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Fictions Lesbiennes :)
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7 novembre 2012

Chapitre 8

De retour sur la berge, on rend les clés au type de la location qui nous mate comme si on avait deux têtes étant donné qu’on est trempées jusqu’aux os et on se met à courir en direction de la fac.

En plus de la pluie, maintenant il y a de sacrés éclairs et étant recouverte d’un liquide hautement conducteur d’électricité, je préfère éviter de trainer dehors.

On rentre en trombe dans le bâtiment, sous les yeux amusés des élèves.

Erin se penche pour reprendre son souffle, puis me regarde et éclate de rire.

-          Hey !

-          Pardon.

À peine s’est-elle excusée qu’elle recommence de plus belle. J’imagine que je ne dois pas ressembler à grand-chose. Elle s’approche d’une poubelle et essore ses cheveux dedans, avant de se recoiffer de ses doigts.

Devant mon regard étonné, elle dit :

-          Inutile de faire des flaques qu’on peut éviter, non ? Même si c’est pas nous qui nettoyons.

Elle me saisit par le bras, ses vêtements comme les miens faisant des « piouc » à cause de l’eau et me traine dans le couloir.

On se rend à notre bureau et refermons la porte sur les élèves estomaqués par notre apparence dans un fou rire total.

On s’approche de la fenêtre pour observer le déluge de plus près.

Erin semble penser comme moi :

-          On aurait peut-être dû aller à mon appart…

-          Fallait qu’on s’abrite…

Elle me regarde d’un air incrédule :

-          Pour quoi faire, on est déjà trempées ?

-          Certes, mais ça peut encore se calmer !

À l’instant même où je dis ça, j’ai conscience que c’est probablement une connerie. Il pleut toujours des trombes d’eau et ça n’a pas l’air de vouloir s’arrêter dans un futur proche.

Du coin de l’œil, je vois Erin frissonner et j’avoue que maintenant qu’on a cessé de courir moi aussi je commence à avoir froid.

-          Faut qu’on se change !

Je m’adresse à elle en feignant le mécontentement :

-          Oui, et à cause d’une certaine personne que je ne nommerai pas, je vais attraper la mort.

-          Ah merde, c’est vrai que ce que t’as là c’est déjà ta tenue de rechange…

Elle fait une grimace. Tandis que je lui fais ma tête qui signifie « non, tu crois ? ».

Elle se retourne et fouille dans l’armoire, me jetant le sac qui contient ses affaires.

-          Tiens, prends les miennes.

Je hausse les sourcils :

-          T’en as deux paires de rechange ?

-          Nan, je vais faire sécher celles que j’ai.

O.ô

Mes yeux s’écarquillent plus que je n’aurais cru possible en la voyant retirer son gilet et porter ses mains sur le tout petit haut qu’elle a en dessous.

Dans la panique, je lui relance le sac, manquant de peu de lui crever un œil :

-          Nan mais tiens, je t’en prie, c’est les tiennes.

-          Peut-être, mais c’est ma faute si t’es comme ça et c’est toi qui importe le plus aujourd’hui.

C’est mignon… Mais pas suffisant pour que je retourne ma veste. Je croise les bras et annonce :

-          Ne sois pas ridicule et enfile ça.

-          Non. Je fais sécher mes fringues et le sac est là, si jamais tu changes d’avis…

Elle s’approche des persiennes et les ferme, bloquant la vue du déluge et nous laissant à la seule lumière des néons au plafond. Dans un moment de lucidité, je vais tourner la clé dans la serrure.

Je sais que ça n’est pas correct, mais me yeux sont fixés sur elle tandis qu’elle s’apprête à se déshabiller. Mon corps a gagné la bataille contre ma raison.

Après tout, c’est comme si on était en maillot de bain…

Je me décide à enlever mes vêtements mouillés, car sinon c’est la maladie assurée.

J’essaie de me donner un air naturel, mais mes mains tremblent et me trahissent. Erin retire son haut et mes doigts s’arrêtent carrément de fonctionner.

