place d’un regard. Je maintiens le contact autant que possible, mais suis distraite par le sourire qui gagne ses traits. En plus elle porte un pull par-dessus une chemise dont on voit le col, ça lui donne un look un peu BCBG qui n’est pas pour me déplaire. Tandis que je m’adonne à une version très light de la fashion police, Kara s’empare de son téléphone et pianote rapidement.

Sans perdre une seconde, j’attrape mon smartphone, juste à temps pour le sentir vibrer dans ma main.

Kara : Tu veux tjrs regarder?

Duh ! Est-ce qu’un aveugle souhaite retrouver la vue ?

Naomi : Oui

Je la vois se mordiller la lèvre dans un demi-sourire :

Kara : Qu’est-ce que j’ai à y gagner?

Je lève un sourcil en lisant ça, tandis que Kara adopte un air malicieux. J’ai un peu peur de demander… mais pas assez pour me retenir de le faire.

Naomi : Ça dépend… qu’est-ce que tu veux?

Kara : Un échange équitable. Allume ta lumière je te vois mal.

Jusque-là, c’est on ne peut plus gérable. Mais même de là où je me tiens, j’aperçois un challenge dans ses yeux qui me laisse penser que ça risque de ne pas le rester très longtemps.

Je m’exécute rapidement et tente de lancer la conversation sur un sujet neutre :

Naomi : Ça a été cet aprèm? Ton karma en a pris un coup?

Kara : M’en parle pas… Et toi, t’as fait quoi avant de te connecter sur Twitch?

Naomi : J’ai bossé… jusqu’à ce qu’une certaine personne ne me distraie et me détourne du droit chemin…

Ponctuant mon SMS d’un regard appuyé, je la vois hausser les épaules d’un air pseudo innocent. Très vite, son expression mue et elle m’adresse un sourire coquin, retirant son pull avant de répondre :

Kara : Je la connais? Sinon faudra me la présenter, que je sache comment m’y prendre…

Naomi : Oh je crois que tu t’en sors très bien…

Kara : Ah oui?

Ce faisant, je l’observe défaire le premier bouton de sa chemise. Le pull, je pouvais mettre ça sur le coup de la température ambiante, mais ça… c’était délibéré.

Son regard est équivoque, destiné à provoquer une réaction. Et ma libido répond présente…

Naomi : Kara… qu’est-ce que tu fais?

Un autre bouton saute. Je retiens ma respiration, divisée entre la tentation d’en voir plus et l’idée de rester dans ma zone de confort.

Kara : Rien…

Naomi : Ça m’a pas l’air de rien de là où je me trouve.

Troisième bouton…

Elle s’appuie davantage au dossier de sa chaise, la tension écartant légèrement les pans de sa chemise, laissant apercevoir le haut de son décolleté et le bord en dentelle de son soutien-gorge.

Omg elle porte ce genre de choses pour streamer ?

À sa place j’aurais opté pour le modèle confort, pas sexy…

Kara : Regarde mieux alors…

Sa réponse me fait sourire. Je suis tellement proche de la vitre que c’est étonnant qu’elle ne soit pas encore totalement embuée. Je ne rate pas une miette du spectacle qui m’est offert.

Naomi : Je ne fais que ça.

Kara : J’aimerais bien pouvoir en dire autant.

Attendant ma réponse, elle hausse un sourcil, ses doigts jouant avec le 4e bouton.

Merde. Qu’est-ce que je fais ?

Me mordillant la lèvre, je veux qu’elle comprenne que j’en ai envie, mais… mais !

Naomi : Je sais pas trop…

Kara : Ça respecte TES règles à 100 %. Je joue ton jeu. Me laisse pas en plan.

Elle a raison.

C’est mes règles.

C’est autorisé.

Les pieds de ma chaise crissent contre le sol lorsque je me lève brusquement. Mon mouvement soudain capte clairement son intérêt et je la vois se redresser dans la chaise, s’approchant de la fenêtre.

Les yeux dans les siens, je place mes mains en bas de mon T-shirt. Marquant une pause, je prends une dernière inspiration et le retire d’un mouvement sec, façon pansement, le jetant sur mon lit.

Ma respiration est rapide tandis que je me tiens fièrement seins nus devant elle, ne faisant pas le moindre effort pour dissimuler ma poitrine. J’espère que les garçons n’auront pas l’idée d’aller traîner sur le balcon…

Elle ne s’attendait pas à ça, c’est sûr ! Pour une fois que je n’ai pas mis de soutien-gorge en sortant de la douche...

Une sensation de puissance m’envahit en voyant sa prise sur le bouton se resserrer et la manière dont elle se lèche inconsciemment les lèvres tandis que ses yeux parcourent avidement mon corps.

