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Fictions Lesbiennes :)
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lesbienne
7 octobre 2012

Chapitre 1

Si la peur des conséquences éloigne parfois du mal, elle éloigne beaucoup plus souvent du bien.

Charles Wagner

 

 

Mon nom est Fanny Klein, une jeune femme tout ce qu’il y a de plus ordinaire dans une merde noire.

À vrai dire, je ne sais pas comment j’en suis arrivée là. Enfin si, ce que je veux dire c’est que ce n’était pas prévu. Ma blondeur a peut-être un rôle là-dedans, mais je n’ai absolument rien vu venir.

Mais voilà.

Ça a commencé.

Et maintenant, à moi d’en assumer les conséquences, quelles qu’elles soient.

 

 

-          Je suis rentrée !

Je jette mes clefs dans le vide-poche machinalement, étant d’une précision diabolique à force d’entrainement. 

Une fois mes chaussures et mon manteau retirés j’entre dans le salon pour y trouver Julien, mon fiancé, planté devant son PC. Je lui dépose un baiser sur le haut du crâne avant d’aller m’asseoir sur le canapé.

-          ‘Jour chérie, ça a été aujourd’hui ?

-          Fatiguant, mais rien de plus que d’habitude.

Je ne prends pas la peine de lui retourner la question. Je sais pertinemment qu’il a cherché du boulot environ 10 minutes ce matin et a ensuite joué toute la journée sur le PC.

J’attrape un paquet de chips dans le tiroir de la table basse et allume la télé.

-          J’ai enfin eu mes jambes S10 ! dit-il plein d’entrain.

-          Hum cool.

À vrai dire, je m’en fous totalement. Mais j’ai remarqué que si je réponds quelque chose dans ce goût là il ne va pas en rajouter, tandis que si je pose des questions sur la signification de « S10 » j’en ai pour une bonne demi-heure.

Alors que la télé passe pour la millième fois la saison 1 de Charmed, je repense à ce que Anna, la responsable du département Management m’a dit.

Pour remplacer M. Zakorski, brillant professeur de négociation, ils nous ont trouvé une jeunette fraichement diplômée.

OK, c’était mon cas il y a deux ans aussi, mais n’empêche. Ce type est une légende de l’enseignement qui prend une retraite largement méritée. En plus, il a un net penchant pour les sucreries, ce qui m’arrangeait bien vu qu’on partageait le même bureau.

Perdre les bonbons ET me voir annoncer que je suis l’heureuse élue à qui incombe la tâche d’intégrer la nouvelle à l’équipe me ravit. Pas.

Le babysitting commence dès demain. Comme si l’approche imminente de la rentrée ne suffisait pas à occuper mes journées.

M’enfin, si ça se trouve elle est sympa et on va s’entendre à merveille.

 

  * * * * * 

 

[Le lendemain matin, à la fac]

 

Je lève les yeux au ciel avant de rentrer dans le bâtiment. Il fait beau c’est déjà ça.

D’un pas pressé, je me dirige vers mon bureau. Autant régler ça tout de suite. Je ne peux pas appliquer ma philosophie de « ne jamais remettre à demain ce qu’on peut déléguer » pour le coup. J’espère au moins qu’elle sera ponctuelle.

Une dernière inspiration et j’ouvre la porte.

Mes yeux vont directement se poser à l’endroit où se trouve le bureau de mon ancien collègue. Le siège en cuir est tourné vers la fenêtre et quiconque est assis dedans regarde à l’extérieur.

-          Premier jour et déjà on songe à s’enfuir ?

Le fauteuil remue sous l’effet d’un rire et une chaude voix féminine me répond :

-          Non, je me disais juste que je préfère largement être de ce côté de la barrière.

Je souris à cette idée. Elle n’a pas totalement tort.

Le siège indique ses souffrances par un grincement tandis qu’elle se tourne pour me faire face.

Mon regard est rivé à ce que je pense être l’une des plus belles femmes que j’aie jamais vue.

Comment suis-je censée l’apprécier si en plus de ne pas me donner de quoi me goinfrer elle est superbe ?

Elle se lève, laissant ses longs cheveux d’un brun très foncé cascader sur ses épaules dans un mouvement que certaines marques de shampoing seraient sans nul doute prêtes à breveter.

Mes yeux remontent de sa main tendue à ses bras légèrement musclés, à son sourire sincère et enfin à deux pupilles d’un marron profond, quasi noir.

Je lui serre la main machinalement, tandis que j’essaie de retrouver l’usage de la parole. C’est la première fois que je rencontre quelqu’un d’aussi… Intense. Je veux dire cette femme transpire le charisme.

-          Erin, enchantée. dit-elle

-          Fanny, de même.

Ok, ce n’est qu’un petit mensonge. Je ne suis pas vraiment ravie de son arrivée. D'autant plus que vu son physique, je m’attends à voir la totalité des étudiants défiler dans notre bureau sous de faux prétextes rien que pour avoir l’opportunité de la reluquer un peu plus longtemps.

