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Fictions Lesbiennes :)
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7 novembre 2012

Chapitre 7

 

 

Je me rends sur le pont à la sortie de la fac après mes cours, étant donné que c’est là qu’Erin m’a donné rendez-vous. J’espère que son plan implique un repas parce qu’il est midi et j’ai faim !

C’est bizarre qu’elle m’ait envoyé un texto alors même que je l’ai vue ce matin. Entre temps, qu’est-ce qu’il y’a pu y avoir de nouveau ?

Je me demande ce qu’elle me veut.

Et… Ok, j’appréhende aussi.

Au moins, on sera à la vue de tous. Je ne risque pas de lui sauter dessus.

Je la repère de loin, adossée à la rambarde du pont.

Ses cheveux volent avec la légère brise dans ce que j’appelle un « instant photo ». Moment Kodak pour les plus âgés !

Les trois quarts des mecs font un arrêt sur image et se retournent après l’avoir passée, mais elle n’a pas l’air de remarquer. Le mieux c’est qu’elle n’a vraiment pas conscience de l’effet qu’elle produit.

Finalement, elle finit par me repérer et un sourire illumine son visage.

Ses yeux sombres m’informent qu’elle est contente de me voir et mon cœur se serre un peu à cette idée.

Oh mon Dieu, j’espère que j’ai pas un souffle au cœur ou un truc dans le style, c’est bizarre ce qu’il me fait en ce moment.

Ne riez pas, c’est la seule explication « raisonnable ».

J’arrive à sa hauteur et la salue. Elle pose une main sur l’extérieur de mon bras et se penche pour me déposer un baiser sur la joue.

C’est mal d’avoir envie de regarder les mecs alentour avec un sourire narquois ?

-          Ça va toujours ?

-          Oui et toi ?

-          Moi ça a toujours été ! Et j’ai bien commencé la journée !

Je rigole en secouant la tête. On dirait une réplique de mauvais dragueur.

Après quelques secondes à s’observer l’une l’autre en silence, je demande :

-          Pourquoi tu voulais me voir ? Je te manquais déjà ?

-          Exactement. Viens, tu verras.

Elle saisit le sac à dos qu’elle avait posé au sol et se met à marcher sans moi. Je la rattrape rapidement, n’ayant pas confiance en mes yeux et les verts pâturages qu’ils pourraient découvrir plus au sud de ses reins si jamais je restais en retrait. Eh oui  mesdames, ce n’est pas que la galanterie qui pousse les hommes à vous laisser passer devant !

C’est quand on arrive au plan d’eau que je réalise qu’elle veut faire du jet-ski.

Alors qu’elle parle à monsieur Univers, je me demande si c’est bien raisonnable.

Elle revient avec les clés et me fait signe de me diriger vers l’engin.

Inquiète, je m’enquiers :

-          T’es sûre de toi ? On dirait qu’il va pleuvoir.

-          Mais nooooon !

Un coup d’œil au ciel accompagné de ses gros nuages menaçants et je réponds :

-          Mais siiii !!!!

-          On verra ! Allez viens, tu ne vas quand même pas tout ruiner en étant une poule mouillée qui se comporte comme si elle était en sucre ?

Je lis le défi dans ses yeux et moins de deux secondes plus tard, je suis installée derrière elle.

Un jour, je finirai bien par me rappeler que je n’ai plus 5 ans.

J’attache le gilet de sauvetage toute seule comme une grande cette fois-ci et enroule mes bras autour de sa taille. J’espère que personne ne voit mon sourire.

Elle démarre en trombe et je manque de terminer à la flotte. Je lui demande d’un ton qui laisse penser que j’en suis sûre :

-          Tu n’essaierais pas de me faire tomber à l’eau par hasard ?

-          Nan, juste de vérifier si t’es bien agrippée et te donner des sensations fortes au passage.

Elle prend un virage que je qualifierais « d’audacieux » et je suis persuadée que je vais finir par-dessus bord. Après un petit cri qui n’était pas DU TOUT dû au fait que j’ai vu le lac de très près, je l’informe :

-          J’ai pas d’habits de rechange, vaut mieux pour toi que je me noie quand je serais tombée à l’eau, sinon une fois remise de ma pneumonie je me vengerai !

Je la sens rire et je regrette d’avoir dit ça, c’est encore plus dur de m’accrocher si elle gigote.

