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Fictions Lesbiennes :)
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16 novembre 2011

Chapitres 11 & 12

Chapitre 11

Les lèvres de Fred me paraissent rugueuses et ses baisers ne me font ni chaud ni froid. Je ferme les yeux, repensant à Laura et à la façon dont elle m'avait fait frissonner hier encore.

En une seconde, il n'est plus question de continuer à me mentir. Je ne suis pas hétéro. Je suis tout simplement dingue d'une fille.

 

Il faut que j'arrête cette mascarade.

Je me recule. Fred me regarde, l'air de ne pas comprendre. Il m'a dit qu'il ne m'avait pas oubliée, que je lui manquais, que ça lui avait fait un choc de me revoir. Il aurait voulu réessayer.

 

Mais pas moi.

Je l'ai complètement oublié et mon cœur n'appartient plus qu'à une seule personne.

- Excuse-moi Fred, mais ça va pas être possible.

Il baisse la tête, encaissant le choc.

- Ok. Merci de me l'avoir dit maintenant.

- De rien. Je ne m'en fais pas pour toi, tu vas trouver quelqu'un de bien.

- J'espère, sois heureuse Jo…

 

Il reprend ses clés sur la table basse et sort en silence. A peine la porte fermée, je cours presque jusqu'à la chambre.

Je vais tout lui avouer. Ce serait trop bête de me dégonfler alors que je n'ai jamais été aussi sûre de quelque chose de toute ma vie.

J'entre en trombe dans la chambre.

 

La seule chose qui bouge est le rideau agité par le vent. Je cours à la fenêtre. Elle est là, avec son sac à dos, prête à s'engouffrer dans une ruelle.

- LAURA !

Elle se retourne, des larmes plein les yeux. Elle porte sa main à sa bouche et m'envoie un baiser. On se regarde quelques secondes, puis elle disparaît à reculons, emportée par les ombres.

Je voudrais lui crier de revenir, mais aucun son ne sort. Ma gorge est serrée. La fenêtre est la seule chose qui m'empêche de m'écrouler.

Pourquoi est-elle partie ? Pourquoi maintenant ?

Je n'ai même pas eu le temps de lui dire ce que je ressentais.

 

Je suis incapable de bouger. Je n'arrive pas à comprendre. Je ne sais pas exactement ce qui lui a pris, si c'est à cause de Kim ou… 

Merde, si j'étais allée la voir plus tôt, si je n'avais pas répondu à la porte…

 

J'espère qu'elle va revenir, que c'était qu'un coup de tête, mais je n'y crois pas trop.

La pluie commence à tomber. Très vite, je suis trempée. Mon corps se met à trembler, je ne sais pas si c'est à cause de mes sanglots ou du froid et pour tout dire je m'en fous.

Plus rien n'a d'importance maintenant.

 

*          *          *          *          *

 

Je regarde par la fenêtre et croque dans la pomme que j'ai en main. Charlène m'a autorisée à rester dans une salle de repos le temps que je touche ma première paye et que je puisse prendre un appart. C'est pas le grand luxe, mais c'est mieux que rien.

Et puis la vue donne sur le commissariat. Tous les matins, je la regarde prendre son service. Cela fait bientôt deux semaines que je suis partie.

Je n'arrive pas à me faire à l'idée que je ne lui reparlerai peut-être plus jamais. En même temps, j'ai honte de m'être enfuie comme ça, je ne lui ai même pas donné d'explication…

Elle mérite mieux que ça…

Son rire me manque, sa façon d'être, tout en fait ! Je me demande comment ça s'est passé avec Fred. Comment elle a pu se rendre compte de mon absence si vite ? Elle comptait déjà l'emmener dans sa chambre à coucher ou quoi ?

Je ne devrais pas penser à ça, mais je n'arrive pas à croire qu'il n'y avait que de l'amitié entre nous. D'un autre côté, je sais bien que je me fais sûrement des films, que j'y crois parce que mon cœur a envie d'y croire.