Étant donné qu’elle s’est présentée en me donnant uniquement son prénom, j’imagine que j’ai le droit de la tutoyer. Au pire, elle me le dira.

-          Je suis celle chargée de te faire découvrir le campus… Tu es prête pour un tour ?

Elle se dirige vers la porte, ouvre celle-ci et annonce :

-          Après toi.

Au moins, ça a le mérite d’être clair.

 

  * * * * *

 

Fourbue, je rejoins Nico au café. Comme d’habitude, mon meilleur ami est en retard. J’investis donc la place qu’on occupe à chaque fois, un banc placé au fond de la pièce. En l’attendant, je joue avec le décor. Cet endroit est un bar à rhum le soir, et il y a toutes sortes de mixtures dans des bocaux derrière la barmaid, du coup les proprios ont décoré le lieu comme… une genre de cabane d’alchimiste. En tout cas pour avoir testé leurs décoctions, pas étonnant qu’Obélix veuille toujours de la potion magique si elle a ce goût-là !  

Après quelques minutes durant lesquelles ma patience est mise à rude épreuve, Nicolas arrive enfin. 

Un sourire parcourt mes lèvres en voyant les têtes des femmes se retourner sur son passage. Il a beau approcher la trentaine, il fait toujours jeune et son succès ne décroit pas.

Généralement, celles qui l’ont pour professeur sont enviées par toutes les autres. Il se penche et m’embrasse sur la joue avant de s’asseoir face à moi, souriant.

-          Salut beauté !

-          Coucou ! Ça a été ta journée ?

Il fait signe au serveur de lui amener son habituel cappuccino et passe la main dans ses courts cheveux bruns :

-          Crevante. Comme d’habitude, aucune des choses que j’avais demandées n’a été faite. Et toi ? T’as rencontré la nouvelle ?

Il se penche en avant, ses yeux verts pétillant à l’idée que je lui raconte un ragot.

-          Ouais. Je suis rassurée, elle a l’air sympa !

-          C’est cool alors, je suis content pour toi.

Il pose sa main sur la mienne et je me retiens de rire en voyant les regards dépités de ses prétendantes face à ce geste.

Lui en revanche ne remarque rien. En même temps c’est peut être mieux ainsi. Il a le chic pour tomber amoureux des mauvaises filles et finit le cœur brisé jusqu’à rencontrer la prochaine princesse pas-si-charmante-que-ça. Je suis la seule femme qui arrive à rester dans sa vie. La plupart de nos collègues sont d’ailleurs persuadés qu’il y a  quelque chose entre nous. Personnellement, ça m’est égal et je sais que ça donne un peu de répit à Nico et son cœur d’artichaut, alors on s’est mis d’accord sur le fait de ne rien déclarer et les laisser croire ce qui leur plait.

-          Dis m’en plus sur elle !

-          Il n’y a pas grand-chose à dire tu sais, je viens de la rencontrer.

Il sirote son cappuccino puis me demande :

-          Je ne sais pas moi, de quoi vous avez discuté, à quoi elle ressemble ?

Je ne peux retenir un sourire face à la curiosité maladive qui le caractérise.

-          On a parlé de tout et de rien, de ce qu’elle a fait avant d’atterrir ci, de boulot etc… Et physiquement… Pfiou !

Je fais un geste de la main supposé dire « c’est quelque chose ». Nico hausse ses sourcils, une expression étonnée sur le visage.

-          À ce point ?

-          Tu verras par toi-même.

Il plisse ses yeux d’un air inquisiteur et finit par s’enquérir :

-          Très bien… Et alors, d’où elle vient ? Elle a fait quoi avant ?

-          Bah de ce que j’ai cru comprendre elle a tout juste obtenu son diplôme et a récemment déménagé ici pour le boulot.

Armé de la cuillère, il remue distraitement le contenu de sa tasse.

-          Nouveau départ, pas d’amis, début de carrière, je suis passé par là. Je garde un bon souvenir de mon entrée dans la vie active perso. C’est à ce moment-là qu’on s’est rencontrés.

Il termine en posant sa main sur la mienne, un air faussement amoureux sur le visage.

-          Très drôle le tombeur. Et elle bossait déjà pour payer ses études.

-          Qui te dit que je plaisante ? Et c’était quoi comme job ? Serveuse, vendeuse, un truc dans le genre ?

-          Certainement le fait que tu aies préféré me présenter Juju plutôt que de tenter ta chance ! Nan, elle faisait des photos, du mannequinat pour des affiches.

Il siffle, visiblement admiratif.

-          Eh ben… Elle doit valoir le détour.

Même si la plastique de certains mannequins est plus que discutable selon moi, pour le coup tu n’as pas idée à quel point tu peux avoir raison mon pauvre Nico.

Peut-être que cette fois c’est la bonne nana, qui sait. 

 

  * * * * *

[Le jour de la rentrée]

 

J’arpente le couloir, les bras chargés de dossiers qui tiennent dans un équilibre plus que précaire. Alors que je tente de jongler avec le tout afin d’ouvrir la porte, ma collègue, ayant apparemment entendu mes « pas si discrets » jurons, me précède à la tâche.