Je demande :

-          Plus sérieusement, qu’est-ce qu’on fait là ?

-          On te change les idées !

Je suis à deux doigts de répondre et me mords la lèvre pour me censurer. Expliquer que je n’ai pas besoin de ça pourrait non seulement la faire arrêter, mais en plus je passerais pour une garce. Ce que je suis peut-être un peu étant donné que je n’ai pas vraiment pensé à Julien de la journée. Normalement le jour de la rupture avec la personne avec qui vous étiez depuis longtemps ça doit vous faire quelque chose non ?

Bref.

-          T’aimes ?

-          C’est une plaisanterie ?

-          Ok ok j’ai rien dit… Y’en a que le manque de sommeil rend grognon !

 

Après peut-être vingt minutes de sensations fortes, elle s’approche de la berge d’une minuscule île que je n’avais même jamais remarquée. Faut dire que je ne vais pas souvent dans le coin, c’est reculé.

Elle est assez étroite, vraiment rien de plus qu’un petit bandeau de terre coincé entre les deux bras du fleuve qui vient se jeter dans le lac. Elle met pied à terre et je fais de même, bien que perplexe. Elle sort une corde du sac à dos que j’ai dû porter (où va le monde !) et attache le jet-ski au tronc d’un arbrisseau. J’espère secrètement qu’il ne va pas se déraciner, parce que même si c’est sympa, je n’aimerais pas mourir ici !

Elle s’aventure quelques mètres plus loin et étale un plaid dans un espace entouré de fourrés qui offrent un abri parfait contre le vent et les regards indiscrets.

C’était donc ça son plan !!!

Erin me fait un sourire et tapote à ses côtés. Je m’assieds et contemple l’endroit un peu plus.

C’est difficile à croire, mais je ne serais pas étonnée que nous soyons une des rares personnes à avoir jamais mis les pieds ici. Y’a même pas de déchets ou de trace d’activité humaine !

Elle sort une espèce de longue fourchette pas franchement engageante et je dois dire que ça me fait hausser les sourcils.

-          Erin, si tu comptes me tuer, t’aurais dû prendre une pelle pour enterrer mon corps après !

Elle fait semblant de réfléchir, l’air contrarié avant de répliquer :

-          Je savais bien que j’avais zappé un truc !

Elle hausse les épaules et me sort le plus naturellement du monde :

-          Bah tant pis, j’en reviens au plan A, la noyade !

-          T’es méchante !! Où est passée la gentille collègue qui voulait me faire oublier mes malheurs ?

En temps normal, une réponse pareille lui aurait valu un coup, mais là elle a deux de ces pics en main et soudainement je n’ai pas envie de me la mettre à dos !

-          T’inquiètes, j’y travaille !

Elle se lève et ramasse quelques branches mortes qui ont séché sur la rive, et fait contribuer nos amis les fourrés. Elle place quelques pierres en rond et place le bois au centre.

Après quelques minutes de mise en place, j’observe Mc Gyver au féminin TRICHER de manière éhontée en se servant d’un briquet pour allumer son petit feu.

Bien vite, celui-ci prend et elle s’assoit à mes côtés. Coup de bol ou géniale planification, le peu de fumée que celui-ci fait ne vient pas vers nous.

Elle sort une bouteille de vin blanc de son sac et me tend des verres en plastique que je tiens religieusement tandis qu’elle s’occupe de retirer le bouchon.

-          A la tienne !

Je me vois obligée de répondre :

-          Non, à la tienne, merci d’essayer de me changer les idées !

-          C’est normal.

Je sirote le vin tout en fixant le feu. Même si le temps est nuageux, il fait encore étonnamment bon pour cette période de l’année et il n’était pas vraiment nécessaire d’exposer ses talents de pyromane.

Elle me tend un sac plastique avec ce que j’identifie comme étant des minis sandwichs de différentes sortes.

-          Tiens, tu dois avoir faim. Désolée pour la présentation, je ne voulais pas gâcher la surprise en me pointant avec un panier à pique-nique !

J’ouvre le sachet et rien qu’au nez, je sais que je vais me régaler. C’est rien de bien compliqué, mais ça à l’air divin.

On mange toutes les deux en silence, tandis que je me demande si elle compte me reparler de ce que j’ai fait avant de partir ce matin. Quelque part j’en doute. Même si l’ambiance est assez « romantique », je n’ai pas l’impression que c’est un guet-apens, elle a vraiment l’air de juste vouloir me distraire. Et je dois avouer que ça fonctionne. 

