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Fictions Lesbiennes :)
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30 octobre 2019

Hors Limites - Partie 10

J’ai un problème.

Faut que j’aille dans une clinique ou je ne sais pas quoi.

Je suis incapable d’arrêter de penser au sexe avec Kara.

Dès que j’ai un moment de libre, ou (soyons honnêtes), dès qu’elle me regarde, c’est comme si mon corps prenait vie et j’ai envie qu’on finisse au lit.

C’est comme ça que cinq minutes après le départ des garçons pour leurs boulots respectifs, je me retrouve à cheval sur une Kara seins nus sur mes draps.

Elle caresse mes cuisses de ses mains, tandis que je dessine les contours sculptés de son ventre du bout des doigts.

Nos souffles sont erratiques après seulement quelques instants passés à s’embrasser. Et pas que le mien. Savoir que je la mets dans cet état n’aide pas à garder mon calme.

Elle se redresse pour venir frôler mes lèvres des siennes, lançant :

– J’ai envie de tester quelque chose, déshabille-toi.

Le fait que ma tête a tout à fait conscience que je ferais mieux d’arrêter là illustre parfaitement le fait que ce n’est pas elle qui décide. Je suis nue en quelques secondes, juste assez vite pour la voir baisser son pantalon, emportant ses sous-vêtements avec.

On sait que notre temps est compté et je ne suis pas la seule à vouloir en tirer le plus parti possible. 

M’adressant un sourire séducteur, elle me fait signe d’approcher d’un mouvement de l’index.

Je m’exécute sans attendre, reprenant ma place au-dessus d’elle tout en gardant la majeure partie de mon poids sur mes genoux. Je ne m’assieds pas totalement, ayant conscience d’être trempée.

Mes yeux parcourent ses formes et j’ai toujours autant de mal à me faire à l’idée qu’elle a autant envie de moi que l’inverse.

Du bout des doigts, je la caresse, suivant ses clavicules, le galbe de ses seins, traçant ses côtes puis sentant ses abdos se contracter à mon passage :

– T’es magnifique...

Elle est tellement belle qu’on dirait qu’elle est sculptée. Nan, pire, Photoshopée.

– T’as jeté un coup d’œil dans un miroir récemment ?

Elle ne me laisse pas le temps de répondre, glissant une main à l’arrière de ma nuque et m’attirant dans un baiser.

Curieuse de savoir ce qu’elle a en tête, je demande :

– Qu’est-ce qui te fait envie ?

Elle place ses paumes sur mes fesses et lance :

– J’ai cru remarquer que tu aimes bien mon ventre…  

Doux euphémisme. Si j’étais sculpteuse, j’en ferais des reproductions et je ferais fortune en les vendant dans les salons de l’érotisme !

– Mmhh mhh…

Fléchissant les bras, elle m’amène au-dessus de la zone en question et précise :

– Sers-t’en.

Mon regard vient croiser le sien, voulant m’assurer d’avoir bien compris. Elle acquiesce d’un signe de tête, accompagné d’un petit sourire et me pousse à m’abaisser.

Je baisse les yeux et retiens un grognement.

Bordel…

Elle est vraiment sexy.

Kara contracte ses abdos et ça suffit à me sortir de ma torpeur. Je bouge mon bassin et suis immédiatement récompensée à l’instant où mon clitoris entre en contact avec elle…

Son corps m’offre une friction absolument parfaite… Luttant contre ce que me dit mon instinct, je me recule l’espace d’un instant, juste pour pouvoir observer la manière dont je l’ai peinte de mon envie. J’ai du mal à croire que c’est en train de se produire et qu’elle l’a suggéré… Apparemment, on découvre des fantasmes tous les jours…

Je m’abaisse à nouveau, gémissant quasi instantanément.

Ses mains accompagnent mes mouvements et on trouve rapidement un rythme, son corps venant à la rencontre du mien, se contractant au moment opportun.

Ayant besoin de la toucher, je me penche en avant, prenant appui d’une main tandis que l’autre va se poser sur sa poitrine.

Au-delà des sensations, c’est surtout la situation qui m’excite... Son regard alterne entre mon visage, le mouvement de mes seins et mon sexe. Je me sens désirée, belle, même séduisante. Je ne sais pas comment j’ai fait pour capter son attention, mais je me fais des illusions si je crois pouvoir lui résister… Tout ce qui compte, c’est que lorsqu’on fait ça, elle est mienne et je suis sienne.

Je ne veux pas en oublier un seul instant et regarde partout et nulle part à la fois, tant et si bien que je manque de rater le moment où elle se redresse pour capturer un de mes tétons entre ses lèvres. Immédiatement, je détache ma main de sa poitrine pour la poser à l’arrière de sa tête, la maintenant en place.

Je l’utilise sans vergogne, me sers d’elle pour mon plaisir et si j’en crois la manière dont ses pupilles sont totalement dilatées lorsque son regard croise le mien, elle adore ça.

