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Fictions Lesbiennes :)
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23 octobre 2019

Hors Limites - Partie 8

Les premiers invités devraient arriver d’ici 20 minutes et je suis déjà opérationnelle. Être stressée me rend étonnamment efficace. Peut-être que j’aurais dû aller chercher les ballons que les deux autres pingouins ont oubliés à la place d’Aaron ? J’espère qu’il sera de retour à temps. Je ne comprends pas pourquoi ça lui tient tant à cœur que la décoration soit comme il l’avait imaginée, mais c’est aussi cette « implication » qui fait de lui un bon ami.

En attendant, mon maquillage est impeccable, ma tenue simple, mais mettant en avant ma silhouette. Je suis aussi prête que je peux espérer l’être. Je ne suis pas du genre à aimer l’attention alors savoir que ces personnes seront là pour fêter mon anniversaire me rend un peu anxieuse. Avec un peu de chance, pas assez pour m’empêcher de passer une bonne soirée.

Nathan apparaît dans le chambranle de la porte et s’avance vers moi :

– C’est l’heure.

Fronçant les sourcils, j’entreprends de le corriger :

– De quoi ? Personne ne devrait arriver avant au moins 20 minutes.

– Ton autre cadeau.
Mon attention est définitivement piquée. Je ne vois pas pourquoi Kara a ressenti le besoin de me prendre quelque chose de plus, elle en a déjà bien assez fait !

– Tu sais de quoi il s’agit ?

– J’ai ma petite idée, mais rien de sûr. D’ici là, ferme les yeux.

Je fronce les sourcils sans m’exécuter, n’aimant pas ça. N’étant pas en permanence l’être le plus agréable qui soit, baisser ma garde n’est pas une bonne idée si je ne veux pas me retrouver avec de la mousse à raser dans le slip ou je ne sais quelle autre « bonne blague ».

Toujours patient, Nathan se contente de me rassurer d’un ton doux :

– Naomi… Joue le jeu, je crois que ça en vaudra le coup.

– Mhh.

De mauvaise grâce, je m’exécute et l’entends dire à Kara qu’elle peut venir.

Je meurs d’envie de regarder. Rien qu’un peu.

Visiblement capable de lire dans mes pensées, je me fais reprendre avant même d’avoir commencé :  

– Tssst, garde-les fermés.

Elle m’enroule un bandeau autour des yeux et je l’entends fermer la porte.

Qu’est-ce qu’elle fabrique ?

J’aime pas ça !

– Ça y est, je peux regarder ?

– Patience…

La patience j’en ai, mais je m’en sers jamais…

Elle s’approche de mon bureau, trafique je ne sais quoi puis va se poster dans mon dos.

– J’ai mis ta chaise derrière toi, installe-toi.

Mon premier instinct est de discuter et refuser de m’exécuter, mais j’ai plus envie de savoir ce qu’est mon cadeau que d’être pénible.

Tâtonnant, je m’assieds et tourne la tête dans la direction où je pense qu’elle se trouve.

Elle prend la parole d’un ton doux :

– J’ai bien réfléchi et t’as raison.

Plaisantant, je demande :

– C’est ça mon cadeau, une reconnaissance écrite ?

– Nhh Nhhh.

– Il va falloir que tu précises à quel sujet alors, parce que « t’as raison » pourrait porter sur absolument tout ce que je dis !

Je ponctue ma phrase d’un sourire arrogant, fière de moi. Ne relevant pas, elle m’indique :

– L’autre jour, dans ta chambre quand on s’est… Expliquées.

– Ah.

 – J’ai eu tort. J’ai trop vite abandonné.

Elle marque une pause et j’en profite pour digérer ce qu’elle vient de me dire. Où elle veut en venir ?

– Tu peux retirer ton bandeau.

Je m’exécute sans attendre et la découvre debout devant moi, avec un manteau coupe-vent, pas vraiment adapté à la saison. Elle va sortir ?

Me souriant, elle se penche pour lancer quelque chose sur sa tablette. Une musique lente, sensuelle et avec des basses très présentes se fait entendre.

– Vois ça comme ma manière à moi de te prouver que je n’ai pas changé d’avis et que j’ai appris ma leçon.

Elle place ses bras en arrière et fait tomber son manteau d’un mouvement des épaules.

Je comprends soudainement en quoi consiste mon cadeau. Et j’ai fait une promesse, mais ça ne se fait pas de refuser un cadeau hein ?