Charlène m'a dit que Jo était déjà passée trois fois pour savoir si elle ne m'avait pas vue. Elle n'a jamais utilisé son abonnement.

J'ai préféré expliquer la situation à Charlène, qui a très bien compris. J'ai de la chance qu'elle soit aussi ouverte d'esprit. Elle m'a dit qu'elle ne me couvrirait pas éternellement, mais je peux la comprendre, c'est aussi l'amie de Jo, même avant d'être la mienne.

 

Je reste sans bouger de longues minutes, perdue dans mes pensées. Le soleil caresse ma peau à travers la vitre. Il fait super beau aujourd'hui. J'en ai vraiment marre de rester enfermée. Et puis de toute façon, il faudra bien me résigner à sortir un jour ou l'autre.

 

Je me balade tranquillement dans le parc juste derrière la salle de sport. Les oiseaux chantent, le soleil brille… Tout est parfait. Je me pose sur un banc, regardant les passants.

En fait, la seule chose qu'il me manque, c'est une fille à mon bras.

Une image de Jo me vient à l'esprit.

- J'espère au moins que t'es heureuse dans les bras de ton homme… dis-je tout bas

- Je ne suis plus heureuse depuis que tu es partie.

Cette voix… Non…

Je me retourne lentement, retardant l'échéance. C'est bien elle. Mon cœur fait un bond dans ma poitrine lorsque je la vois. Elle porte encore son uniforme. Comme la première fois que je l'ai vue.

Je regarde le chemin, évaluant mes chances.

Elle m'attrape par le bras avant que j'aie bougé.

- N'y songe même pas Laura ! Je commence à te connaître…

Elle s'assoit à côté de moi. Elle est furieuse, je le vois.

- Mais où t'étais passée ? Merde t'as la moindre idée du souci que je me suis fait pour toi ?

- Fallait pas. Je voulais vous laisser, toi et ton homme.

Mon ton est plus sec que ce que j'aurais voulu. Elle me regarde, l'air de ne pas comprendre. Genre !

- Quel homme ?

- Monsieur le beau gosse maître nageur, tiens ! Celui qui t'embrasse dans le cou.

- Nan… attends… Laura…

Elle me regarde, incrédule, pendant quelques secondes. Elle prend sa tête entre ses mains, posant ses coudes sur ses genoux, avant de dire tout bas :

- C'est … c'est pour ça que t'es partie ?... A cause de moi ?

- …

Pas la peine de répondre. Je me sens un peu ridicule tout d'un coup… Un petit silence s'installe. Elle n'a pas cessé de me regarder. Elle attrape ma main entre les siennes. J'essaie de déterminer la nature de l'étrange lueur dans ses yeux, mais elle se met à regarder derrière elle et dit :

- Ok, tu sais quoi ? … Là je ne peux pas trop rester, je suis en service. Mais est-ce que tu veux bien venir ce soir au parc près du lac ? ... Comme ça on pourra parler un peu si tu veux bien… Je crois qu'on a pas mal de choses à mettre au point, toi et moi !

A quoi bon venir ? Pour qu'elle m'explique qu'elle aime les mecs et que je n'en suis pas un ? Qu'on peut "  rester amies " ! Hum super !

 

- Et si j'ai rien à te dire moi ? mon ton est volontairement froid et dur.

- Alors viens au moins écouter ce que moi j'ai à te dire…

Elle semble hésiter un instant et ajoute :

- Je crois que tu me dois bien ça.

Elle a raison, je le sais.

 

- Ok, j'y serai. A quelle heure ? dis-je.

- 7h… Viens, s'il te plait. Ca compte beaucoup pour moi.

 

Ce faisant, ses yeux viennent accrocher les miens. J'essaie de rester distante autant que possible, mais chacun de ses regards me touche en plein cœur.

J'ai envie de me noyer dans le bleu de ses yeux pour ne jamais en sortir. Rhh je ferais mieux de me noyer dans la Seine quand je pense des trucs comme ça ! Pourquoi faut-il que l'amour me rende niaise ?

Elle se lève et me dépose un léger baiser sur le front. " Fais attention à toi. À ce soir ".