Mon corps commence à perdre le rythme, les vagues de plaisir se rapprochant, signaux précurseurs de la fin :

– Oui… Je suis plus très loin…

En guise de réponse, Kara gémit contre ma poitrine et empoigne plus fermement mes fesses, m’incitant à accentuer la pression.

Une seconde plus tard, je suis contrainte d’abandonner ma prise sur sa tête, plaquant mes deux mains sur le matelas alors que je suis envahie par le plaisir.

Mon corps est parcouru de spasmes et mes biceps lâchent, me forçant à m’accouder.

Je suis en train de reprendre mon souffle, alors que Kara enroule ses bras autour de moi et demande :

– Ça va ?

Je mets au moins trois secondes à répondre, mon cerveau étant réduit en bouillie. Pendant ce temps, elle dépose des baisers en haut de mon décolleté, me laissant le temps de reprendre mes esprits :

– Très bien. Toi ?

– Ça m’a vraiment, vraiment excitée…

Un lent sourire gagne mes lèvres et je me recule juste assez pour venir l’embrasser :

– Ah oui ? Je peux faire quelque chose pour aider ?

– Fais de moi ce que tu veux.

Ugh. Comment fait-elle pour toujours trouver les mots ?

Ni une ni deux, je nous fais rouler, me retrouvant sous elle. Je l’embrasse passionnément, parcourant avidement son corps de mes mains à présent libres. L’espace d’une seconde, je ne sais pas par où commencer. Puis soudain je me rappelle.

Je sais ce dont j’ai envie.

Captant son regard, je lance :

– Chevauche mon visage.

Je n’ai pas eu l’occasion de terminer ce que j’avais entrepris dans la salle de bain. C’est la première fois que nous sommes vraiment seules dans l’appart et j’ai bien l’intention d’en profiter sans avoir à m’inquiéter qu’on nous surprenne.  

Bien que le doute flashe dans ses yeux, elle me laisse la guider jusqu’à être placée au-dessus de ma tête. Mon regard se pose sur son sexe et clairement elle n’a pas menti, ça lui a plu. J’ai du mal à détacher mes yeux de cet endroit.

Je crève d’envie d’y plonger… Elle interprète défavorablement mon silence et immobilisme et demande :

– T’es sûre ? Te sens pas obligée.

Plutôt que de répondre avec des mots, je lève ses doutes par l’action. Aplatissant ma langue, je la passe de l’entrée de son vagin à son clitoris avant de redescendre pour la glisser en elle. Étant donné qu’elle n’est pas abaissée, ma nuque me fait un mal de chien, mais la sentir se contracter autour de moi en vaut la peine.

Elle gémit et je suis persuadée que c’est agréable, mais je ne suis pas satisfaite. Elle se retient alors que je souhaite qu’elle se donne, qu’elle s’abandonne.   

Je laisse retomber ma tête et je vois qu’elle lutte contre ce que lui dit son instinct : suivre ma langue.

Plantant mon regard dans le sien, je suis limpide :

– Kara. Je suis sûre. Maintenant je veux que tu t’abaisses, que tu te serves de ma bouche, de ma langue pour trouver ton plaisir. C’est ça dont j’ai envie. Que tu m’utilises comme je viens de le faire avec toi. Compris ?

Je ponctue ma phrase d’une très légère pression sur le haut de ses cuisses. Elle s’exécute immédiatement, renouant le contact.

– Mhhh…

Je suis tentée de fermer les yeux, car j’aime la sentir comme ça, au plus près.

Mais d’un autre côté, la vue n’est pas mal du tout. Alors que ses hanches font des va-et-vient au-dessus de ma bouche, elle s’accroche d’une main à la tête de lit tandis que l’autre masse sa poitrine.

Jalouse, je lâche une de ses cuisses pour poser ma main sur le sein dont elle ne s’occupe pas.

Elle ouvre les yeux de surprise et me fixe, se mordant la lèvre inférieure pour étouffer les gémissements qui lui échappent.

Son rythme est rapide et c’est elle qui fait la majeure partie du travail. Elle ne veut pas patienter et prend exactement ce dont elle a besoin. Quelles qu’aient été ses considérations passées, elles sont clairement loin derrière. Ma langue commence à fatiguer au moment où ses jambes se mettent à trembloter. Elle est proche.

Lorsqu’elle se recule, je me décale vers le bas et la pénètre avec ma langue, amenant un doigt sur son clitoris au cas où la pression exercée par mon nez ne suffise pas. Je n’ai plus d’air, mais j’ai toutes les sensations.

Je sens son plaisir arriver avant même qu’elle ne se crispe. Ses muscles enserrent ma langue et m’extirpent un gémissement approbateur. C’est quasi comme si je le vivais moi-même, je me sens hyper proche d’elle.