Fière de moi, je saisis mon téléphone pour envoyer une question rhétorique :

Naomi : Mieux?

Kara : Beaucoup. Mais t’as pris de l’avance je crois…

Aimant le pouvoir qui m’est donné, je réponds sans hésiter :

Naomi : Tu sais ce qu’il te reste à faire.

Elle amène sa main droite à son front et effectue un salut militaire, avant de se lever à son tour.

La tension est à couper au couteau.

Elle défait les boutons un à un avant de replacer ses bras le long de son corps, sa chemise entrouverte m’offrant un avant-goût de ce qui m’attend.

Je suis à sa merci et elle le sait au vu du sourire assuré qu’elle m’adresse. Voulant regagner une partie du contrôle, j’amène une main à ma poitrine et fais glisser mes doigts le long du galbe de mon sein, ne faisant rien de particulier si ce n’est la torturer.

Quasi immédiatement, elle saisit son téléphone et tapote rapidement :

Kara : Nhh nhh, si je ne peux pas te toucher, interdiction de le faire toi-même sous mes yeux, aussi agréable que ce soit.

Souriante, je m’approche dangereusement de mon téton, demandant :

Naomi : Sûre?

À la lecture de mon message, elle se retourne et je suis persuadée d’avoir été trop loin.

Fuck !

Avant que je n’envisage d’ouvrir la fenêtre et d’en sauter, mon attention est captée par des mouvements.

Kara laisse glisser sa chemise le long de ses bras, dévoilant un dos finement musclé.

Ok.

Pas trop loin donc.

Me souriant par-dessus son épaule, elle s’assure d’avoir mes yeux sur elle lorsqu’elle déboutonne son jeans.

Elle positionne ses mains de part et d’autre de ses hanches et le baisse sans détour, dévoilant un string assorti.

De l’eau. J’ai besoin d’eau. Peut-être de ventoline aussi, je crois que je suis en train de développer de l’asthme...

Ma bouche est sèche et je meurs d’envie de parcourir les kilomètres de peau parfaite qui viennent de m’être dévoilés. J’aimais son pantalon de yoga, mais sans c’est encore mieux. Ses fesses sont rebondies, ont l’air fermes et il ne leur manque qu’une chose pour atteindre la perfection : être au creux de mes mains.

Je retiens ma respiration en voyant qu’elle s’apprête à se retourner, m’approchant encore plus de la vitre pour être sûre de ne rien manquer.

Mon cœur s’arrête de battre l’espace d’un instant et le moment est littéralement massacré lorsque Nathan beugle : À taaaaaable !

Merde !

M’appuyant sur le mur perpendiculaire à la fenêtre, je ferme les yeux pour essayer de maîtriser ma déception.

C’est peut-être pour le mieux, mais ça ne veut pas dire que j’étais prête à laisser passer cette opportunité.

Lorsque je soulève mes paupières, je constate que Kara est en train d’enfiler son jeans.

Résignée, je vais remettre mon T-shirt et retourne à la fenêtre.

Nos regards se croisent tandis qu’elle termine de boutonner sa chemise, un air dépité sur le visage.

Une fois fini, elle place sa main contre la vitre et je fais de même, ce geste en disant plus que n’importe quelle parole.

 

============

 

J’engloutis les lasagnes maison de Nathan comme si je n’avais pas mangé depuis trois semaines.

Alors oui, elles sont délicieuses, mais c’est surtout que ça me donne quelque chose sur lequel me focaliser. Une partie de l’adrénaline a du mal à retomber et je remarque que je bouge ma jambe uniquement lorsque Kara presse sa cuisse contre la mienne.

Le contact, aussi simple soit-il, me calme immédiatement.

En réponse, je place une main sur ma cuisse, mon petit doigt sur la sienne. Ce n’est pas grand-chose, mais je le ressens comme une véritable connexion, encore plus lorsqu’elle augmente la pression de sa jambe. 

Du coin de l’œil, je la vois sourire en direction de son assiette et je n’ai jamais été aussi fière de mon petit doigt qu’en cet instant.

– Kara m’a dit qu’elle t’avait invitée à participer à un stream avec elle, c’est vrai ?

Tournant mon attention en direction d’Aaron, je réplique :

– Si par « invitée », tu veux dire « à mon corps défendant », alors oui.

À mes côtés, Kara lève yeux au ciel et rétorque :

– L’exagération totale… D’autant plus qu’elle a accepté, mais j’attends toujours…

Voyant que Nathan et Aaron semblent amusés par notre échange et ne vont m’être d’aucuns secours, je propose :  

– Ok, ton stream de demain, ça te va ?

Son visage s’illumine à cette idée et elle répond immédiatement par l’affirmative :

- Yes ! Ça va être trop bien !

– Mhhh.