Ma collègue remarque que quelque chose ne va pas, dépose son habit sur le radiateur et s’approche de moi.

Je m’efforce de ne pas loucher sur son soutien-gorge et la partie de son anatomie qu’il peine à dissimuler, mais c’est difficile. Elle dégage une impressionnante aura de féminité, là, la poitrine uniquement recouverte du délicat sous vêtement rouge et noir. Ses cheveux encore humides laissent perler quelques gouttes qui  roulent doucement le long de son décolleté.

Tout à coup, on entend le craquement du tonnerre et la lumière s’éteint, nous plongeant dans l’obscurité.

Je finis par retrouver un semblant de raison et essaie tant bien que mal de sortir un bras de mon haut, mais le tissu colle à ma peau et je réussis juste à m’emmêler un peu plus.

Je bataille, même si ça ne fait qu’empirer les choses, jusqu’à ce qu’Erin me dise dans un souffle :

-          Laisse-moi faire.

Elle porte ses mains sur mes hanches et les glisse sous le tissu mouillé.

Leur chaleur me brûle presque. Je n’ose pas bouger, alors qu’elle soulève mon haut petit à petit. Je l’aide en levant les bras, et bientôt il ne reste plus qu’elle, moi, et ses yeux posés sur le maillot de bain qui me fait office de soutien-gorge.

J’ai pleinement conscience de la façon dont son regard me parcourt, s’attardant sur ma poitrine. Je sens mes seins réagir à l’attention visuelle qui leur est portée et le fin tissu qui les recouvre ne le camoufle pas du tout. Je n’ose pas bouger et tente bien vainement de contrôler ma respiration.

La pluie s’abat violemment sur les fenêtres et dans la quasi pénombre, les yeux d’Erin viennent accrocher les miens.

 

Finalement, je dévore du regard l'étendue de peau nue devant moi et lève inconsciemment le bras, frôlant son épaule du bout des doigts. Sa chevelure laisse s'échapper une goutte d'eau qui passe à côté de ma main. Comme hypnotisée, j'en suis le trajet, et descends petit à petit au rythme de la respiration d'Erin. Je longe la ligne de son soutien-gorge, observant la chair de poule qui se forme rapidement après mon passage. J'ai envie de glisser mes doigts en dessous, d'écarter le tissu qui me gêne et...

Les frôlements initiaux se muent malgré moi en caresses plus appuyées et je teste mes limites. Je n’ai pas conscience de ce que je suis en train de faire, du fait que c’est trop tôt, qu’en temps normal l’idée de la toucher me terrifie… Tout ce qui importe, c’est la sensation de sa peau…

-          Fanny...

Comme sortie de ma transe, je lève les yeux vers Erin, n'arrivant pas à me résoudre à reculer ma main pour autant. Les battements frénétiques de mon cœur résonnent jusque dans mes oreilles.

J'attends qu'elle dise quelque chose, ne faisant pas confiance ni à ma voix ni à mon cerveau.

-          Ne commence pas quelque chose que tu ne comptes pas finir...

Ses iris quasi noirs sondent les miens, pleins de détermination et d'envie. Et je vois ce qu’elle veut dire. Ce n’est pas qu’elle est contre, juste qu’elle ne veut pas que je joue avec elle.

Je comprends son inquiétude, mais elle est infondée.

Elle et moi suivons mon index, qui a repris sa course. Du bout du doigt, je caresse le galbe de sa poitrine, que sa respiration rapide fait ressortir. Je frôle la peau à la limite du soutien-gorge, puis me glisse en dessous.

Erin me laisse faire, tandis que mon index découvre la peau encore dissimulée. Ne tenant plus, j'abaisse le tissu qui me gêne, l'exposant à mon regard. Ma langue passe inconsciemment sur mes lèvres et j'observe son sein avec envie. Elle est superbe.

Bien que la vue soit plus que plaisante, mon attention se porte sur le visage d’Erin. Ses yeux sont mis clos et sa bouche entrouverte pour laisser s'échapper l'air en de petites bouffées. Malgré tout, son regard reste fixé sur moi.