Va peut-être me falloir de la ventoline pour survivre, je crois que je suis en train de développer de l’asthme…

Elle porte des talons aiguille, une jupe rouge moulante qui lui arrive au-dessus du genou et un chemisier en soie noir, les deux premiers boutons étant ouverts.

Je ne cache pas mon appréciation de son choix vestimentaire et sais que je suis grillée lorsqu’un sourire satisfait vient se glisser sur ses lèvres. C’est probablement la première personne chez qui une attitude limite arrogante me fait de l’effet.

Ses cheveux sont attachés dans un chignon parfaitement réalisé qui lui donne un air plus froid que d’ordinaire. Elle s’avance lentement dans ma direction, ses talons claquant contre le parquet.

Il n’y a pas de doute, je suis la proie.

Elle se penche jusqu’à être légèrement plus haute que mon visage, m’offrant une vue plongeante sur ses attributs.

Je vais jamais tenir le coup.

Un sourire aux lèvres, elle place un doigt sous mon menton pour m’inciter à croiser son regard :

– Souviens-toi Naomi… On ne touche qu’avec les yeux.

Se redressant, elle s’arrête pour m’observer par-dessus son épaule et lancer :

– Cependant, on pourra évoquer un changement de règles après ça. Maintenant, profite.

Toujours de dos, ses hanches se mettent à onduler en rythme avec la musique, ses bras se levant de part et d’autre de sa tête.

Je suis ses mouvements, comme hypnotisée, ne sachant pas où poser mon regard, mais ne voulant pas en manquer une miette.

Elle se retourne et me sourit lentement, portant ses mains sur les boutons de son chemisier, en défaisant deux de plus, avant d’écarter le tissu avec nonchalance, exposant une partie de son soutien-gorge noir. De ce que j’en vois, c’est un modèle avec de la dentelle, légèrement push-up et globalement très mauvais pour mon self-control.

Levant une main, elle défait son chignon, laissant ses cheveux cascader sur ses épaules et passant ses mains dedans tout en continuant à danser.

Ses doigts vont jouer avec la fermeture éclair de sa jupe, placée sur le côté, la baissant. J’attends que le tissu tombe, de découvrir ses jambes, mais la matière est moulante et légèrement élastique, ne bougeant pas d’un poil.

Les yeux amusés de Kara viennent croiser les miens alors que je n’arrive pas retenir un petit grognement de déception. C’était clairement délibéré.

Elle se retourne, s’assied dos à moi sur mes genoux et place sa tête en arrière sur mon épaule. Sa main gauche se glisse dans ma nuque alors qu’elle presse ses fesses contre moi en arc-boutant le torse, m’offrant une vue plongeante dans son décolleté. Mes doigts serrent le dossier de la chaise et me retenir de la toucher me demande une énergie dingue.

Les lèvres de Kara frôlent mon oreille alors qu’elle me murmure :

 – J’espère que tu n’es pas sur le point de craquer, j’en ai pas fini avec toi…

Elle ponctue sa phrase d’un petit coup de langue à proximité de mon lobe... S’il y avait un caricaturiste dans la pièce, je suis quasi sûre qu’il me dessinerait en forme de cocotte-minute prête à imploser !

Me mordant la lèvre inférieure en fermant les yeux, j’essaie de garder un semblant de contenance, même si elle ne me rend pas la tâche facile.

Si elle continue comme ça, je sais ce qui va finir : le cycle de vie de mes sous-vêtements !

Elle se relève, se penche en avant, place ses mains sur ses hanches et baisse lentement sa jupe.

Regarde pas, regarde pas, regarde pas.

Je peux pas m’en empêcher, je regarde.

Je commence par le bas, où elle porte des bas et un porte-jarretelles.

Oh.

Mon.

Dieu.

Je ne suis pas croyante, mais ce serait un coup à le devenir !

Ses fesses sont sublimes, mises en valeur par un tanga, et je m’efforce de ne pas porter mon attention sur ce que la bande de tissu dissimule plus au sud. Je n’arrive absolument pas à détacher mes yeux de ses fesses. C’est physiquement impossible.

Se débarrassant du vêtement à ses pieds d’un mouvement de talon aiguille, elle se retourne pour me faire face.

Maintenant qu’elle n’est plus dans sa jupe, sa chemise est pile assez longue pour me laisser entrevoir un bout de sous vêtement, mais c’est tout. Combiné aux bas, c’est la chose la plus sexy qu’il m’ait été donné l’occasion de voir.