Les yeux fermés, la bouche entrouverte, elle gémit et place une main possessive à l’arrière de ma tête, m’attirant contre elle, parcourue de derniers petits spasmes.

Son corps passe de tendu à malléable et je sais que je vais devoir attendre pour recommencer, mais j’en ai déjà envie.

Elle se décale mollement sur le côté, s’adossant à la tête de lit et avalant de grandes bouffées d’air. Je me mets sur le flanc tout en léchant mes lèvres, avant de caresser l’intérieur de sa cuisse du bout des doigts, lui extirpant quelques frissons.

J’espère qu’elle ne pense pas que j’en ai fini avec elle…

 

====================

 

 Quelques heures plus tard, on est étalées côte à côte sur mon lit, agréablement épuisées.

– Je suis pas sûre de pouvoir marcher jusqu’à ma chambre.

– Haha !

– Rigole pas je suis sérieuse !

Je lui jette un regard du coin de l’œil et me remets à rire de plus belle, ce qui me vaut une tape sur le ventre. Elle laisse sa main, caressant ma peau et m’adressant un tendre sourire.  

Même avec ses cheveux complètement en bataille elle reste magnifique. J’essaie vraiment de prendre les évènements comme ils viennent, sans me poser de questions.

C’est du fun, rien que du fun, ça doit le rester. J’ai fantasmé sur elle pendant des mois avant même de la rencontrer, c’est normal d’avoir envie d’assouvir autant de choses que possible. Oui, il suffit qu’elle soit à proximité pour que mon cœur se mette à battre plus vite… Mais c’est juste parce qu’elle me plaît. Le rush de l’interdit aussi.

Même si j’aurais des regrets, je peux arrêter tout ça quand je veux, à un moment je VAIS arrêter de déconner, me lasser… Tout va bien.

– Naomi ?

– Oui ?

– Je crois que je suis bi.

Je tourne la tête dans sa direction, lui adressant un sourire :

– C’est fort possible, oui.

Enfin… Pour moi être bi c’est à la fois coucher avec les deux sexes et pouvoir avoir des sentiments amoureux… Il paraît évident que la partie sexe lui plaît, les sentiments c’est une autre histoire… Mais amener ce sujet sur la table revient à ouvrir la boîte de Pandore. Alors je vais garder ma grande bouche fermée et mes questions pour moi.

Elle s’installe sur le côté, posant sa tête au creux de mon épaule et lâche un petit soupir de contentement.

Ses doigts tracent mon ventre, parcourent mes côtes, jouent avec mon nombril…

– Ce soir-là… Quand je vous ai regardées dans la cuisine… Ça a été comme un déclic. Je savais que ce n’était pas bien, mais… J’arrivais pas détacher mes yeux. Tu l’as emmenée dans ta chambre et j’étais… furieuse.

– Furieuse ?

Je recule légèrement ma tête sur le côté, essayant de capter son regard. Pour toute réponse, elle se blottit un peu plus contre moi et reprend la parole : 

– Que tu t’intéresses à elle alors que… 'fin je veux dire, je venais de t’annoncer que je questionnais ma sexualité et… rien. Je me demandais si j’imaginais tes regards et notre complicité.

– J’avais promis à ton frère.

– Je sais… C’est juste… Peu importe.

Je crève d’envie d’insister, de lui tirer les vers du nez, mais j’ai peur de ce qu’elle pourrait me dire, des réponses qu’elle pourrait exiger en retour… Alors je ne demande rien.

Le changement de sujet est aussi brutal qu’étonnant :

– T’aimes bien les sex-toys ?

La question m’effraie. Elle se lasse déjà de ce qu’on fait ?

Malgré tout, je me retiens de sourire devant la manière dont elle a lâché ça pour immédiatement écarquiller les yeux. Un peu comme si elle n’arrivait pas à croire qu’elle venait de demander ça de but en blanc.

– Quand c’est de temps en temps oui, pourquoi ?

Elle rougit et s’explique d’une petite voix :

– Tout à l’heure… Quand t’étais au-dessus de moi, j’aurais vraiment aimé avoir… Tu vois.

Sa phrase reste en suspens, mais le message est clair. J’avoue, je suis quand même tentée de lui demander de préciser juste pour m’amuser. C’est plutôt marrant qu’elle n’ose pas dire les mots après ce qu’on vient de faire.

Souriante, je lance d’un ton plein de promesses :

– Ça peut s’arranger…

Elle relève la tête pour capter mon regard, l’incrédulité clairement perceptible dans la voix :

– C’est vrai ? Tu me laisserais… Le porter ?

Au moins, elle n’a pas l’air d’avoir compris qu’il n’y a pas grand-chose que je serais capable de lui refuser, c’est déjà ça.

À vrai dire, je préfère largement que ça lui fasse envie dans ce sens-là que dans l’autre. Même si dans mes expériences précédentes, j’ai systématiquement été la porteuse, je peux me montrer versatile. 