Je m'entends dire d'une voix que je reconnais à peine:

-          J'en ai marre de résister à ce qui me fait envie...

Pour appuyer mes dires, mes deux mains viennent se poser franchement sur sa poitrine et je sens ses seins réagir à l'attention qui leur est portée.

Un déclic se produit et Erin passe sa main à l'arrière de ma nuque pour m'attirer à elle. Un gémissement m'échappe lorsque sa peau rencontre la mienne. Son corps est à la fois brûlant et frais, l'eau de pluie contrastant avec sa chaleur corporelle. Ses lèvres rejoignent les miennes dans un baiser qui n'a plus rien de doux. Je la sens glisser un bras dans son dos et dégrafer son propre soutien-gorge. Je me recule un instant pour la laisser se débarrasser et en profite pour faire de même avec mon haut de maillot de bain.

Je le jette sans même regarder où il atterrit et ne quitte pas Erin des yeux tandis qu'elle me découvre à son tour.

Moi qui suis d'ordinaire très pudique, je me surprends à aimer sentir son regard sur ma peau. Ma poitrine se tend, plus pour demander de l'attention que parce que le fond de l’air est frais. Même dans la pénombre dans laquelle nous sommes plongées, je lis clairement la passion dans les yeux sombres d'Erin, et j'ai envie qu'elle me consume.

Le temps semble s'être arrêté.

Je craque et attrape ses mains dans les miennes.

-          Touche-moi.

Je les accompagne jusqu'à mon ventre et les libère. Immédiatement, elles remontent le long de mes côtes pour venir dessiner les contours de mes seins. Ma respiration devient incontrôlable lorsqu'elle les prend dans ses mains.

Elle me regarde et me dit d’un ton incertain :

-          N’hésite pas à me guider !

Je lui dépose un baiser et réplique, essoufflée :

-          Continue comme ça !

Moi qui me suis toujours crue peu sensible à cet endroit, je réalise à quel point j'avais tort. Ses attentions se répercutent directement entre mes cuisses et il n'est pas question que je recule.

Je n'y tiens plus et l'attire à nouveau à moi, nous retournant de sorte que ses fesses touchent mon bureau. Sa main se glisse sous mes cheveux et fait pression à l'arrière de mon crâne, m'encourageant, tandis que l'autre reste sur ma poitrine.

Sans rompre notre baiser, je dégage d'un mouvement de bras tout ce qui se trouve sur mon bureau, me foutant totalement de ce que ça peut bien être et incite Erin à s'y allonger. Je délaisse ses lèvres le temps de monter moi aussi, me plaçant à cheval sur elle. Immédiatement, elle se relève à moitié. Sa bouche me parait quasi brûlante lorsqu'elle rencontre ma poitrine. Toute mon attention est portée sur ses lèvres, qui s'approchent lentement mais sûrement de l'endroit qui me fait le plus envie. Elle finit par atteindre mon téton et le caresse de sa bouche, de sa langue.

Ma main gauche s'est placée derrière sa tête, ne faisant pas pression mais la guidant. Je peux sentir qu’elle n’est pas sûre d’elle, mais également à quel point elle veut me donner du plaisir. Elle remplace sa bouche de ses doigts, et s'attaque à mon autre sein. Ses yeux, auparavant clos, s'ouvrent et viennent trouver les miens. Elle se recule suffisamment pour que je puisse voir ce que sa langue me fait, tout en maintenant le contact visuel. Je n'ai jamais eu autant envie de quelqu'un que d'elle en cet instant.

Je m'abaisse et l'embrasse avec tout ce que j'ai, la faisant se rallonger et la suivant de mon corps. Je sens son pubis faire pression à l'endroit exact où j'ai besoin d'elle et je réalise qu'elle en a conscience au moment où ses mains se placent sur mes hanches pour m'inciter à bouger. Je ne sais même pas comment c'est possible, mais notre baiser gagne encore en intensité tandis que je me laisse aller et suis les signaux que m'envoie mon corps.