Je parcours avidement sa silhouette, de ses jambes musclées à son décolleté pour enfin arriver à son visage.

Soutenant mon regard, elle s’installe à cheval face à moi et en temps normal je m’inquièterais de savoir si ma chaise peut supporter nos deux poids combinés. Mais pour le coup, il pourrait y avoir un tremblement de terre de niveau 7 sur l’échelle de Richter que je ne le remarquerais probablement pas…

Son bassin suit toujours le rythme de la musique et lorsqu’elle place ses bras sur mes épaules comme je lui ai fait lors de la fameuse soirée, je comprends mieux sa douleur. Je n’ai pas DU TOUT envie que ça s’arrête. Serrant ses cuisses au niveau de mes hanches, elle se penche en arrière et termine de déboutonner son chemisier. Ma respiration s’interrompt alors qu’elle joue avec les pans du vêtement, les écartant petit à petit jusqu’à laisser faire la gravité, se dévoilant.

Ses abdos sont semi-contractés et je crève d’envie de les parcourir de mes lèvres, concentrant mon attention dessus. Je suis bien vite rappelée à l’ordre par Kara qui se redresse, plaçant sa poitrine à quelques centimètres de ma tête. Pendant une seconde, je m’attends à recevoir le « baiser de la stripteaseuse », mon visage entre ses seins, mais elle opte pour autre chose.

Tenant une manche de sa chemise dans chaque main, elle me passe le vêtement à l’arrière de la nuque, se servant de ce nouveau point d’ancrage pour desserrer ses jambes et onduler plus librement…

Gulp.

J’ai besoin d’une pause.

Mes doigts sont en train de cramper tellement je serre fort la chaise. C’est la seule chose qui me retient de la peloter comme jamais.

Mais honnêtement, qui pourrait faire mieux à ma place ?

Kara est à cheval sur moi, en train de me faire une version de lap dance, vêtue uniquement de lingerie, bas, porte-jarretelles et talons aiguille. Au point où j’en suis, le fait que j’arrive toujours à prendre une respiration sur deux est un succès.

Profitant d’un ralentissement dans la musique, elle se relève, non sans frôler mon visage de sa poitrine.

Si je n’avais pas autant été sous son charme, j’aurais pu réagir à temps pour pencher la tête et en profiter…

Tout en dansant, elle défait une à une les attaches maintenant l’un des bas.

Elle glisse une jambe entre les miennes, que j’écarte sans hésiter. Kara place son pied sur mon épaule, prenant soin de ne pas me faire mal avec le talon et lance :

– Tu m’aides ?

Ma prise mortelle sur la chaise se relâche, mais je n’ai pas le temps d’amener mes mains au bas qu’elle fait non de la tête.

– Tsk tsk… Pas comme ça…

Elle prend davantage appui sur mon épaule et je réalise que le bas est très proche de mon visage. Ce n’est pas la seule chose qui est proche, mais ça j’essaie de faire abstraction pour éviter une combustion spontanée.

Je sens le poids de son regard alors que j’attrape le tissu entre mes dents, la laissant s’éloigner pour l’abaisser. Une fois arrivée au niveau du genou, elle se recule, place le bout de sa chaussure entre mes cuisses et descend le restant du chemin comme si elle se déshabillait sans que je sois là. Elle fait de même avec l’autre côté, s’en chargeant toute seule.

Se replaçant face à moi, elle m’adresse un regard sulfureux avant de tomber à genoux devant moi.

Instinctivement, je serre les jambes, me sentant vulnérable alors même que je suis toute habillée.

Un sourire amusé se dessine sur ses lèvres alors qu’elle pose ses mains sur mes genoux, avant de glisser les paumes vers l’intérieur et écarter mes cuisses.

Mon souffle marque une pause et reprend rapidement, alors que je prends appui sur le dossier de la chaise, m’y accrochant comme si ma vie en dépendait.

Kara remonte lentement ses mains à l’intérieur de mes cuisses et je ne bouge pas d’un poil. Rester comme pétrifiée est la seule manière pour moi de me retenir de lui sauter dessus. Si je fais le moindre mouvement, on va finir à même le sol de ma chambre et rater l’intégralité de la fête, c’est moi qui vous le dis.