Et pour le coup, une partie de moi n’est toujours pas convaincue qu’elle ne va pas tout arrêter d’un instant à l’autre parce que l’excroissance qui me fait défaut lui manque.

Elle n’a pas l’air insatisfaite, loin de là, mais… Je ne sais pas trop. Ça paraît trop beau pour être vrai. J’ai jamais de bol d’habitude, je ne vois pas pourquoi ça changerait soudainement… Il faudrait peut-être que je travaille sur mes insécurités, mais il est préférable de me préparer au pire, non ?

Quoi qu’il en soit, j’acquiesce :

– Mh mh.

Elle m’adresse un immense sourire tellement joyeux qu’on pourrait penser que je viens de lui offrir une nouvelle voiture, pas uniquement d’accepter de lui mettre un jouet entre les mains (façon de parler).

Ayant du mal à la regarder trop longtemps lorsqu’elle a l’air si heureuse, je tourne la tête et jette un coup d’œil à mon radio réveil :

– Argh… T’as vu l’heure ? On ferait mieux de se rhabiller.

Kara fait la moue, visiblement contrariée, mais se relève néanmoins.

 

======================

 

– Je m’attendais au moins à un merci !

Baissant mon livre, j’observe Nathan d’un air curieux :

– Mh ?

– Le « cadeau » et la serviette…

Je n’avais pas réalisé, mais c’est évident.

Il est au courant.

De base, nous n’étions pas supposées divulguer quoi que ce soit, alors je ne sais pas si Kara a lâché le morceau ou si c’est lui qui a deviné.

– Ugh… Tu veux vraiment parler de ça ?

Il s’installe à côté de moi sur le canapé et m’adresse un regard amusé :

– Je ne te demande pas les détails sordides, j’ai grandi avec Internet, je crois être capable de deviner. Juste… Fais attention à toi.

Nathan a toujours été un bon ami et je me demande ce que cache cette mise en garde. 

– Comment ça ? Elle t’a parlé de quelque chose ?

– Non, du tout. Je m’inquiète juste pour toi. Je sais ce que ça fait de tomber amoureux de quelqu’un qui ne veut que du sexe.

Je n’arrive pas à retenir un petit sourire, levant les yeux au ciel :

– Tout de suite les grands mots. Je ne suis pas amoureuse. C’est… juste comme ça. Rien de sérieux.

Il m’observe en silence et il est clair qu’il n’est pas convaincu. S’emparant de ma main, Nathan s’assure de capter mon regard avant de dire :

– On n’a pas forcément passé beaucoup de temps ensemble ces derniers jours, mais tu peux me parler tu sais ?

Serrant sa main, je le rassure :

– Je sais. Et si quelque chose me tracasse, je le ferais, promis.

– Ok. Tu lis quoi ?

Lui présentant la couverture, je devine déjà sa réaction :

– Ugh ! Tu connais pas encore l’histoire par cœur ?

– Un peu, mais c’est un classique !

– Rien à voir, mais tu traînes parfois avec les acteurs de la pièce de théâtre pour laquelle tu prépares les costumes ?

Levant un sourcil devant sa question, je réponds :

– Oui, il y a toujours des retouches à faire, pourquoi ?

Il baisse légèrement la tête, les joues rouges :

– Tu crois que tu pourrais m’avoir un autographe de Stéphane ?

Un sourire gagne mes lèvres et j’ai très envie de le taquiner :

– Quelqu’un a un faible pour monsieur l’humoriste et acteur principal peut-être ? T’as pas un copain ?

– Je le trouve drôle c’est tout…

– Mhh mhhh… Rien à voir avec le fait que son corps a l’air d’être gravé dans le marbre, tout à fait ton style ?

Niant l’évidence, il fait fi de mes taquineries d’un signe de la main :

– Pfft. Qu’est-ce que t’en sais toi de toute façon, t’es même pas attirée par les mecs !

Voulant l’embêter, j’en rajoute une tonne :

– Disons que pendant les essayages des tenues, j’ai été dans l’obligation de prendre quelques mesures… Je l’ai observé de très très près…

Il m’adresse un regard blasé, sachant très bien que je suis en train de faire exprès de le narguer :

– Et donc, l’autographe ?

Reprenant la lecture de mon livre, je lance d’un ton nonchalant :

– Je verrais ce que je peux faire…

En réalité, j’ai même une meilleure idée…

 

========================

 

Nathan comprend mon plan à l’instant où nous nous engageons dans la rue du théâtre.

Tournant de grands yeux ronds dans ma direction, il s’exclame :

– Nan ?!

Souriant, j’acquiesce d’un signe de tête et réponds :

– Oui.

Sans dire un mot de plus, il me serre dans ses bras, m’étouffant à moitié.

Par-dessus son épaule, je regarde Aaron et Kara, que mon inconfort amuse visiblement.