N'arrivant plus respirer, je me redresse sans arrêter de bouger mon bassin. Je sens les yeux d'Erin me caresser tout autant que ses mains pendant que je la chevauche, et ça me plait sûrement plus que ça ne devrait. Je commence à trembler et me rabaisse, l'embrassant dans le cou. Sa main gauche est placée sur ma poitrine et l'autre est sur mes fesses, accentuant la pression de mes mouvements. Je sais que je ne vais pas tenir longtemps à ce rythme-là.

Elle s'approche de mon oreille, la saisissant délicatement entre ses dents et c'est tout ce qu'il me manquait.

Je me contracte et gémis à son oreille alors que le plaisir m'emporte. Je fais de mon mieux pour garder une partie du poids de mon corps sous contrôle alors que je suis parcourue de spasmes.

Ça ne m'était jamais arrivé aussi rapidement et encore moins de cette façon et moitié habillée. Techniquement elle ne m'a même pas touchée. Je reprends mon souffle et mordille sa nuque appréciant l’odeur de sa peau, tout en descendant une main le long de son corps. C'est le moment où j'entre vraiment dans l'inconnu et je suis un peu nerveuse. J'ai peur de "mal faire", mais l'envie de lui donner du plaisir l'emporte. Je verrai bien.  

Je déboutonne son jeans trempé et me recule pour la regarder dans les yeux alors que ma main disparait sous son sous vêtement.

Mes doigts se faufilent tant bien que mal sous le tissu glacé qui colle à sa peau, jusqu'à trouver une intense chaleur. Je suis comme émerveillée en sentant son envie sous mes doigts, découvrant pour la première fois cette sensation. Je glisse entre ses replis sans rencontrer de résistance tandis qu'elle fait de son mieux pour me laisser un peu de place pour manœuvrer. Je me baisse et caresse sa poitrine de mes lèvres en rythme avec les mouvements de ma main. Je ne suis pas sûre de savoir ce que je suis en train de faire, mais si les petits gémissements qui s'échappent d'Erin sont une indication quelconque, je me débrouille pas trop mal.

Ses yeux alternent entre ma bouche et la vision de ma main qui disparait dans son pantalon. Elle saisit mon poignet et abaisse un peu ma main, murmurant :

-          Je veux te sentir en moi.

Mon sexe se contracte en l'entendant dire ça. Mes doigts sont placés à son entrée et je ne résiste pas plus. Je suis immédiatement enserrée et c'est une sensation extraordinaire. Erin gémit et bouge son bassin, me sortant de ma transe.

Je me mets en mouvement. Elle a gardé sa main sur la mienne, et ça combiné à son jeans serré aident ma paume à faire pression sur son clitoris tandis que mes doigts la découvrent. Je n'arrive pas à m'empêcher de la regarder, seins nus et ondulant sous moi, juste sublime.

Comment j’ai fait pour avoir autant de chance ?

Je vais embrasser sa nuque et profite de l'angle plus confortable pour accentuer mes mouvements. Elle me guide de sa main pendant un moment, puis la retire, me laissant le champ libre.

Son souffle est rapide à mon oreille et elle se contracte de plus en plus rapidement autour de mes doigts. Son corps devient rigide et Erin étouffe ses gémissements dans ma gorge alors que le plaisir l'emporte. En la sentant, je la désire à nouveau, peut-être encore davantage.

Contente de moi, je souris et me recule pour venir l'embrasser. Même si je n'en ai pas envie, je retire délicatement ma main de son pantalon et demande :

-          Ça va ?

Elle calme un peu sa respiration et déglutis avant de répondre :

-          C'est une vraie question ?

-          Hey !

Elle rit doucement et m'attire à elle dans un baiser beaucoup plus tendre que tout à l'heure. Pourtant, bien vite il retrouve une partie de son urgence et je sais que j'en veux encore plus. Erin semble du même avis puisque je la sens déboutonner mon pantalon. Alors qu'elle essaie de le descendre, quelqu'un toque lourdement à la porte.