Elle s’avance, son visage n’étant plus qu’à quelques centimètres de mon entrejambe et vient croiser mon regard. M’adressant un sourire tout sauf pur, elle se relève, me frôlant de son corps.

Alors que je m’apprête à demander grâce, la musique s’arrête.

La « torture » est terminée. Un soupir de soulagement s’échappe de mes lèvres alors que mon corps évacue une partie de la tension accumulée.

Kara ne rate pas ma réaction et se permet même un petit rire en me voyant étirer mes mains.

– Ça t’a plu ?

Plutôt que de répondre immédiatement, je laisse mon regard la parcourir. Ne dissimulant rien de ce que j’ai envie de lui faire, mes yeux terminent leur course dans les siens.

– Deux minutes de plus et ça aurait été la mort la plus plaisante qui soit...

Soudainement timide, elle se penche pour ramasser ses vêtements et même si ses cheveux dissimulent partiellement son visage, il est évident que ma réponse lui convient tout à fait.

– Tant mieux. C’était une décision de dernière minute alors j’ai improvisé !

Haussant les sourcils, je demande d’un ton à la fois étonné et dubitatif :

– T’avais jamais fait ça avant ?

Elle baisse la tête pour regarder ce qu’elle fait en boutonnant sa chemise et répond :

– Non, mais je crois que je ne m’en suis pas mal tirée.

Doux euphémisme s’il en est un. Honnêtement, si elle se jetait sur moi à cet instant, il n’y a pas moyen que je lui refuse quoi que ce soit.

Aaron qui ?

– Même mieux que ça…

Incapable de me retenir, je l’observe enfiler sa jupe, glisser les bas dans la poche de son manteau et remettre ses talons.

Elle s’approche de moi, toujours tremblotante sur ma chaise, place une main sur mon épaule et dépose un baiser sur ma joue :

– Je retourne dans ma chambre cinq minutes, avant que les invités n’arrivent. Encore joyeux anniversaire.

N’attendant pas de réponse de ma part, elle déverrouille la porte et quitte la pièce.

Mes jambes sont en guimauve, j’ai chaud comme pas permis et je sais quelle « agréable » sensation m’attend au niveau de l’entrejambe à l’instant même où je vais bouger. Et je suis supposée être présentable et capable de me tenir convenablement d’ici… Oui c’est ça, d’ici 10 minutes.

Nickel. Ça va le faire.

Je gère.

Me levant, je me dandine jusqu’à ma commode avec la démarche chaloupante d’une cowgirl en fin de rodéo. J’y attrape de nouveaux dessous, verrouille la porte et entreprends de me changer.

Comme on pouvait s’y attendre, je n’ai plus qu’à brûler ma culotte parce qu’elle est clairement irrécupérable. L’espace d’un instant, je m’autorise à me poser une question elle aussi « hors limites » : est-ce que ça a eu le même effet sur elle ?

Est-ce qu’elle a aimé se dévêtir pour mon bon plaisir ?

Quelque part, j’espère, parce que je ne dirais pas non pour y avoir à nouveau droit.

Un sourire gagne mes lèvres avant que je ne me reprenne en main.

Je n’ai aucune idée de comment je suis supposée survivre à cette soirée.

 

====================

 

– Naomi ? Tu m’écoutes ?

– Hein ? Oui bien sûr !

J’adresse un vrai faux-sourire à mon interlocuteur, n’ayant aucune idée ce qu’il vient de dire. J’ai l’impression de snober ma propre fête...

De l’autre côté de la pièce, Kara est en train de danser. Non seulement c’est distrayant de base, mais ça me rappelle ce qu’il s’est passé dans ma chambre, même si ses mouvements ne sont pas suggestifs. Sentir le poids de son regard sur moi n’aide pas non plus. Ses yeux m’adressent des messages équivoques et si j’ai un jour entretenu l’espoir d’être en mesure de lui résister, j’ai compris que c’est perdu d’avance. Peut-être que je pourrais craquer, rien qu’une fois, comme ça ça ira mieux. La sortir de mon système.

Il ignore ma réponse, souffle et s’éloigne.

J’avoue, je mets bien trois minutes à le remarquer.

Il me faut un remontant. Je me dirige vers Nathan, actuellement affairé derrière le bar.

– Hey. Tu me fais un petit cocktail ?

– Oui, qu’est-ce qui te tente ?

– J’aime tout, fais-toi plaisir !