Honnêtement, je suis dubitative. Je ne vois pas ce que je pourrais apporter et encore moins pourquoi elle souhaite que j’apparaisse à la caméra… Mais bon, si elle veut faire fuir ses spectateurs, c’est son problème.

Pendant ce temps, Nathan nous sert le dessert, une mousse au chocolat concoctée par ses soins.

Loin de partager mon absence d’enthousiasme, Aaron va dans le sens de sa sœur :

– T’as du bol, moi j’attends toujours son invitation.

Il ponctue sa phrase par un regard faussement courroucé en direction de Kara, qui hausse les épaules :

– T’aimes même pas les jeux vidéo, les filles spectatrices se font discrètes sur Twitch, j’en vois pas vraiment l’intérêt pour toi.

– On pourrait passer plus de temps tous les deux !

Kara le fixe l’air de dire « t’es sérieux là ? » et rétorque du tac au tac :

– On VIT ensemble ! Si je passais plus de temps avec toi on aurait gagné à être siamois !

– Au moins je peux te surveiller !

En entendant ça, je ne peux m’empêcher de laisser s’échapper une espèce de rire étouffé qui ressemble plus à un grognement qu’autre chose. S’il savait ce qu’elle faisait il n’y a même pas quinze minutes !

Immédiatement, l’attention d’Aaron se porte sur moi :

– Quelque chose à partager Naomi ?

Prenant certainement pitié, Nathan vient à ma rescousse :

– T’avoueras que c’est drôle, elle est dix fois plus responsable que toi !

Aaron croise les bras en niant l’évidence :

– Vous avez fini de vous liguer contre moi ? Vous me connaissez depuis plus longtemps, vous devriez être de mon côté, c’est pas juste !

Nathan n’hésite pas à se moquer dans un :

– Ohhh Aaron, tu sais qu’on t’aime !!!

Surenchérissant, je tends mes lèvres en direction de mon coloc et lui envoie des bisous volants tout en lançant :

– Tiens, des bisous de l’amour !

Loin d’être impressionné par nos tentatives de léchage de fesses, il rétorque :

– Bah c’est pas réciproque ! Et je veux pas vos bisous !

Kara lève la main et annonce :

– S’il n’en veut pas, moi je prends ! Fais-toi plaisir !

Immédiatement, elle se tourne vers moi, lèvres tendues et yeux fermés.

Je sais bien qu’elle plaisante, mais ça ne fait pas du tout rire son frère et je ne veux pas me mettre encore plus en porte-à-faux. Mon comportement est déjà discutable, et même s’il ignore le fait que j’ai flashé sa petite sœur il y a peu, moi j’en ai conscience.

C’est pourquoi je me contente de récupérer un peu de mousse au chocolat sur le dos de ma cuillère et la lui coller sur les lèvres !

Loin d’être perturbée, elle efface les traces d’un coup de langue et s’exclame :

– Pas exactement ce à quoi je m’attendais, mais pas désagréable ! C’est vraiment délicieux Nathan !

Baissant la tête à réception du compliment, il répond d’un simple :

– Merci.

On termine de manger dans un calme relatif et alors que chacun retourne dans ses quartiers, je suis interceptée par Aaron :

– Hey Naomi, je peux te parler un instant ?

Immédiatement, je me mets à flipper. Est-ce qu’il se doute de quelque chose ?

Prenant sur moi, je lui adresse un sourire et réponds :

– Bien sûr.

Je le suis d’un pas incertain jusque dans sa chambre et essaie de ne pas sursauter alors qu’il ferme la porte. Pour autant qu’il sache, je n’ai rien à me reprocher.

Reste zen.

– C’est quoi le deal avec ma sœur ?

Oh putain.

Les pieds dans le plat.

Ok.

T’as fait deux ans de théâtre au collège, c’est le moment de ressusciter tes talents d’actrice. Canalise la Glenn Close qui est en toi.

Fronçant les sourcils en espérant réussir à accomplir l’air confus que je vise, je demande :

– Comment ça ?

Il passe une main dans ses cheveux courts dans un geste empreint de détresse et s’assied lourdement sur son lit :

– La manière dont elle te fait du rentre-dedans.

Sans croiser son regard, j’essaie de trouver les bons mots :

– C’est ma faute. Tu sais que parfois je peux être un peu… mordante ?

Il acquiesce et je continue :

– Je crois que ça l’amuse que je la remballe et ce genre de répliques pourries est un appel auquel je n’arrive pas à résister…

Il prend un instant pour réfléchir à mes propos avant de décider que je suis digne de confiance :  

– Ok. Ça me rassure.

Je me sens hyper mal de lui mentir partiellement. Clairement, elle n’est pas sérieuse avec ses tentatives de drague usurpées aux meilleurs relous du métro, mais ce n’est pas pour autant qu’il a de quoi être rassuré.