Une fois qu’on a tout englouti, je comprends à la fois l’intérêt du feu et des engins avec lesquels elle comptait me donner la mort quand elle sort un paquet de marshmallow !

-          J’espère que t’aimes ! dit-elle en le soulevant pour mon inspection.

-          Oh tu sais, moi dès qu’il y’a du sucre…

Elle sourit et me tend le paquet ouvert. J’en attrape deux que j’empale sur ma fourchette avant de les faire dorer sur les flammes.

Elle a l’air tout aussi captivée que moi par le feu et son doux crépitement.

J’ai envie de me pencher et de l’embrasser sur la joue sous le faux prétexte du remerciement. Enfin, il y aurait de quoi lui dire un gros « merci » mais je sais très bien que ma motivation est toute autre.

À la place, je repose ma fourchette et m’allonge, regardant le ciel. Même si l’on est au milieu de la ville, le bruit de l’activité humaine à l’air lointain et c’est surtout les piaillements des oiseaux et le léger bruissement de l’eau qui emplissent mes oreilles.

Au bout de quelques minutes, je la sens s’installer elle aussi et me tourne donc sur le côté, m’accoudant.

Elle est sur le dos, les yeux fermés, visiblement paisible. Je contemple un instant sa poitrine qui se soulève et s’affaisse au rythme de sa respiration puis porte mon attention sur son visage. Je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de l’observer de la sorte et laissez-moi vous dire que j’en profite.

Son nez est droit et assez petit, on aurait presque envie de le croquer. Je fais glisser mes yeux sur ses fins sourcils qui donnent encore plus d’intensité à son regard, puis vers ses longs cils qui agrémentent si bien ses iris sombres. Malgré moi, chaque détail se grave dans ma mémoire, de la discrète cicatrice près de son sourcil gauche, qui n’ôte rien à la perfection de ses traits et lui procure encore plus de charme, à ses lèvres pleines que je sais être douces, à ses joues qui arborent des fossettes dès qu’elle se met à rire…

Sentant certainement le poids de mon regard, elle ouvre les yeux, avant de se tourner vers moi. Elle m’offre un sourire sincère et replace une mèche de cheveux rebelle derrière son oreille. Je n’ose pas bouger et suis sortie de mon état second par le son de sa voix :

-          Ça va tu t’ennuies pas ?

Je me racle la gorge, histoire de me donner un instant pour me composer et répond :

-          Non, j’adore. Ça fait du bien de décompresser de temps en temps.

-          Tant mieux alors.

Elle arrache un brin d’herbe et joue avec. Pour une obscure raison, j’ai envie de prendre ses mains dans les miennes. Mais comme d’habitude, je ne fais rien. Bizarre comme mon self-control est très efficace pour les petites choses et totalement absent lorsque j’ai envie de dépasser les bornes.

Malgré le plaid, le sol n’est pas très confortable et je décide de profiter de mon popotin comme d’un coussin, me relevant pour m’asseoir dessus.

Erin fait de même et se met à genoux face à moi. Ses doigts jouent encore et toujours avec le petit brin, et je me surprends à envier celui-ci.

Finalement, je ne tiens plus et prends ses mains dans les miennes. Elle me laisse faire, mais je vois une question dans ses yeux.

J’aurais surement mieux fait réfléchir avant de faire ça.

Pour masquer la vraie raison, j’ouvre la bouche pour en faire sortir un semi-mensonge :

-          J’apprécie vraiment ce que tu fais pour moi, je sais que t’es pas obligée. Et je suis contente de te connaitre.

Ok, peut-être trop d’informations là !

Gênée, je regarde partout sauf son visage et cherche un changement de sujet avant qu’elle puisse répondre. Je constate que son gilet a glissé et que son épaule est découverte, et tends la main pour le remettre en place. Ce n’est pas génial comme diversion, mais ça fera l’affaire. Pile à ce moment, une goutte d’eau vient s’écraser sur son épaule.

Immédiatement, je m’arrête et m’exclame :

-          Je te l’avais dit qu’il allait pleuvoir !

Elle jette un œil sur son épaule et se fait un bisou à elle-même, ce qui fait disparaitre les traces.