Son regard est accaparé par quelque chose (ou plus vraisemblablement, quelqu’un) de l’autre côté de la pièce alors qu’il prépare mon verre, tant est si bien qu’il finit par en renverser une partie. Pourquoi ça ne m’étonne pas ?

– Merde ! Tu peux aller me chercher une serviette dans la salle de bain stp ?

Ça me paraît exagéré, étant donné que c’est épongeable avec quelques essuie-tout en papier, mais soit. Ça me permettra de souffler un peu.

Arrivée à deux pas du miroir, j’entends la porte se fermer et se verrouiller derrière moi. Ça me fait penser à tout un tas de films d’horreur et aucun n’a bien fini !

Mauvaise idée mon pote, tu ne sais pas à qui tu as affaire...

Un frisson d’effroi me parcourt et à l’instant où je sens des mains sur mes hanches, j’entre en action. Me retournant, je plaque la personne contre le mur, mes paumes au niveau de ses clavicules.

Je me détends en découvrant le visage étonné de Kara.

Le cœur battant, je viens poser mon front contre le sien, relâchant un souffle que je n’avais pas conscience d’avoir retenu.

– Tu m’as fait peur !

– Désolée.

On reste comme ça, à respirer le même air, sans bouger.

La bouche soudainement sèche, j’essaie de me raisonner :

– Nathan m’attend.

Kara glisse son index dans l’un des passants de mon pantalon et tire jusqu’à coller mon bassin au sien.

Plaçant ses lèvres à proximité de mon oreille, elle murmure :

– Tu sais bien que non.

Je me disais justement que c’était bizarre comme demande !

Elle attrape mon lobe entre ses dents, glissant une main sur ma fesse pour m’attirer plus à elle. Je ne sais pas quoi faire. Clairement, il me manque environ 99,99 % de la motivation nécessaire à l’arrêter, mais je n’imaginais pas craquer dans des conditions pareilles.

En attendant, je reste immobile, à frissonner sous ses attentions, la respiration saccadée.

Et puis merde.

Sans perdre un instant de plus, je glisse mon visage au creux de son cou et embrasse la peau que je trouve. Elle pose son autre main à plat dans mon dos, m’encourageant d’une pression ininterrompue. Kara penche la tête sur le côté et légèrement en arrière, me donnant un accès total. Je continue, excitée par la manière erratique dont son cœur bat sous mes paumes.

Ça y est.

J’ai craqué.

Peut-être que si je me laisse aller, rien qu’une fois, j’arriverai à la sortir de mon système… 

Je marque une pause le temps de lui faire part d’un choix :

– Si tu ne veux pas que notre première fois soit dans cette salle de bain, c’est maintenant qu’il faut m’arrêter.

Plutôt que de faire ça, elle s’empare de mes poignets et descend mes paumes jusqu’à sa poitrine.

Il me faut bien une seconde pour réaliser. À l’instant où c’est fait, j’ouvre les vannes. Trop tard pour reculer maintenant.

Je fléchis les doigts en même temps que mes dents se referment à la jonction de son épaule et son cou, pas assez pour lui faire mal, mais suffisamment pour qu’elle ait conscience de la possession dans mon geste. Immédiatement, elle répond en s’arc-boutant dans mes mains, plaçant les siennes sur mes hanches.

Je prends mon temps pour découvrir ses seins, sentant ses tétons au creux de mes paumes même à travers les deux couches de tissu qui les recouvrent.

J’ai envie de sentir sa peau, de l’avoir nue sous moi, mais ce n’est ni l’endroit ni le moment.

Elle sort sa chemise de sa jupe et la soulève, ne prenant pas la peine de défaire les boutons. Je glisse un bras dans son dos et dégrafe son soutien-gorge, le décalant vers le haut sans ménagement et sans même avoir apprécié la vue.

Je me penche immédiatement, prenant une des pointes érigées dans ma bouche tandis que ma main imite les mouvements de ma langue sur l’autre sein. Kara glisse une main dans mes cheveux à l’arrière de ma tête, me maintenant en place, son regard venant croiser le mien.

Elle est hyper réactive et se mord la lèvre pour étouffer les sons de son plaisir, la relâchant le temps de lancer :

– J’ai besoin de plus.

S’emparant de ma main, elle la dépose à l’intérieur de sa cuisse, juste au-dessus de son genou. Je remonte immédiatement, n’ayant plus une once de patience. J’ai l’impression que ça fait des années que j’attends ça.

Mes yeux viennent trouver les siens alors que je franchis les derniers centimètres.