Merde !

On regarde l’entrée du bureau comme si c’était une bombe à retardement. Nos yeux s'écarquillent et on se lève toutes les deux en catastrophe pour rechercher nos habits.

-          Fanny, comment ça se fait que t'es pas partie, y a plus d'électricité les cours sont annulés !

Nico, double merde !

Affolée, j’observe autour de moi l’étendue du carnage. Je n’ai pas la moindre idée d’où sont nos fringues, tout ce qui était sur mon bureau est au sol et ni Erin ni moi ne sommes présentables.

À travers la porte, j’entends que mon meilleur ami s’impatiente :

-          Je peux rentrer ?

-          NON !

Dans la panique, je crie à moitié. Je ne suis plus sûre d’avoir fermé à clé et si jamais il nous voyait telles qu’on est là ce serait dur à expliquer.

-          Pourquoi ?

Je regarde Erin pour avoir de l’aide, mais elle ne fait que grimacer en haussant les épaules, et le mouvement attire mon attention sur ses seins.

Quoi ?

C’est pas facile de se concentrer quand elle est dans cette tenue.

Elle lève les yeux au ciel et me pointe du doigt. Je crois comprendre.

-          Je… je suis pas habillée.

-          Hein ? Mais tu fous quoi nue dans ton bureau ?

Je lance un regard plein de désespoir à Erin, qui se contente de rire en silence. Je pensais qu’il allait lâcher l’affaire, mais nooon.

-          Je suis pas nue, juste dévêtue. O-… j’ai été surprise par l’orage, je fais sécher mes habits !

Ma collègue me jette mon haut de maillot de bain que j’attrape au vol et elle s’habille en même temps que moi.

-          Ben débrouille-toi, les gens me regardent bizarrement vu que je suis en train de parler à une porte, couvre l’essentiel et laisse-moi rentrer ! C’est pas comme si je ne t’avais jamais vue en sous vêts.

Erin lève un sourcil à cette admission et je gesticule frénétiquement en essayant de lui faire comprendre qu’il faut qu’elle se cache.

 

Elle m’observe d'un air désemparé. Bon, c'est vrai qu’à moins de se mettre à quatre pattes sous le bureau, les options sont limitées ! J'ai enfin fini de m'habiller et j'informe mon meilleur ami à travers la porte :

-          Nan nan pas besoin, je sors dans une seconde ! Bouge pas !

Ma collègue et moi fixons la porte avec anxiété, s’attendant à ce que Nico l’ouvre d’un moment à l’autre. Après quelques secondes, on l’entend grommeler et rien ne se passe. Je relâche l’inspiration que j’avais involontairement prise.

Je saisis mon sac et vérifie une dernière fois que je suis présentable.

Nickel.

Je jette un coup d'œil en direction d'Erin, tout aussi habillée que moi. Gênée de la planter comme ça, je lui fais un petit signe de la main en baissant la tête. Je me tourne vers la porte et Erin m'attrape par le bras, me retournant vers elle. Même nos vêtements mouillés ne cachent pas l'intense chaleur de son corps, ni n'entament l'envie que je sens dans son baiser. Une fois encore, j'oublie tout autour de nous et me laisse aller.

Elle se recule et dans un sourire me murmure à l'oreille :

-          Allez file avant qu'il n'entre. On se parle par texto.

J'acquiesce et me retourne, recevant une petite tape sur les fesses au passage. Je pose la main sur la clenche de la porte et la regarde une dernière fois. J'ignore royalement le sourire en coin d'Erin et l'observe des pieds à la tête. Que ça soit la façon dont ses vêtements mouillés laissent entrevoir ses formes, la pluie battante à la fenêtre ou tout simplement l'atmosphère  tandis que le bureau est plongé dans la pénombre, je veux me souvenir de tout. Un soupir plus tard et je tire sur la clenche.

Ouf, c’était verrouillé… J'entrouvre la porte, me glissant rapidement dans le couloir.