– Nathan, j’ai besoin d’air !

Il me relâche immédiatement, se reculant, tout penaud :

– Pardon ! Mais je suis trop content !

Posant une main sur son épaule, je le rassure :

– Pas de problème. C’était le but.

Frappant à la porte de service, elle s’ouvre sur Paul, le colosse en charge de la sécurité :

– Hey Naomi. Entre, ils ne devraient plus tarder à commencer.

– Salut. Merci !

Mes colocs me suivent dans les coulisses sinueuses du théâtre, regardant partout autour d’eux.

Je m’y suis habituée, mais c’est vrai que cet endroit a quelque chose de spécial.

Finalement, nous arrivons à l’avant de la salle et je fais signe à mes colocataires d’aller s’installer au deuxième rang :

– On peut pas aller tout devant ?

C’est un vieux théâtre de quartier et la scène comporte des encoches au sol pour les souffleurs, être au premier rang n’est pas l’idéal. Mais bien sûr, je ne peux pas leur dire que c’est pour leur confort, j’ai une réputation de garce sans pitié à maintenir. Du coup, j’opte pour la moquerie :

– Je préfère mettre une rangée de sièges entre Nathan et son idole. Non seulement il devra les escalader si jamais il décide de se jeter sur lui, mais en plus avec de la chance ils absorberont la bave.

Loin de s’offusquer, mon coloc réplique du tac au tac :

– Rien de ce que tu peux dire ne ruinera cet instant Nom-Nom !

Aaron y va de son petit mot :

– C’est vraiment cool d’avoir fait ça pour lui, t’es une super amie… Je dois m’attendre à voir une de mes idoles sur scène ?

Immédiatement, ses paroles entachent ma bonne humeur. Je me sens hyper coupable d’avoir craqué et de trahir sa confiance à répétition. Au fond de moi, je sais que j’ai résisté autant que j’ai pu, mais s’il finit par l’apprendre, il ne me croira jamais, c’est certain.

– Non, mais certaines des actrices sont loin d’être vilaines, si tu vois ce que je veux dire…

Je ponctue ma phrase d’un clin d’œil et conclus ainsi mon ascension du mont hypocrisie.

Je me dirige vers le bout de la rangée, le plus loin possible de Kara comme d’Aaron, mais ce dernier n’est pas disposé à me laisser m’en tirer à si bon compte.

– Nan nan Naomi, c’est ton moment aussi, mets-toi à côté de Nathan.

De mauvaise grâce, je m’installe entre Kara et mon coloc, Aaron se plaçant de l’autre côté pour pouvoir « discuter entre mecs ». Quoi que ça signifie !

Les lumières deviennent tamisées et les acteurs font leur entrée. C’est la couturière, soit l’avant-dernière répétition et le metteur en scène a bien voulu que j’emmène mes invités de ce soir voir les fruits de mon travail. Faudra que j’aille lui acheter un petit quelque chose pour le remercier.

À mes côtés, l’excitation de Nathan est palpable et ça me fait vraiment plaisir de pouvoir faire ça pour lui. J’espère que la pièce va lui plaire.

Contrairement à moi, on peut compter sur lui et il mérite de belles surprises.

Très vite, on est tous happés par l’action sur scène. C’est hyper marrant, la part belle étant faite aux quiproquos. Je connais la moitié des répliques et suis à l’affût d’éventuels problèmes de garde-robe, mais ça me fait quand même bien rire.

Durant l’entracte, je m’éclipse pour aller voir les acteurs et leurs costumes.

De retour juste à temps pour entendre la fin de la tirade enflammée de Nathan, je reprends ma place et une seconde plus tard, Kara se penche pour me chuchoter à l’oreille :

– T’as fait du super boulot, leurs looks sont réussis.

– Merci.

Je me tourne vers elle pour lui adresser un sourire plutôt doux, auquel elle répond en tapotant ma main sur l’accoudoir.

Les lumières se tamisent à nouveau et dans le noir, elle entremêle ses doigts aux miens.

Mon cœur bat la chamade et ce n’est pas par peur d’être surprise par Aaron.

Je ne comprends pas pourquoi elle fait ça. Elle et moi… Ce n’est pas vraiment une relation type « main dans la main au clair de la lune »...

Qu’on s’entende : lui tenir la main n’est pas désagréable, mais il y a des limites tacites qui ont été tracées et qu’elle est en train de franchir. Je dois constamment me rappeler à l’ordre, sous peine d’oublier que je suis là pour l’aider à « découvrir ses limites » et rien d’autre, alors ces signaux contradictoires ne sont d’aucune assistance.

Je ne sais pas comment réagir. J’essaie de gérer les choses comme elles viennent, sans me prendre la tête sinon je vais me mettre à paniquer. Mais j’ai l’impression que je ne peux jamais savoir à quoi m’attendre et c’est particulièrement désagréable.