Au lieu du tissu escompté, mes doigts ne rencontrent que sa peau et son envie.

!!!!!!!

Elle n’a pas de sous-vêtement !

Un lent sourire se glisse sur ses lèvres à l’instant même où j’écarquille les yeux.

– Ça m’a plu aussi… et j’espérais un peu que tu allais craquer…

Ne répondant pas, je la décale afin qu’elle soit partiellement appuyée sur le lavabo avant de tomber à genoux devant elle.

Son sourire s’éclipse, remplacé par un regard plein de désir.

Mes doigts se referment sur sa jupe et la remontent. Je m’arrête avant de voir mon but, optant pour placer mes paumes à l’intérieur de ses genoux, lui écartant les cuisses, forçant le tissu à reculer de lui-même. Trop moulante pour tomber durant son striptease, c’est comme une revanche prise sur ma frustration passée que me servir du vêtement à mon avantage.

À l’instant même où je pose les yeux sur elle, je sais que je vais m’en donner à cœur joie. Elle est trempée et offerte.

Le regard dans le sien, je m’approche, lui souris… et passe ma langue de bas en haut. Son sexe s’ouvre sur mon passage et je regrette d’avoir mis autant de temps à me retrouver là.

Kara laisse s’échapper un gémissement dont le volume sonore m’inquiète et manque de refermer ses jambes sur ma tête lorsque j’enroule mes lèvres autour de son clitoris et aspire.

Elle est sensible, ça va être fun.

Empoignant ses fesses, je l’attire plus à moi sans ménagement tandis qu’elle place une main dans mes cheveux, faisant pression à l’arrière de mon crâne.

Autant dire que je n’ai pas l’intention de me reculer…

Je marque mon approbation d’un gémissement, sachant qu’elle en sentira les vibrations et amène deux doigts à l’entrée de son sexe. Ses muscles se contractent, essayant de m’attirer en elle et elle donne des petits coups de bassin des fois que le message ne soit pas assez clair.

Ça me fait sourire.

Tellement impatiente…

Je reste immobile, sachant que ça la rend dingue.

Plutôt que de se laisser faire, elle resserre sa poigne dans mes cheveux. Je me recule, l’observant en souriant, parfaitement consciente que la moitié inférieure de mon visage est couverte de son envie et voulant qu’elle grave cette image dans sa mémoire.

– Naomi je te jure, si tu armfff — mhhhh —

Ma bouche rejoint mes doigts au cœur de l’action, avant de me reculer juste assez pour annoncer :

– J’aime beaucoup t’entendre, mais tout le monde va bientôt savoir ce qu’on est en train de faire.

Elle acquiesce d’un hochement de tête et mord sa lèvre, essayant de garder le silence.

Elle est serrée autour de mes doigts et je meurs d’envie de les voir faire des va-et-vient en elle, mais ça devra attendre…

Le problème est que plus je continue, plus il est évident qu’elle va nous faire repérer.

Remplaçant ma langue par la base de ma paume, je me redresse et place ma main libre sur sa bouche, étouffant une partie des sons qu’elle laisse s’échapper.

Maintenant qu’elle n’est plus occupée, je décide de mettre ma langue à profit. Approchant mon visage de son oreille, je prends garde de ne pas lui en mettre partout et lui dis :

– Je regrette d’avoir autant attendu, si tu savais comme ça m’excite de te sentir comme ça…

Marquant mon point, je plie mes doigts en elle et augmente la puissance de mes mouvements, plaçant ma cuisse derrière ma main pour accompagner mon bras. Elle bascule la tête en arrière et sans ma main je pense que tout le quartier en profiterait !

Notre situation est un peu sordide, j’ai une main sur sa bouche, lui dis des cochonneries, ne l’ai pas embrassée et suis pourtant en elle jusqu’aux phalanges alors qu’une seule porte nous sépare de nos invités… Bien que ça ne soit pas ce que j’avais imaginé pour notre première fois, je dois avouer que l’interdit n’est pas pour me déplaire…

Elle se contracte de plus en plus fréquemment et enroule une main autour de mon biceps, m’attirant plus à elle.

Mes yeux vont se poser sur son corps, elle est complètement débraillée et éhontée dans son plaisir, tout simplement superbe.

Je sens son orgasme arriver, son corps se contractant, en arrêt total l’espace d’une seconde avant d’être parcouru de spasmes.