Je la regarde s'éloigner. Je pourrais la reconnaître rien qu'à sa façon de bouger. Moi qui d'habitude peine à retenir les prénoms des gens, je me souviens des moindres détails la concernant. Pas de doute, je l'ai vraiment dans la peau.

Avec ça, je ne suis pas sortie de l'auberge…

Chapitre 12

 

A droite, personne, a gauche, une mamie:

Calme toi Jo, elle va arriver...

J’attends avec impatience de la voir et d’enfin pouvoir lui dire ce que j’ai sur le cœur. J’étais tellement sûre de moi à propos de ce que je ressentais, à propos d’elle et moi… mais elle est partie et maintenant je ne suis plus sûre de rien.
J’ai peur qu’elle parte à nouveau et je ne veux pas l’effrayer ou risquer de me tromper sur mes sentiments…

Une main se pose sur mon épaule et je fais un bond d’au moins 2 mètres.

- Je t’ai fait peur peut être ? dit elle en prenant un faux air innocent. Et dire que c’est ça qui est censé nous protéger… ehhh ben elle est belle la police !


Je lui donne un petit coup dans l’épaule.

- Hey tu vois un uniforme là ? J’ai fini pour aujourd’hui ! Et pi c’est facile de se moquer ! Tu veux te battre peut être?

- Ouais je veux me battre !

Elle se jette sur moi et je tombe à la renverse, les quatre fers en l’air. Je ne sais même pas ce qu’elle cherche à faire, trop concentrée sur la façon dont elle gigote sur moi… Elle a réussi à me bloquer les deux bras sous ses genoux avant que j’aie eu le temps de m’en rendre compte.

-J’ai gagnééé !!! Mais que fait la police ?

-Tu vas voir….

Je me sers de ma taille pour me redresser et la faire basculer. Elle n’arrive pas à se rattraper et tombe en arrière. J’attrape ses deux poignets, l’empêchant de bouger.

Elle essaie de se libérer puis comprend qu’elle n’y arrivera pas. Elle me lance un regard qui se veut méchant mais l’effet est visiblement raté.


- Ok et qu’est ce que tu vas faire maintenant ? J’ai les moyens de te faire me lâcher tu sais ? me dit elle, l’air sûre d’elle.

Je lève un sourcil, dubitative.

 

Puis je sens l’une de ses cuisses se lever et venir se loger sur mon entrejambe, appliquant une délicieuse pression.

Jo, tu ne peux pas la laisser gagner comme ça, c’est une question d’honneur !

Oui mais en même temps si sa jambe reste encore la ne serait-ce qu’un quart de seconde, je ne réponds plus de rien !

La meilleure solution étant de la perturber, je décide de lancer LA question qui va à coup sur casser l’ambiance.
- Laura… Pourquoi t’es partie sans rien dire ?

Son sourire disparaît aussi vite qu’il était venu. Sa jambe cesse quasi-instantanément de me torturer. Elle détourne le regard.
- Je n’ai pas spécialement envie d’en parler.

Tu m'étonnes, surtout parce que tu n'as pas l'ombre d'une raison valable !

On se relève toutes les deux tant bien que mal. Je voudrais vraiment savoir, mais d’un autre côté je suis contente de l’avoir retrouvée et je ne veux pas tout gâcher. Elle finira bien par me le dire quand elle sera prête. Enfin j’espère.

Ca me coûte de prononcer ces mots et je pense qu’elle l’entend à ma voix mais tant pis :
- Comme tu veux… Je voudrais juste savoir… c’était… à cause de moi ?
- Non non !

Dans le genre mauvaise menteuse j’ai rarement vu mieux. Elle transpire la culpabilité.
- Et tu habites où ?
- Charlène m’a laissé utiliser une pièce dans la salle de sport, c’est pas le grand luxe mais c’est mieux que rien
- Ah la traîtresse, elle m’a dit qu’elle ne savait pas où t’étais !