Fin bref !

On verra plus tard.

Au final, je passe le reste de la pièce la main dans la sienne et pars me coucher le cœur lourd de non-dits.

 

=========================

 

Kara m’a à nouveau invitée à participer à l’un de ses streams et je ne pensais pas ça possible, mais je suis encore plus stressée que la dernière fois. Ils m’ont bien aimée lors de ma première apparition, j’ai peur de tout gâcher.

La porte est à peine fermée que ses lèvres sont sur les miennes. Est-ce que c’était un appel au sexe que j’ai mal interprété ?

Elle se recule, m’adresse un sourire penaud et explique :

– Désolée, ça faisait quelques jours que je n’avais pas eu ma dose.

En bonne hypocrite, je lui fais un clin d’œil et ne mentionne pas que je n’étais pas si occupée que ça. Si je l’écoute et passe tout mon temps libre avec elle… Elle va prendre une place bien trop importante dans ma vie et quand elle se lassera inévitablement, je ne saurais plus comment je faisais pour occuper mes journées avant elle.

Si elle remarque qu’elle m’a perdue l’espace d’un instant, elle n’en fait pas mention, m’attirant contre elle et levant son téléphone en mode selfie :

– Le PC est en train de s’allumer, on fait une petite photo pour Instagram histoire de prévenir du début imminent du stream ?

En temps normal, je n’aime pas les photos. Mais il est hors de question que je passe l’opportunité de me retrouver sur son fil d’actualité.  

Plutôt que de fixer l’objectif, mon attention se porte sur Kara qui exécute une parfaite imitation d’un phare avec son sourire 10 000 watts. Sachant que je n’ai aucune chance de rivaliser sur ce terrain, je croise les bras et lui adresse un regard peu impressionné, un sourire en coin se dessinant sur mes lèvres pour retirer un peu de mordant à mon expression.

Elle prend quelques clichés et sélectionne celui qu’elle préfère, le postant immédiatement, illustré par la mention :

En direct dans 10 min accompagnée de ma charmante coloc ». Venez nous retrouver !

Levant un sourcil, je ne relève évidemment qu’une seule chose :

– Charmante ?

Elle me fait face, me pince la joue et rajoute une nouvelle ligne à ma grandissante liste de raisons pour lesquelles elle doit mourir :

– Aww, t’en fais pas, je parlais de ton physique, pas de ta personnalité !

– Je te déteste !

Elle se mord la lèvre et j’ai tout à fait conscience que c’est volontaire, mais je ne peux pas m’empêcher de suivre le mouvement du regard.

– T’es sûre ?

Essayant de lui résister, je rétorque :

– Certaine.

– C’est dommage… J’aime beaucoup ton T-shirt, il irait très bien avec le sol de ma chambre, si tu vois ce que je veux dire…

Oh non, c’est reparti pour les tentatives de drague ratées. Je lutte vaillamment pour garder un visage neutre, mais c’est un échec. Il devient carrément cuisant lorsqu’elle passe le bout de son index le long du col en V du vêtement en question.  

Je chasse sa main d’un mouvement habituellement destiné aux moustiques, mais elle m’attire à elle par mes hanches, demandant :

– Comment je pourrais te faire changer d’avis à mon sujet ?

La lueur dans ses yeux me laisse penser que la question est moins anodine qu’il n’y paraît et ça m’effraie suffisamment pour que je fasse machine arrière :

– On va s’installer ?

Elle n’est clairement pas dupe, mais me laisse m’en tirer à bon compte, partant s’asseoir.

Elle lance la diffusion, remplaçant son écran d’attente par la vidéo et débute son introduction usuelle.

Je la regarde faire en souriant, réalisant un peu tardivement qu’elle m’avait parlé :

– Hm ?

– Je t’ai demandé à quoi tu voulais jouer.

– Oh… Je n’ai pas de préférence, comme tu veux !

– Ok. Les gens du chat, si vous avez des suggestions, c’est maintenant !

On lit toutes les deux les réponses et j’espère qu’elle ne remarque pas les rares commentaires soulignant la manière dont je la regarde avec les yeux de l’amour.

– Ouhh, « faites un jeu d’horreur, l’une au clavier, l’autre à la souris » j’aime bien l’idée et j’en ai justement un d’installé !

Je déteste.

Faire mine d’avoir les yeux qui grattent pendant les moments qui font peur au cinéma c’est une chose, mais devant la caméra je ne vais pouvoir tromper personne !

Kara se tourne vers moi pour avoir mon opinion et il est évident que mon visage laisse transparaître tout le mal que je pense de cette suggestion.

Immédiatement, un énorme sourire apparaît sur ses lèvres et elle s’exclame :

– On a trouvé !

– Tu peux me rappeler pourquoi j’ai un jour cru que participer à un nouveau stream était une bonne idée ? On peut se faire un Mariokart sinon !