Malgré tout, je n’arrive pas à retenir la question qui me brûle les lèvres :

– Mais… Ce serait si terrible que ça ?

– De quoi ?

– Qu’elle puisse être attirée par les femmes.

Lui demander ça est risqué, mais je vis avec lui depuis un moment et je n’aurais jamais cru qu’il serait du genre à donner dans le « j’ai rien contre les homosexuels, mais pas de ça dans ma famille ».

 Il fronce les sourcils, un air clairement offusqué sur le visage et ça me rassure :

– Nan bien sûr que non. C’est juste… Ma petite sœur. C’est bizarre de la voir en… « prédatrice ».

Pauvre Aaron. ça ne doit pas être facile, mais il est évident que Kara n’est pas une proie, il va falloir qu’il se fasse à l’idée s’il doit vivre avec…  

D’un ton aussi compréhensif que possible, je tente de lui amener mon point de vue en douceur :

– Le prends pas mal, mais… Elle est grande. Et tu risques justement de la pousser à faire n’importe quoi en essayant de contrôler sa vie.

Bizarrement, je ne prêche pas pour ma paroisse en disant ça. Sûr, s’il arrêtait d’être sur son dos ça me serait probablement bénéfique, mais sa manière de faire pèse sur Kara, c’est évident. Et je dois dire qu’à sa place, je n’aimerais pas non plus me sentir surveillée en permanence. D’autant que ce n’est pas comme si Aaron était un ange lui-même.

Acceptant ma critique dans une grimace, il s’explique :

– Je sais bien… Mais j’espère vraiment qu’elle va arrêter, ça me met mal à l’aise.

– Je pourrais essayer de lui en toucher un mot si tu veux ?

Clairement, en termes d’hypocrisie, je suis une pointure. On va très certainement m’appeler pour donner des cours sur le sujet dans le monde entier !

Dr. McFauxCul, pour vous servir.

– Si ça ne t’embête pas…

– Du tout. Tu voulais parler d’autre chose ?

– Non.

– Ok. Si jamais… tu sais où me trouver.

Enfer, 8 et 9èmes cercles. « Ruse et Tromperie » et « Trahison », me voilà !

Ne demandant pas mon reste, je lance un « à plus tard » et m’éclipse rapidement.

Si le karma existe réellement, je vais peut-être devoir éviter de sortir pour les années à venir.

Une fois de retour dans ma chambre, je m’allonge sur mon lit et prends un moment pour digérer la discussion qui vient d’avoir lieu. Je ne suis vraiment pas fière de moi, mais je ne vois pas ce que je pourrais faire de plus excepté arrêter les conneries avec Kara et prendre mes distances… Sauf qu’au fond de moi, je ne trouve pas ça juste.

Je comprends qu’il ne souhaite pas que je me « serve » de sa sœur, mais ce n’est pas ce dont il est question ici. J’ai rien à voir avec les pervers qui mettent du GHB dans les verres des femmes pour tenter d’arriver à leurs fins… Ce qu’il se passe entre elle et moi, quoi que ce soit, c’est réciproque. Et c’est bien ça le problème.

 

=========

 

– Stresse pas, ils vont t’adorer j’en suis sûre.

– Mhh. Ma mère m’a dit pareil pour mon premier jour d’école, ça ne s’est pas déroulé comme annoncé !

Secouant la tête, elle m’invite à m’installer dans mon siège, disposé juste à côté du sien pour l’occasion.

Je me suis sentie ridicule à me maquiller et faire un effort vestimentaire, tout ça pour ne pas quitter l’appart, mais je ne veux pas lui faire honte. Moi qui me moquais des nanas qui sont toutes apprêtées pour streamer, me voilà de l’autre côté de la barrière.

Et ok, peut-être que je ne regrette pas vu la manière dont elle a réagi en m’apercevant…

C’est la première fois que je vais passer du temps dans sa chambre et je suis relativement étonnée qu’Aaron n’ait pas tenté d’enfoncer la porte à la seconde où elle l’a fermée derrière nous ! Ceci dit, il est peut-être déjà devant son PC à attendre que la diffusion débute !

Kara s’installe à mes côtés, vérifie les réglages de la caméra et me demande, tout sourire :

– Prête ?

Je n’ai jamais sérieusement considéré la possibilité de retomber en enfance, mais là tout de suite maintenant, alors que j’ai la nette impression que je vais me faire dessus, je réalise que j’aurais peut-être dû ! J’ai les jambes en coton et la pépie. Et pas juste un peu. Plus façon « ça fait trois jours que je suis dans le désert et j’avais qu’une gourde à moitié remplie ».

– Si je te dis non, j’aurais le droit de partir ?