Amusée, même s’il parait que c’est malpoli je la pointe du doigt et l’accuse :

-          Destruction de pièces à conviction, ça va vous couter cher !

Une autre goutte s’écrase sur l’ongle de mon doigt tendu et avant que j’aie pu réagir elle l’a elle aussi effacée d’un baiser.

Aussitôt, elle proclame d’un air faussement innocent :

-          Je ne vois pas de quoi vous voulez parler !

-          Et moi je crois que tu vois très bien ! Il pleut, j’avais raison ! Comme d’hab devrais-je dire d’ailleurs !

Je n’hésite pas et me la pète ! Après tout, en ayant fait un total de 1 pronostic juste, ça me rend plus efficace que la météo !

-          Euh… sans vouloir te faire de peine, il ne pleut pas.

Je regarde autour et je suis forcée d’admettre que bien qu’il y’ait eu ces gouttes, il ne pleut effectivement pas.

En fait, même le ciel se fout de ma gueule si j’ai bien compris. Il pleut juste ce qu’il faut pour que je me ridiculise et ça s’arrête ?

Contrariée, je me mets à genoux et lève la tête vers les nuages, les sourcils froncés.

Pour une fois, j’envoie des messages mentaux pour que le déluge arrive au lieu de demander qu’il fasse beau. Apparemment Monsieur Météo ne capte pas, ou alors il me fait le coup du tunnel.

 J’entends Erin rire doucement en m’observant et ça m’agace encore plus ! C’est injuste, j’étais SURE d’avoir raison !

Défaite, je baisse la tête lorsqu’une grosse goutte s’écrase pile au coin de mes lèvres.

Je déglutis.

Les iris sombres d’Erin fixent la goutte qui a élu domicile sur ma bouche. L’atmosphère change et j’oublie complètement cette stupide histoire de pluie.

Inconsciemment, elle passe sa langue sur ses lèvres.

Elle va pas…

Elle peut pas !

Elle peut ?

En voyant qu’elle s’approche, je prends une inspiration de surprise et la goutte en profite pour rouler jusqu’à être au bord de ma lèvre.

Ses yeux sont encore braqués sur ma bouche et je ne sais pas quoi faire.

Ma respiration se stoppe lorsqu’elle croise mon regard dans une question muette.

Je réalise que j’ai serré la main que je tiens toujours quand elle se remet à avancer.

Mes yeux s’écarquillent et pourtant je ne bouge pas.

Elle s’arrête à quelques millimètres de moi, son souffle caressant ma peau, me laissant maîtresse de la situation.

Mon cœur bat à cent à l’heure dans ma poitrine et je me décide.

Je penche légèrement la tête et parcours les quelques millimètres qui nous séparent.

Je frôle ses lèvres plus que je les embrasse jusqu’à ce que je n’en puisse plus et appuie pleinement.

Ses mains viennent se placer à plat dans mon dos, m’attirant à elle.

Je fais de même et remonte jusqu’à glisser mes doigts dans ses cheveux. La sensation de son corps contre le mien est divine.

Ses lèvres ont gardé le gout des marshmallows et ils sont plus succulents encore que tout à l’heure.

Nous surprenant toutes les deux je crois, je fais pression pour qu’elle s’allonge et la suis sans rompre notre baiser.

Je passe une cuisse de l’autre côté d’elle, me plaçant à cheval. Ses mains me font une sorte de massage et ça combiné à ses baisers, je sens le peu de contrôle qu’il me restait m’échapper un peu plus.

J’ouvre davantage ma bouche, caresse sa langue de la mienne et c’est encore meilleur que dans mes souvenirs.

Au bout d’un moment, ayant besoin d’air, je me recule et vais immédiatement placer d’autres baisers dans son cou. J’ai BESOIN de la sentir, je suis comme consumée par l’envie.

Elle tourne la tête, me laissant plein accès. Je remonte  jusqu’à son oreille et la prends entre mes dents, mordillant délicatement la chair sensible.

Je sens le frisson qui la traverse et l’une de ses mains passe sous mon haut. Elle me caresse le bas du dos du bout des doigts, créant elle aussi son lot de frissons.

Sa peau est chaude et souple sous mes lèvres et si j’avais su que quelqu’un pouvait avoir si bon goût, j’aurais craqué bien avant.

Mon cœur n’en finit plus de s’emballer.