Elle passe un bras autour de mes épaules et ignore ma suggestion :

– Awww… T’en fais pas, je te protègerai !

Évidemment, cette moquerie gratuite lui vaut un regard assassin. Sans la caméra, peut-être même une petite tape.

Elle lance le jeu et rien qu’à l’écran d’accueil, j’ai envie de m’enfuir. Comme si l’ambiance hyper glauque n’était pas suffisante, elle ferme les volets et laisse uniquement sa minuscule lampe de bureau allumée pour que la webcam serve à quelque chose.

– Tu veux la souris ou le clavier ?

– Aucun. Je veux changer de jeu !

– Viens par là.

Elle s’empare de ma chaise et la colle à la sienne, nos cuisses se touchant. Glissant le clavier dans ma direction, elle lance la partie.

Ça fait 10 minutes que l’on a commencé et si mes sous-vêtements n’ont pas encore de traces de freinage, ça ne devrait plus tarder.

C’est l’histoire d’un mec qui devient fou lorsque son niveau de stress augmente, y’a des « machins » qui rôdent et veulent vous buter et on ne peut même pas se battre contre eux ! C’est quoi ce délire ?

Je me sens comme la proie et c’est très déplaisant.

Maintenant que la partie est en cours, Kara fait nettement moins la maline. Je pourrais presque me la péter s’il n’y avait pas le retour de caméra à l’écran pour me rappeler que je n’en mène pas large non plus.

Après vingt-cinq minutes, j’ai juste envie d’abandonner, quitte à passer pour une poule mouillée. Entre la pénombre, la musique atroce et mon aversion pour ce genre de jeux de base, je n’étais pas prête du tout. Je m’imaginais faire une petite partie tranquille, pas ça ! Honnêtement, partir rendrait sûrement service à ma dignité.

Je tourne la tête dans sa direction, m’apprêtant à avaler ma fierté. Son regard vient croiser le mien avant de retourner sur l’écran. J’ai machinalement continué d’avancer et Kara pousse un cri lorsqu’un des méchants fait irruption juste devant nous. Elle lâche carrément la souris et cache sa tête au creux de ma nuque.

Évidemment, j’abandonne le clavier pour enrouler mes bras autour d’elle, me retenant difficilement de déposer un baiser dans ses cheveux. J’avoue, le contact physique me réconforte efficacement.

Se moquant, certaines personnes dans le chat s’empressent de faire des clips du moment, tandis que d’autres offrent leur soutien moral.

Kara se recule et m’observe, avant d’être distraite par le son d’une donation.

La voix robotisée se met à lire le texte :

« Moi aussi j’ai peur Naomi, je peux venir sur tes genoux ? »

Je m’apprête à répondre, mais c’est Kara qui s’en charge :

– Je ne suis pas sur ses genoux...

Elle se redresse et pointe l’accoudoir entre nous

– mais c’est une bonne idée ! Du coup désolée, la place est déjà prise !

Ce faisant, elle se lève et vient s’installer tranquillement sur moi, sans même me demander mon avis.

Amusée, je me décale sur le côté pour la regarder et m’enquiers d’un ton railleur :

– Ça va, je te dérange pas ?

Loin de partir, elle prend ses aises, rapprochant mon fauteuil et s’adossant à moi.

– Non, t’es plutôt confortable !

Bien sûr, elle ponctue ça de tout un cinéma à la façon d’un chat qui cherche la position dans laquelle il va s’endormir.

N’ayant aucune envie de la laisser avoir le dernier mot, je m’assure qu’on ne peut pas me prendre en flagrant délit et lui pince les fesses.

Immédiatement, elle se redresse comme si je venais de lui filer un coup de taser et lance :

– Tout compte fait, tu ne vaux pas mon fauteuil !

Elle retourne à sa place tandis que j’adresse un sourire satisfait à la caméra. Le chat se demande ce que j’ai bien pu faire, donc je décide de poser une question pour détourner leur attention :

– Et sinon on joue à quelque chose, madame la streameuse à plein temps ?

– Je me vengerai dès qu’on sera hors ligne, sache-le.

– Raison de plus pour trouver de quoi t’occuper un moment !

Ravie de ma répartie, je me pare de mon plus beau sourire innocent et manque de perdre une dent lorsqu’une manette est propulsée dans ma direction.

– Tu vas mordre la poussière !

– Ehhh… On va voir ça.

 

======================

 

Étant assise depuis un bon bout de temps, je me lève et m’étire tandis que Kara termine d’éteindre son ordinateur. J’ai toujours les bras en l’air lorsqu’elle m’enlace par-derrière.

Les rabaissant, je viens placer mes mains sur les siennes alors qu’elle dépose des bisous dans mon cou. Penchant la tête pour lui laisser le champ libre, je la taquine :

– Mhh… C’est ça ta vengeance ? Parce que ça ne m’incite pas exactement à bien me comporter…

Plutôt que de répondre par la parole, elle remonte lentement ses mains, prenant mes seins au creux de ses paumes et…

– Ahhh !