Le coin de ses lèvres retombe en même temps que son enthousiasme et je regrette d’avoir ouvert ma bouche. Détournant le regard pour masquer sa déception, elle annonce d’un ton défait :  

– Je veux pas te forcer à faire quoi que ce soit. Si t’en as pas envie, t’es pas obligée.

Plaçant ma main sur sa cuisse pour attirer son attention, je tente de remettre les choses dans leur contexte :

– C’est l’inverse, t’as pas idée du nombre de fois où j’ai imaginé avoir la chance de me joindre à toi à l’époque où j’étais une spectatrice parmi tant d’autres…

Mes paroles ont l’air de l’apaiser partiellement, mais je sais qu’il va falloir être limpide si je veux qu’elle retrouve le sourire que j’aime tant :

– C’est juste le stress qui parle. Tu peux ignorer les mots qui sortent de ma bouche.

À peine ma phrase terminée, je réalise l’énormité de ce que je viens de dire. Bien sûr, elle n’en loupe pas une et rétorque :

– ça fait des jours que je fais ça au cas où tu n’as pas remarqué !

Plissant les yeux, je lui adresse un regard pseudo menaçant, auquel elle répond en ajoutant :

– Je suis sérieuse ! Tu veux des exemples ?

– Non merci, lance les hostilités au lieu de continuer à m’offenser.

– Les compliments ne suffisent pas à gagner tes faveurs, je teste des méthodes alternatives !

Ne me laissant pas le temps de répliquer, elle commence la diffusion, remplaçant l’écran annonçant son arrivée dans les minutes à venir par la vidéo en direct et je vois ma coloc se transformer en son alter ego virtuel sous mes yeux :

– Hey tout le monde, bienvenue sur mon stream ! Comme vous pouvez le constater, j’ai aujourd’hui une invitée très spéciale à mes côtés, la charmante Naomi !

Tel un camelot à la foire du trône de Paris, elle me présente d’un mouvement des deux mains dont l’utilité est discutable étant donné qu’il n’y a pas foule autour de nous. Jouant le jeu, j’adresse un minuscule sourire accompagné d’un signe à la caméra.

– Hey ! Si quelqu’un pouvait lui expliquer qu’être qualifiée de « spéciale » n’est pas vraiment un compliment, je vous en serais reconnaissante.

– Ok, on rentre les griffes chaton, sinon ils vont s’apercevoir que j’ai survendu ton côté charmant !

– Une minute qu’on a commencé et je suis déjà submergée par les louanges, j’ai bien fait de venir !

Pour toute réponse, elle m’adresse un regard amusé et continue comme si je n’avais rien dit :

– Aujourd’hui, afin de profiter pleinement de son bon caractère et sa joie de vivre, on va sortir un peu des jeux habituels pour vous proposer un gameplay de… Overcooked.

Malgré moi, je lui adresse un regard empli d’effroi. Je pensais qu’on allait tuer des gens dans l’équipe en face sur Fortnite, PUBG ou Apex, pas jouer à un jeu qui ruine autant d’amitiés que le Monopoly !

Sur son deuxième écran, il est clair que le chat se réjouit déjà à l’idée de nous voir galérer à concocter des bons petits plats dans un timing plus que limité.

Elle lance le jeu et me tend une manette, m’assurant que c’est une meilleure option que le clavier. On choisit nos personnages et je sélectionne le raton laveur trop mignon, avant d’être distraite par le défilement des commentaires. C’est étrange de me retrouver de l’autre côté de la barrière. Maintenant que les présentations sont faites, je me sens à la fois à l’aise et scrutée.

Lorsque je porte à nouveau mon attention sur l’écran où le compte à rebours du lancement de la partie a débuté, je suis frappée par un détail :

– Hey, pourquoi tu m’as mis un fauteuil roulant !?

Je me tourne vers elle, attendant des explications. Elle rigole et rétorque :

– Me regarde pas comme ça j’ai rien à voir dans cette histoire, c’est toi qui a choisi ton personnage !

– Mais… Mais… C’était pas indiqué !

– Ça ne change rien à ses capacités et il est toujours super mignon ! Allez maintenant aide moi commis Naomi !

– Pourquoi ce serait moi le commis ?

Elle hausse les épaules et tourne la tête pour me faire un sourire coquin, sa langue entre les dents :

– Mon stream, mes règles !

Mécontente de trouver une certaine logique à son raisonnement, je grimace et me focalise sur le jeu de mauvaise grâce.

Nos personnages sont sur un bateau de pirate et les différents plans de travail n’arrêtent pas de bouger.

Je suis pire que nulle.

En cet instant et pour la première fois de ma vie, j’ai honte d’être moi.