Je me recule et plonge mon regard dans le sien. Elle est légèrement décoiffée, sa bouche me fait plus qu’envie et ses yeux sont noirs de désir. Sans hésiter, je m’abaisse et retrouve ses lèvres. Après quelques instants, elle nous fait rouler et je suis bien vite sur le dos avec elle allongée de tout son long entre mes jambes.

Notre baiser gagne encore et toujours en intensité, me rendant folle. J’ai perdu tout contrôle de mes mains qui vont se placer sur ses fesses sans l’ombre d’une hésitation et l’amènent plus à moi. Dans l’opération, son corps fait pression à l’endroit où j’ai le plus besoin d’elle et je m’entends gémir.

Ses lèvres quittent les miennes et d’une main elle écarte le tissu de mon haut pour embrasser ma clavicule. J’ai l’impression que toutes mes terminaisons nerveuses se situent là où se trouvent ses lèvres tandis qu’elle explore ma peau avec passion.

Elle s’approche de mon oreille, son souffle rapide créant une délicieuse torture. Finalement, après quelques secondes, elle parle d’une voix plus rauque que d’ordinaire :

-          Si tu savais depuis combien de temps je résistais à l’envie de faire ça…

Sa bouche continue ses attentions et je crois que j’ai une idée de ce qu’elle veut dire.

Une idée très précise même.

Je m’apprête à répondre quand un énorme bruit de tonnerre m’interrompt et immédiatement, des trombes d’eau glacée se mettent à nous tomber dessus.

Je ne peux pas m’empêcher et lance, dans un sourcil levé accompagné d’un sourire :

-          Il ne pleut pas, hein ?

Erin rit et se penche pour déposer un petit bisou sur mes lèvres, avant de dire :

-          Non, il fait un temps superbe. Mais on ferait mieux d’y aller si on ne veut pas attraper la mort.

-          Je croyais que c’était l’idée, me faire mourir.

Elle se relève et me tend la main. Je la saisis et elle m’attire à elle sans difficulté. Je voulais faire la maligne avec cette réplique, je me retrouve bouche bée lorsqu’elle me regarde et dit d’un ton suggestif :

-          Faudra que je te la réexplique alors…

Gulp.

Il pleut de plus en plus et elle comme moi sommes trempées. On remballe vite fait les quelques affaires qu’on avait amenées tandis que le feu a été éteint net. Sous l’effet de la pluie, ses vêtements lui collent à la peau et je n’ai jamais été aussi contente du mauvais temps. Ne la quittant pas des yeux, j’enfile mon gilet tandis qu’elle fait de même avec le sien et alors qu’elle s’apprête à grimper sur le jet-ski, je n’arrive pas à me retenir de l’attraper par la main pour la faire se retourner.

Ne s’y attendant pas, elle atterrit dans mes bras et je ne perds pas un instant avant de l’embrasser. Sachant que c’est le dernier avant un moment, j’y mets toute ma passion et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’Erin me fait écho. Au prix d’un effort surhumain, je m’arrête, car si je continue on ne quittera jamais l’île.

Je finis par me reculer et plante mes yeux dans les siens.

Elle est sublime. Et peut-être que je suis une garce, mais je suis la plus chanceuse de toutes les garces au monde !

Son regard m’indique à quel point elle a envie de moi et je dois dire que c’est réciproque. Mais ce n’est pas le moment. Décidant d’être un minimum responsable, je me force à détourner les yeux et lui donne une petite tape sur les fesses, plus pour mon plaisir personnel que pour la mettre en mouvement.

-          Allez, on se bouge !

Elle sourit et enjambe l’engin.

-          Grimpe.

Sans hésiter, je monte derrière elle. Je fais passer mes bras autour d’elle mais viens caresser ses cuisses, remontant lentement. Je souris en sachant qu’avec l’eau glacée, la sensation de mes mains chaudes doit se sentir même à travers le tissu…

De la voix de quelqu’un qui souffre, elle dit :

-          Si tu continues comme ça, on va vraiment finir à l’eau...

Je ris et décide d’être sage, m’agrippant comme il faut à sa taille, mais me rapprochant bien plus d’elle qu’à l’accoutumée.

 

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Commentaires
S
Wow ! Tout simplement magnifique ! Je suis tombée au hasard sur tes fics et je viens de toutes les lires d'un coup ! J'ai vraiment adorée ! <br /> <br /> Très bien écrit, et j'attend la suite avec impatience !
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