Je tape de mon poing dans ma main. J’aurais jamais cru ça de Charlène. Laura pose sa main sur mon épaule pour me calmer et me dit d’une voix douce :
- Ne lui en veux pas, c’est moi qui lui ai demandé… Mais elle te l’aurait dit si la situation durait trop…
- Mais quelle situation au juste ? J’ai la désagréable impression d’être concernée et de tout ignorer ! Arrête de me cacher des choses Laura ! Et pourquoi tu m’as évitée tout ce temps ? Je sais même pas ce que j’ai fait !

Une fois encore, elle baisse les yeux. Elle joue avec ses doigts nerveusement quelques secondes avant de reprendre :
- J’avais besoin d’être un peu seule… de faire le point sur tout ça. Je … je suis désolée si je t’ai blessée ou fait peur…

Les deux oui !

Comme d’habitude je n’aime pas la voir triste. C’est mal de passer l’éponge aussi vite mais incapable de me retenir, je m’avance et la prend dans mes bras. J’avais oublié comme c’était bon. L’odeur de sa peau, la façon dont elle me serre contre elle, tout me plait.

Jo, t'es dans la merde ma vieille !

- Tu sais, si tu veux… tu peux toujours revenir à la maison. Enfin euh, c’est toi qui vois !
- Je ne voudrais pas te déranger Jo… t’as déjà fait beaucoup pour moi, j’en suis consciente…
- Allez fais pas style ! On va aller chercher tes affaires ! Mais avant ça te dit de voir si on peut faire un peu de sport ? J'ai tout ce qu'il faut sur moi et pas mal de tension à évacuer !

Et ça ce n’est vraiment pas un mensonge !

 

*        *         *         *         *        

 

Oh, moi aussi j’ai besoin de me détendre un peu la !

Une fois arrivées à la salle de sport, on consulte les programmes. Je lis à haute voix bien qu’avec sa taille, je suis sûre qu’elle peut lire par dessus ma tête sans problème.
- Alors voyons… on est jeudi soir, il est 20h… alors on a Lutte ou… ou Lutte ! Débutants acceptés.
- Lutte ? Euh… je sais pas trop… dit elle visiblement peu convaincue.
- Poule mouillé !

Je lui lance un sourire, l’air de dire : alors, t’en dis quoi ? Elle me regarde, relevant le défi.
- On verra qui sera la trouillarde quand elle pleurera rien qu’a l’idée d’avoir à combattre un mastodonte !

Je lui tire la langue, vu qu’il n’existe pas de meilleure réponse.
- Arrête tu m’excites ! me dit-elle.

 

Oh oh oh STOP ! Pause la! Elle vient de dire ce que je crois qu’elle a dit? Jo, MA Jo a dit ça ??

Je fais un arrêt sur image le temps de décider quelle attitude adopter. Elle me regarde et explose de rire.
- C’est trop facile Laura, ça marche à tous les coups avec toi!
- Ok ok t’as gagné, je boude! dis-je.
- T’as raison, continue, t’es trop chou quand tu fais ça !

J’ai très chaud tout d’un coup. Je suis certaine qu’à l’heure actuelle, si on m’abandonne dans un champ de tomates on ne me retrouvera pas de sitôt !

C’est le délire total, j’ai des réactions d’adolescente pré pubère à son contact. Reprends-toi Laura !!

 

Elle m’attrape la main et nous nous dirigeons vers la salle ou se déroule le cours. A peine arrivée, je suis forcée de constater qu’il n’y a que des gens à coté de qui l’actuel gouverneur de la Californie aurait l’air frêle.

Ca commence bien. Qui veut faire de la bouillie de petite blonde ? Je suis prête !

Charlène se dirige vers nous, le sourire aux lèvres.
- Enfin réconciliées à ce que je vois. Tu lui as parlé ? me demande-t-elle
- Parlé de quoi ? lui dis je accompagné d’un regard explicite signé « ferme la ».
- Non non rien ! Bon, alors Jo tu vas aller avec Val là bas.

 

Elle pointe du doigt un gars d’un moins 1 m 90 et visiblement baraqué. Jo déglutit bruyamment, avant de me lancer un « à tout à l’heure » qui sonne comme un adieu.