Imaginez Paris Hilton participer à un marathon des sables dans une tenue de soirée et vous aurez une idée de mon niveau de performance et d’efficacité. Me concentrant afin de ne pas totalement me ridiculiser, je lance :

– Je commence à réaliser que cette invitation n’était pas sans arrières pensées ! Tu veux m’humilier c’est ça ?

– Exactement, tu as découvert mon terrible secret !

– Et dire qu’à l’époque où j’étais comme vous autres dans le chat, je m’imaginais naïvement qu’elle était gentille…

– Alors ça, c’est l’hôpital qui se fout de la charité, j’y crois pas ! L’audace !

Quittant un instant l’écran des yeux, je l’observe s’offusquer, un sourire au coin de mes lèvres. Elle est vraiment trop mignonne.  

Alors que je suis partie chercher un oignon, Kara s’exclame :

– Naomi ta casserole, elle va prendre feu ! Bouge bouge bouge !   

Je tente de me ruer dessus, mais la disposition du bateau change à nouveau et je suis repoussée sur le côté comme une indésirable. Je grimace lorsqu’il commence à y avoir des flammes, lançant un « oh oh »...

Nettement plus réactive, Kara s’élance sur un extincteur et m’ordonne :

– Ramasse ma tomate coupée, mets-la sur le feu, je m’occupe d’éteindre ça.

Trop stressée pour relever qu’elle me mène à la baguette, je m’exécute sans plus tarder. Le reste des secondes défile en accéléré et je suis hyper étonnée de voir qu’on a réussi à avoir deux étoiles sur trois. À ce stade, ça tient du miracle.

Enfin « on », c’est peut-être exagéré, étant donné que j’ai plus été un boulet qu’autre chose !

– Yes ! Bien joué !!

Kara est tout sourire et m’engouffre dans une étreinte avant que je ne réalise ce qui se passe.

Une fois libérée, je fais comprendre au chat que j’ai conscience de ma totale inutilité :

– Si on doit en refaire une, ça t’embête si je joue avec mes pieds, je crois que ça peut difficilement être pire au point où j’en suis !

– Mais noooon ! C’est juste le temps que tu t’habitues ! Chat, dites-lui que j’ai raison.

Les spectateurs sont clairement dubitatifs et malgré ses pas-très-discrets sourires et coups d’œil l’air de dire « aidez-moi », ils m’offrent une bonne dose de réalité à grands coups de « t’as trop raisonkappa-s ».

Contente qu’ils aillent dans mon sens en utilisant l’émoticone du sarcasme et de l’ironie, j’en profite :

– Je suis désolée de te l’annoncer, mais ils sont d’accord avec moi.

– N’importe quoi ! Laisse-moi voir !

Elle me pousse sans ménagement et ma chaise d’emprunt étant à roulettes, je suis éjectée comme une malpropre hors du cadre de la caméra. Sous l’effet de la surprise, une espèce de cri d’effroi m’échappe et un coup d’œil aux discussions m’indique que ça fait beaucoup rire notre audience. Certains ont même enregistré un clip…

Décidant que ma vengeance peut attendre qu’il n’y ait plus de témoins, je roule jusqu’à elle avec autant de dignité que possible, comprendre : pas beaucoup.

Un sourire crispé en place sur le visage, je marmonne entre mes dents serrées :

– ça va se payer, sache-le !

Malheureusement, j’ai sous-estimé la portée de son micro et tout le monde profite de ma menace, la plupart demandant qu’elle ait lieu sous leurs yeux.

 

===================

 

Les yeux au plafond et un sourire béat fermement en place, j’ai du mal à réaliser que je viens de participer à un de ses streams. Ça m’a vraiment plu.

Kara a su me mettre à l’aise et on a passé plusieurs heures absolument géniales si vous voulez mon avis. Et même si vous ne le voulez pas d’ailleurs.

Elle est…

Elle a tout pour elle.

J’ai la ferme intention de faire tout ce que je peux pour être fidèle à ma promesse envers Aaron, aussi herculéenne que soit la tâche. J’ai bien fait d’ajouter cette troisième règle, même si ça me tue un peu de savoir que je pourrais agir sur mes envies…  

Décidant que cette expérience mérite bien des remerciements, j’attrape mon téléphone. Un sourire gagne mon visage lorsque je lis à nouveau notre dernière conversation, dont le souvenir est particulièrement plaisant. Dommage qu’elle se soit terminée trop tôt !

Naomi : Merci pour ces bons moments, tu as fait une heureuse aujourd’hui !

N’attendant pas spécialement de réponse, je pose mon téléphone et place mes mains derrière ma tête, regardant le plafond en souriant.

Une vibration se fait entendre et mes lèvres s’étirent encore un peu plus. Elle ne veut pas me laisser avoir le dernier mot !