Ma technique d’étouffement acoustique n’est pas franchement efficace, mais ça aurait été dommage de rater ça de toute manière. J’espère juste que la musique aura camouflé le bruit de nos activités…

Si je m’écoute, je continue pour voir jusqu’à où je peux l’amener lors de notre première fois, mais ce serait un peu trop risqué.

Retirant mon « bâillon », je m’essuie le visage d’un revers de main et demande :

– Ça va ?

Elle ne répond pas tout de suite et ça suffit à me mettre le doute. C’était sa première fois avec une femme, s’il faut elle s’attendait à autre chose ou est déçue… oh mon Dieu, peut-être qu’elle ne souhaite pas réitérer !?

Je suis encore en elle, si c’est mon unique chance je devrais peut-être en profiter et recommencer directement ?

Kara arrête ma litanie intérieure en prenant la parole :

– Maintenant que je sais ce dont tu m’avais privée en me rejetant, t’as de la chance que je ne sente plus mes jambes sinon je t’aurais donné un coup de pied !

Je lève les yeux au ciel en souriant et gigote mes doigts toujours en elle.

Elle laisse s’échapper un son mi-surprise mi plaisir et tire sur mon poignet, me retirant.

Bien évidemment, ça m’amuse beaucoup plus qu’elle :

– Très drôle.

À contrecœur, j’ouvre l’arrivée d’eau et me lave le visage et les mains, ne pouvant pas décemment sortir comme ça. Et rester ici n’est pas une option. J’ai doublement snobé ma propre fête...

Alors que je suis en train de me sécher avec ma serviette, je sens les mains de Kara se glisser autour de ma taille et commencer à remonter en direction de ma poitrine.

Je les intercepte et me retourne :

– Qu’est-ce que tu fais ?

– T’as vraiment besoin que je te l’indique ? Je te rends la monnaie de ta pièce !

– On verra plus tard, on ne peut pas rester là très longtemps sans que ça soit louche…

Elle fronce les sourcils et s’apprête à argumenter, mais je rajoute :

– S’il te plaît ?

– Ok.

Satisfaite, je lui souris et me dirige vers la porte, mais elle s’empare de ma main, me faisant me retourner :

– T’as pas l’impression d’oublier quelque chose ?

La regardant curieusement, je n’ai aucune idée de quoi elle parle et tente ma chance :

– Merci ?

Elle éclate littéralement de rire et tire sur ma main pour m’attirer à elle :

– Nan. Tu m’as même pas embrassée !

Je fais une moue et m’apprête à faire une blague douteuse, mais suis réduite au silence par ses lèvres sur les miennes.

Notre premier baiser n’est pas du tout comme j’ai pu me l’imaginer. Il n'a pas le côté "dévorant" auquel je m'attendais, probablement parce que dans ma tête il avait lieu AVANT qu'il se passe quoi que ce soit. C'était l'ouverture des vannes, le déferlement.

Mais pas du tout. Il s’agit plus d’une découverte lente, pleine de promesses. Un avant goût des possibilités, le calme avant la tempête. Même avec ça c’est une allumeuse. Je sais que je vais devoir me contenter de ce que j’ai eu si je ne veux pas aggraver mon cas et ma culpabilité, mais je suis loin d’être rassasiée.

Sa main se referme sur mon haut alors qu’elle se presse contre moi.

J’étais déjà dans tous mes états et ce baiser n’arrange rien, encore moins lorsqu’elle vient caresser ma langue de la sienne. J’ai toujours son goût sur ma langue et ça m’excite encore plus de savoir qu’elle ne peut pas ignorer où je me trouvais il y a quelques minutes.

Rien qu’avec ça, le baiser passe à la vitesse supérieure et c’est à mon tour de me retrouver plaquée contre le mur.

Mon opinion quant au fait que l’on ne devrait pas pousser notre chance dans cet endroit somme toute risqué est en train de changer à toute vitesse, mais heureusement Kara se recule.

Passant sa langue sur ses lèvres, elle me dévore du regard, mais fait un nouveau pas en arrière, annonçant :

– On ferait mieux d’y aller.

Acquiesçant d’un signe de tête, je me dirige vers la porte sur des jambes incertaines souriant lorsqu’elle m’interpelle à nouveau :

– Et Naomi ?

– Oui ?

– Bon anniversaire !

Une chose est sûre : il est mémorable.  