Je prends soin de fermer la porte à clé avant même de lui dire bonjour. J'espère qu'Erin n'a pas oublié les siennes quelque part !

-          La politesse voudrait que tu me salue d’abord je te signale. Si je ne te connaissais pas si bien je jurerais que tu as quelque chose à cacher dans ce bureau.

Peut-être que tu ne me connais pas si bien alors... Enfin remarque, vu mes actions ces derniers temps je ne suis plus si sûre de me connaître moi-même.

Étant donné que je ne peux pas lui répondre ça sans lui mettre la puce à l'oreille, j'opte pour un mensonge, et c'est dans un sourire un peu coupable que je réplique :

-          Désolée, je ne sais pas si Erin compte repasser et j'ai peur de zapper après, je suis distraite aujourd'hui !

Mais POURQUOI tu as fait ça ? Fallait pas la mentionner imbécile ! Visiblement le jour des soldes sur les cerveaux t'es arrivée à la bourre et t'as eu les restes !

Fort heureusement pour moi, Nico se contente de demander d'un ton compatissant :

-          Je peux comprendre, vu que... Ça va quand même ?

Je l'attrape par le coude et le tire plus loin dans le couloir avant de répondre :

-          Oui. Je... Je sais juste pas trop où j'en suis.

Techniquement c'est la vérité, sauf que je fais référence à ma collègue... Je sais très bien où j'en suis par rapport à Julien. 

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Commentaires
F
Plus pareil... =/ <br /> <br /> Barf pour la lecture, je vais retourner à mes bons vieux bouquins, en espérant qu'un jour j'aurais une bonne surprise en passant sur ton blog! <br /> <br /> Je me doute que tu ne vas pas raconter ta vie, chose normal en même temps ^_^<br /> <br /> ça va... la seule chose qui a changé est mon lieu de résidence! Adieu la région parisienne.<br /> <br /> Repose toi quand même et prends soin de toi.
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J
Hey ! Ben c'est gentil quand même ! Euh j'en ai quelques unes de commencées, mais je sais pas si je vais réussir à en finir une seule, c'est plus pareil. Donc pour de la lecture (qui plus est quotidienne) je pense qu'il va falloir trouver une substitution. En plus en ce moment je n'ai pas trop le temps et pas de vacances donc bon !<br /> <br /> et je ne suis ni perverse, ni de mauvaise foi :p<br /> <br /> Je deviens rien de spe, jbosse. (Et j'aime pas dire ma vie sur le blog :p) Toi ?
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F
Je suis tombée sur ton site, ça fait plaisir de pouvoir te relire... Tu es toujours aussi douée! D'habitude je ne laisse pas de commentaire, surtout que je n'ai pas fini ton histoire, mais je voulais te dire ce que je pense de celle-ci.<br /> <br /> J'aime toujours autant comment tu fais vivre tous tes personnages (même si j'ai l'impression, pour le moment, que dans cette histoire tu t'es plus focalisée sur les 2 héroïnes^^ )<br /> <br /> Fanny est vraiment un personnage du type "rayon de soleil". C'est un incarnation de la joie de vivre, de l'insouciance, mais surtout de la provocation bonne enfant! (Tu l'auras surement compris, je l'adore!)<br /> <br /> Erin.. c'est pour moi la femme par excellence! Elle se prend toujours trop la tête (même si la elle vient enfin de se lâcher!)<br /> <br /> <br /> <br /> Je n'en suis qu'au chapitre 8 mais je suis déjà fan (j'en suis à lire ta fiction sur mon téléphone dans le bus...)<br /> <br /> <br /> <br /> J'espère que tu arrives à avancer tes écris actuellement en court...car c'est toujours un réel plaisir de te relire et de découvrir de nouveaux univers.<br /> <br /> <br /> <br /> Sur ce, je retourne à ma lecture! ^_^<br /> <br /> <br /> <br /> ps: ne triche pas et ne regarde pas mon email avant d'avoir trouvé qui je suis.. ;) (j'espère quand même que tu te souviens un peu de moi, sinon ça va être dure pour toi de trouver...)
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