Kara : Merci à toi, je n’étais pas sûre de réussir à te motiver, la surprise fut d’autant plus agréable.

Naomi : J’avais promis.

Kara : C’est vrai, tu as joué le jeu.

Je ne sais pas si elle a fait exprès de le formuler de la sorte, mais ça me fait directement penser à l’épisode « fenêtre » et je ne peux pas m’empêcher d’y faire référence :

Naomi : Toujours. Même s’il faut parfois me rappeler les règles… :p

J’aimerais vraiment pouvoir observer sa réaction alors que j’évoque ce qu’il s’est passé…

C’est bizarre quand on y pense d’ailleurs. À certains moments, on est juste… colocs, à d’autres on est… davantage.

Kara : Mhhh… si c’est tout ce qu’il faut faire pour avoir le résultat d’hier, attends-toi à ce que je te rappelle à l’ordre concernant toutes les règles… Quoique mon opinion n’est pas tranchée en ce qui concerne celle du canapé !

La conversation commence à partir sur un terrain dangereux, mais en lieu et place de la vague de culpabilité à laquelle je m’attends, c’est un frisson d’excitation qui me parcourt.

Naomi : J’en déduis que la règle n° 3 passe un peu mieux maintenant qu’elle montre ses limites ?

Kara : T’emballe pas, je la trouve toujours 15 fois trop restrictive. C’est pourquoi je réfléchis activement à des solutions alternatives…

Oh bordel.

Ce n’est pas une surprise, je savais qu’elle manigançait quelque chose, qu’elle avait accepté un peu trop facilement, mais le lire… je suis divisée entre l’appréhension et l’impatience.

J’hésite un instant, mon pouce au-dessus du bouton d’envoi. À l’écran, des mots simples et compliqués à la fois :

Naomi : Le spectacle ne t’a pas suffi ?

C’est une forme de provocation, ou d’invitation, je ne sais pas trop. La question est : est-ce que c’est malin de jouer avec le feu ?

En même temps, j’ai déjà été plus loin que prévu, je ne suis plus à ça près, si ?

Envoyer.

Je me mordille la lèvre lorsque « message reçu » s’affiche.

Kara : Justement. Ça m’a énormément plu, t’imagines pas à quel point. Mais je ne dirais pas non pour voir quelques détails de plus près… ;)

Sans réfléchir, je réponds :

Naomi : T’es pas la seule. Et encore, le timing t’a été plus favorable qu’à moi !

Kara : C’est sûr. Mais ça peut s’arranger…

La frustration l’emporte largement sur la raison :

Naomi : Mon volet est fermé et il grince. Nathan risquerait de m’entendre. :(

Je crois que c’est l’une des premières fois que je regrette vraiment d’être en colocation.

Après une minute sans réponse, l’inquiétude commence à s’installer. Même en ayant ajouté le smiley, est-ce que c’était le refus de trop ? À sa place, j’aurais laissé tomber beaucoup plus tôt alors j’ai du mal à identifier ses limites…

Juste quand j’envisage d’écrire un nouveau message pour rattraper le coup, mon téléphone vibre.

O_O

On peut savoir que l’on fait une syncope ? Si oui quelqu’un peut m’indiquer les symptômes parce que là il est possible que ce soit le cas.

Le texte « je pensais plutôt à quelque chose dans ce goût-là… « est osé, mais c’est surtout la photo qui l’accompagne qui fait son effet...

Légèrement décoiffée et un air coquin fermement en place, elle a pris le selfie du dessus tandis qu’elle est semi-allongée sur son lit. Certes, son visage est au premier plan, mais bien que très plaisant, mes yeux dérivent ailleurs. Elle porte un soutien-gorge bleu nuit d’un modèle différent, mêlant sobriété et juste ce qu’il faut de dentelle pour mettre en avant sa poitrine généreuse.

Son ventre est lui aussi à son avantage et j’aime particulièrement la manière dont le drap blanc est placé légèrement de travers, partant de sa taille pour aller en haut de la cuisse de l’autre côté. La main qui ne tient pas le téléphone est nonchalamment posée sur sa hanche, au niveau de la limite de son sous-vêtement assorti.

Ça devrait être illégal d’être aussi sexy.

Et cruelle.

Parce qu’il est impossible qu’elle ignore l’effet qu’elle a sur moi à ce niveau-là.

Naomi : Si c’était une tentative pour mettre fin à mes jours, t’y étais presque… T’es… y’a même pas de mots pour décrire à quel point t’es attirante.

J’aurais peut-être dû me censurer, mais elle a pris un risque en m’envoyant cette photo, ça méritait bien la vérité. Non ?

Kara : Suffisamment pour te donner envie d’annuler N ° 3 ?