 

=============

 

À peine avons-nous franchi la porte qu’Aaron nous tombe dessus :

– Ah vous voilà ! Qu’est-ce que vous faisiez ?

C’était trop beau !

Il sait ce qu’il s’est passé et comme il est musclé, il arrivera à porter mon corps suffisamment loin au cœur de la forêt pour qu’on ne me retrouve jamais ! Mon cadavre finira dévoré par des sangliers et ma famille ne saura jamais ce qu’il m’est arrivé !

Heureusement pour nous, les prédispositions de Kara en matière de mythomanie sont excellentes et elle s’avère nettement moins inutile que moi.

Mentant comme une arracheuse de dents professionnelle, elle répond du tac au tac :

– Naomi s’est sentie mal, ça pose problème monsieur l’agent ?

Elle lui délivre un regard noir, une invitation très claire à conserver le silence qu’il accepte immédiatement, hochant la tête à la négative.

C’est normal que je trouve ça sexy ?

D’une main sur le torse, elle pousse son frère et retourne faire la fête.

Je la regarde et opte pour un passage rapide dans ma chambre pour le second changement de sous-vêtements de la soirée ! Si ça continue comme ça, je vais lui demander une participation supplémentaire sur la lessive !

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Commentaires
E
Mention spéciale au "Elle est sensible, ça va être fun" :}
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O
Je n’ai qu’un mot à dire (enfin presque) PUISSANT !!! Ce chapitre était juste incroyablement intense du début à la fin ! <br /> <br /> Que c’est bon 😋<br /> <br /> Vraiment hâte de lire la suite dimanche 😁<br /> <br /> Wahouuu ! Je n’ai pas vraiment de mots pour exprimer ma joie d’avoir enfin imaginer Naomi craquer, c’était vraiment le craquage de fou 😆<br /> <br /> A part ça, je me répète toujours et comme tout le monde, tu écris à la perfection et c’est vraiment un pur bonheur ! Merci merci merci et encore merci à toi de nous faire rêver à ce point 😊<br /> <br /> Vivement dimanche !
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L
"La patience j'en ai mais je m'en sers jamais" une perle parmi tant d'autres, j'adore. C'est superbement bien écrit depuis le début, tu sais où tu vas et tu construis ton récit sans fausses notes, tu déroules comme sur du velours.<br /> <br /> Alors évidemment, c'était très excitant à lire , on imagine parfaitement la scène, bon je me suis perdue au milieu d'une jambe à un moment c'était trop souple pour moi ^^.<br /> <br /> Merci et sutout continue à écrire stp !!
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M
C’est à dire que je viens d’arriver à la partie 8 en étant persuadée que j’allais pouvoir continuer à m’enflammer, et puis, vlan. Je suis en plein désarroi de voir qu’il va falloir attendre. J’ai dévoré tes chapitres en l’espace de 2:00, alors il est préférable d’avoir la suite rapidement on sait pas trop ce que la frustration peut pousser à faire... certains ont tué pour moins que ça sachez le très chère. Plus sérieusement, c’est excellent, et tu m’offres une bonne partie de rigolade entre autre chose. Donc merci ! À très vite :)
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C
MAIS WHAAAAAAAAAAAAAAT ?! La naiveté de Naomi en début de chapitre ? mdrrrrr non mais cocotte, même moi j'avais capté depuis la carte d'anniversaire, vraiment celle-là faut tout lui apprendre. Mdr écoutez là celle là avec ses "un manteau coupe-vent ? elle va sortir ?". *smiley qui se tape violemment le front du plat de la main* Non Naomi. Non, pas exactement ! Ptdr, je suis outrée. <br /> <br /> <br /> <br /> Bon alors. Ok le train comme tu as dit il est absolument pas resté longtemps en gare hein. C'est parti à toute vitesse, j'ai eu du mal à comprendre ce qui allait arriver. Enfin non je l'avais compris mais je me suis dit : non, non impossible pas maintenant ( tout cela jusqu'au dernier moment, jusqu'à ce que le point de non-retour soit franchi). <br /> <br /> <br /> <br /> Très bon chapitre, tension maximum, le rideau s'est baissé sur une Kara qui prend les choses en main. I love it ! <br /> <br /> <br /> <br /> Je vais te la jouer classique mais hâte de voir la suite ! en attendant les actions se sont enchainées à un rythme si effrenant que ça en devenait complètement surréaliste !Ouah! fantastique hein. <br /> <br /> Chapeau l'artiste :)
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