Je fais volte-face pour trouver une Kara fière d’elle. Plissant les yeux, je connais la réponse, mais pose néanmoins la question :

– Je rêve ou tu viens de me pincer les tétons ?

Son sourire s’agrandit.

Et ça l’amuse en plus !

– Tu l’auras voulu !

Sans lui laisser le temps de réagir, je me jette sur elle, la pousse sur le lit et la chatouille !

Elle se défend comme elle peut, mais ce n’est pas facile alors qu’elle est à bout de souffle :

– Pause, pause !

Je m’arrête l’espace d’un instant, restant à cheval sur elle, un sourire victorieux aux lèvres :

– Tu t’excuses ?

Faisant la moue, elle rétorque :

– J’irais pas jusque-là…

J’ai à peine les mains en position « attention je peux recommencer » qu’elle change d’avis :

– Oh oui ! 100 % désolée !

Il est clair qu’elle n’est pas du tout sincère, mais ça me va !

Cette position me donne envie de l’embrasser, alors je me redresse. J’ai peur de m’habituer si l’on commence à faire des choses comme ça sans sexe derrière. Et ce ne serait pas bon.

Je m’imagine tout à fait me lever, tête dans les fesses et venir déposer un baiser sur les lèvres de Kara alors que mes colocs sont aussi à table…

Nope.

Ça ne se produira pas.

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Commentaires
E
Je me suis permise de lire les commentaires (concernant ton nombre de visiteurs) et c'est souvent que de gros youtubeurs disent que seulement 20% des viewers sont abonnés<br /> <br /> <br /> <br /> J'imagine même pas pour les petites chaînes (enfin si, je viens de regarder pour la mienne (300 abonnés) et c'est 98% des personnes qui ne sont pas abonnées aha)<br /> <br /> <br /> <br /> Tout ça pour dire que c'est largement possible que tu ai autant de visiteurs mais si peu de commentaires<br /> <br /> Moi la première, pourtant je sais que ça aide toujours de commenter '-' <br /> <br /> Ton message à la fin d'un chapitre précisant que ça te motive baah ça a déclenché mes commentaires, pourtant ça fait des anneeees que je connais ton blog (d'ailleurs, je suis bien contente que tu ne sois pas sur Skyblog vu la tournure que le site a pris 😭) <br /> <br /> <br /> <br /> Mais d'ailleurs niveau pub Canalblog te permet d'en afficher un peu ou du tout ? Si c'est pas indiscret 🤔<br /> <br /> <br /> <br /> Je papote je papote <br /> <br /> Sache que ce n'est pas parce que mes commentaires sont pas oufs que je n'ai pas aimé tes chapitres (loooooin de là) 😂 J'ai toujours autant hâte la suite '-' Et bonne année !
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V
Comme toujours : génial, excellent, un pur moment de plaisirSS !!<br /> <br /> Waouh... je l’ai lu d’un traite mercredi soir très tard, dans la nuit après ma réunion, je n’ai pas pris le temps de te remercier, désolé, mais en même temps tu as tellement de personnes qui apprécient ton travail que je savais que mon absence de commentaire à dû passer inaperçu (ce qui est normal)<br /> <br /> Merci merci merci car tu nous fait rêver et passer un moment parfait à chaque 1ère fois et aux relectures <br /> <br /> Obligado <br /> <br /> À demain !!!
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R
Oui oui oui. Quel début de chapitre en feu. J’aime vraiment trop quand elles prennent des décisions dans le feu de l’action ! Ça pimente le truc de ouf ! Vivement dimaaaaaanche prochain ! (Pas l’émission, hin tu vois ce que je veux dire...)
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O
J'ai broyé mon paquet de chips à plusieurs reprise avec toutes ces scènes, pfiou<br /> <br /> À un moment j'ai cru que quelqu'un allait les surprendre mais ouf que non <br /> <br /> Et moi personne m'a surprise en train de lire le texte, tant mieux parceque mon visage avait l'équivalent d'une tomate farcie .
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Y
Hey ! Le jeu ce ne serait pas Nevermind ? Si c'est ça elles ont bien du courage haha. Je m'y connais pas très bien en jeux d'horreur malheureusement. >_< c'pas bien pour mon job. J'ai pas pensé à écrire de com sur les derniers chapitres, mais c'est toujours un gros plaisir de te lire et que j'ai bien vu le :kappa: ! J'adore lire une histoire qui mélange un peu de culture geek. C'est vraiment super agréable à lire. Et les scènes chaudes sont parfaites, je ne m'en lasserai jamais... Ja-mais. J'ai pas envie que cette histoire de finisse snif.<br /> <br /> <br /> <br /> à ++
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