En toute honnêteté (oui je connais le concept, je suis juste non pratiquante), si son frère ne comptait pas autant à mes yeux, il n’y aurait même pas eu de règle. J’aurais peur que ça ne lui plaise pas, mais j’aurais tenté le coup quand même.

Naomi : Le problème c’est pas l’absence d’envie… 

Kara : Ça ne regarde que nous…

Elle aurait pu présenter les choses de manière plus maladroite comme « mon frère n’en saura rien », mais non. C’est comme si elle lisait dans mes pensées pour trouver pile la formulation adéquate.

Naomi : Arrête !

Kara : Pourquoi ? T’es prête à aller dans mon sens ?

Naomi : Je ne répondrai pas à cette question.

Je reçois un nouveau mms.

Cette fois, elle est à plat ventre, partiellement accoudée et complètement nue.

Ok Naomi.

Inspire.

Expire.

Recommence à l’infini.

Sa poitrine est pressée contre le matelas, en montrant juste assez pour me donner envie d’en voir plus, sans trop en dévoiler.

Par-dessus son épaule, on aperçoit le galbe de ses fesses, qui ne sont recouvertes que du drap, placé à la limite de la décence.

Le pire, c’est que rien n’est réellement montré, mais tout est suggéré !

Kara : Bonne nuit Naomi. Et prends le temps d’y penser. :)

Je suis contente qu’elle n’ait pas insisté, son point étant largement fait.

Naomi : Je risque de ne faire que ça !

J’avoue, j’enregistre immédiatement les deux photos dans un recoin de ma galerie. Ce n’est pas mon plus grand moment, mais les minutes qui suivent sont passées à zoomer dessus en regrettant mes choix.

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Commentaires
E
Quand les deux là vont se pécho il ne faudra pas se trouver dans les parages 😂
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C
Bon. Soyons clairs et précis. Pas de PLS ce soir, ni de vers épiléptique sur mon tapis à poils longs. Mais peut-être bien une mort cérébrale à peine entamée. <br /> <br /> <br /> <br /> Cette relation est vraiment différente de ce que tu nous partages d'habitude et même si j'avais quelques doutes aux premiers abords la tension sexuelle qui est le lien visibles des deux personnages renferme tellement plus qu'une simple attraction purement physique. Y'a autre chose, leur connexion est beaucoup trop pure pour n'être qu'associée à du sexe ! Parlons de ce passage lors du repas. leurs contacts, leurs gestes : on nous la fait pas à nous heinhein. <br /> <br /> <br /> <br /> Néanmoins j'aimerai souligner un point, <br /> <br /> Celui de tes expressions bien ficellées, <br /> <br /> D'une tension à couper au couteau bien aiguisé, <br /> <br /> Et de trois règles élaborées au grain. <br /> <br /> <br /> <br /> Une motivation dite sans failles, <br /> <br /> Des contraintes fraternelles, <br /> <br /> Une fille qui passe entre les mailles, <br /> <br /> Et une relation quasi fusionnelle. <br /> <br /> <br /> <br /> En face en face après le canular, <br /> <br /> avec pour seule barrière une fenêtre, <br /> <br /> elles se dévorent du regard, <br /> <br /> sans vraiment vouloir l'admettre. <br /> <br /> <br /> <br /> Les pupilles s'écarquillent de désir, <br /> <br /> les masques tombent dans un fracas éhonté, <br /> <br /> les corps se dévoilent de manière passionnée, <br /> <br /> et toutes deux deviennent sourire. <br /> <br /> <br /> <br /> Les silences en disent plus que les mots, <br /> <br /> les gestes dévoilent d'avantage que les silences, <br /> <br /> et chaque seconde devient joyau, <br /> <br /> chaque joyau devient poussière d'or immense. <br /> <br /> <br /> <br /> Mon côté poétesse commente ce chapitre à ma place. Et s'évapore avant que ça n'en devienne gavant ! <br /> <br /> Merci pour ce chapitre, ce rythme, ces effets de rapidité et ces tours de manèges déroutants mais absolument trop fun et attendrissants !!!! <br /> <br /> <br /> <br /> Oh et une de mes hypothèses se vérifient : le coup de la fenêtre ! Si tu ne l'avais aps fait j'aurai grandement été déçue mais il faut croire que tu as assuré ahahahah
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S
Comment dire... Je suis scotchée, je ne suis pas une adepte de fictions et encore moins de lecture lol mais la impossible pour moi de lacher mon écran.. Vraiment admirative de tes talents d écriture.. Un seul mot bravo !
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M
J'adore !<br /> <br /> Merci encore.<br /> <br /> Vivement demain !
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L
C'est tout bonnement de la TORTURE que de nous envoyer la suite épisode par épisode, mais toute fois c'est génial, je suis réellement fan comme à chaques fois !
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