Je ne peux pas m’empêcher de rire. Elle à vraiment pas de chance !
- Rigole pas trop vite, me dit Charlène, ton adversaire à toi est là bas.
- Euh, tu veux dire le gros barbu de plus de 120 kg ? Celui genre bûcheron Canadien ?

Elle sourit et acquiesce.

Elle regarde Jo à l’autre bout de la pièce avant de dire :

- A moins que tu  ne préfères faire un corps à corps avec Mademoiselle ?

Visiblement contente d’elle, elle attend ma réponse, un sourire en coin fiché sur ses lèvres.

Deux choix s’offrent à toi Laura : piétiner ton amour propre, ou te faire piétiner.

Un seul regard à la montagne qui serait mon possible adversaire achève ma réflexion. Oh et puis ça sera certainement plus agréable d’être contre Jo. Je la regarde du coin de l’œil faire connaissance avec celui qui s’apprête à l’aplatir. Définitivement plus agréable.

Résignée, je regarde Charlène et opine de la tête. Elle fait signe à Jo de revenir. Le soulagement est réciproque je crois.

 

Afin de s’échauffer, nous faisons des combats de coq. Une fois battue à plate couture par Jo à plusieurs reprises, je regarde Charlène. Elle fait signe à tout le monde d’arrêter.
- Ok, alors là on va faire un jeu qui va vous paraître stupide mais qui prendra tout son sens ultérieurement.

Elle nous donne un foulard à chacun.
- Vous allez mettre ce foulard autour de votre cheville. Le jeu se déroule à quatre pattes, 1 contre 1. Le but est de prendre le foulard de votre adversaire en conservant le vôtre.

Je regarde mon adversaire, plutôt confiante. Je suis petite et mobile, ça demande de la dextérité, pas de la puissance, j’ai toutes mes chances !

- Jo, prépare-toi à être déplumée !
- Ne crie pas victoire trop vite !

On attache nos foulards respectifs à notre cheville droite. Je lui lance un regard l’air de dire : « T’es prête ? ». Elle se jette à moitié sur moi, essayant d’attraper ma jambe. J’arrive à l’esquiver de justesse. Je ne la pensais pas si rapide. Ca ne va pas peut être pas être aussi facile que tu le croyais !

J’essaie de la contourner mais on tourne en rond comme des imbéciles. Une autre idée me vient. Je l’attrape par la taille et l’empêche de bouger davantage. Elle fait un mouvement pour essayer de se libérer mais je ne lâche pas prise. J’essaie de passer par dessus elle pour attraper sa jambe.

 
- Eh les deux là bas, le but n’est pas de copuler, mais d’attraper le foulard de l’autre.

Je regarde notre position. Je suis au dessus de Jo, sa tête presque entre mes jambes et mes mains sont fermement agrippées à son postérieur.

OUPS !

Tous les autres ont également arrêté de combattre pour nous regarder suite à la remarque de la prof. Bien sûr, le ridicule de la situation ne leur a pas échappé. Charlène, je te hais, tu le sais ça ?

Comme si elle savait ce que je viens de penser, elle me fait un sourire tout ce qu’il y a de plus charmant.

Je me recule lentement, conservant tant bien que mal un semblant de dignité. Jo fait de même. Son visage arbore une superbe couleur rouge. Ca me console un peu de voir que je ne suis pas la seule à avoir honte.

On continue encore pendant quelques minutes faisait bien attention à nos gestes.

Un moment d’inattention lui suffit pour s’emparer de mon foulard.

- C’est de la triche !
- Ah, et pourquoi donc ?

Parce que je repensais à mes mains sur tes fesses.

Ceci n’étant pas une réponse envisageable je lui sors un :
- T’as fait un triple nœud à ton foulard !
- C’est le jeu ma pauvre Lucette ! Comme quoi les entraînements de la police ne sont pas si inefficaces que ça ! C’était il y a longtemps mais j’ai encore de beaux restes. dit elle en se la jouant.

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