-          Bonjour ! Et merci ! Même pas besoin de dire sésame ouvre-toi.

-          Salut ! Pas de problème ! En même temps, ne t’attends pas à trouver des trésors ici. J’ai fouillé partout, pas la moindre pièce d’or frappée Jules César, pas même une amphore ou deux.

Je lui offre un sourire tandis qu’elle me déleste de quelques charges pour aller les poser sur mon bureau déjà bien rempli. J’observe les piles de paperasse qui recouvrent mon espace de travail et soupire. Elle hoche la tête comme pour agréer et annonce :

-          Et l’année n’a même pas encore commencé !

-          Non en effet ! Alors comment ça va ? Tu te sens prête ?

Elle pose une fesse sur son bureau, joue machinalement avec le contenu de son pot à crayons et me dit :

-          Prête oui, mais surtout stressée.

Je ne peux retenir un petit sourire. Je ne me souviens que trop bien de la sensation, après tout ce n’était pas il y a si longtemps. Farfouillant dans ma poche, je lui jette un bonbon, qu’elle attrape à une main. Cette fille a des réflexes. Face à son air intrigué, je lance :

-          Tiens, une dose de courage.

Elle sourit devant mon geste, dévoilant un sourire Colgate extra white. Le genre qui vient de me faire perdre 3 points à chaque œil tellement il est éblouissant !

-          Merci. Et toi, comment tu te sens ?

-          Déjà overbookée j’en ai peur. J’ai du mal à gérer le stress de la rentrée, des exams et… des périodes entre ces deux événements. Sauf les vacances. Sur ce plan là j’assure je dois dire !

-          Comme je te comprends. Perso j’évacue en me dépensant.

Je mets un peu d’ordre dans mes montagnes documentaires et me dirige vers la petite table où trône la machine à café.

-          Ah oui ? Tu fais quoi ? T’en veux un ?

-          Non merci. D’ordinaire je faisais des sports collectifs, mais cette année j’ai envie d’essayer quelque chose de différent. J’ai vu qu’il y avait possibilité de pratiquer le jet-ski sur le lac, ça me tente bien d’autant que j’ai déjà le permis.

Je me retourne vers elle en faisant des yeux ronds comme des soucoupes. Je n’y crois pas !

-          Tu déconnes ? Ça fait des mois que je pleure pour que quelqu’un m’accompagne !

Ses yeux pourtant si sombres pétillent légèrement lorsqu’elle répond d’un ton guilleret :

-          J’imagine que tu as trouvé ton cobaye ! Enfin si tu veux bien de moi !

C’est bête, je sais, mais je suis tellement contente que je dois retenir mon irrépressible désir de la prendre dans mes bras pour l’y broyer ! Expliquer son décès par la suite pourrait s’avérer délicat. Depuis le temps que j’avais envie de tester !

-          Bien sûr que oui ! Et puis ce sera l’occasion de faire encore plus connaissance !

Finalement, je crois que le départ en retraite de M. Zakorski n’est pas une si mauvaise chose !

En plus, elle a son permis jet-ski, ce qui signifie que je n'aurai pas à serrer la taille d’un quelconque moniteur inconnu !

 

* * * * * *

 

Nico pénètre dans l’appartement sans frapper et vient me retrouver directement dans la cuisine, où je suis en train de préparer le repas. Il me sort d’un ton faussement réprobateur :

-          Tu devrais vraiment fermer cette porte ! Un jour, un cinglé pourrait rentrer !

Je lui jette un coup d’œil par-dessus mon épaule et lance :

-          On dirait bien !

Fière de moi, je ponctue le tout d’un petit sourire narquois. Comme je l’ai bien eu !

Il s’approche, me fait un bisou sur la joue et attrape mes épaules, me faisant me tourner vers lui :

-          Pourquoi tu ne m’en as pas dit plus !?

Mes sourcils se froncent involontairement. Mais de quoi il parle ? Je suis la première personne à lui apprendre qu’il a un problème mental ? Impossible !

Il lève les yeux au ciel, n’ayant pas besoin de m’entendre vocaliser ma confusion pour comprendre :

-          J’ai été à ton bureau après les cours, je pensais que tu finirais plus tard - soit dit en passant je constate que certaines ont été plus gâtées que d’autres question emploi du temps - et je suis tombé sur Erin.

-          Oh, je vois ! On en est déjà au stade des prénoms…

Je frétille des sourcils dans l’unique but de me foutre de lui. Il me frappe au bras et continue son histoire :

-          Te moque pas ! Mais… pourquoi tu ne m’as pas dit qu’elle était si…

Il avance son visage vers moi et écarquille les yeux. Essayant de comprendre ce que ça peut bien signifier, je penche la tête sur le côté. Peut-être que sous d’un autre angle… Voyant que ça n’aide pas, je demande :

-          Euh, je ne suis pas sûre de savoir ce que tu entends par ça !

-          Tu vas me faire croire que le fait que ta collègue soit sympa, brillante ET ultra canon t’a échappé ?

-          Non, mais ça je te l’ai dit !

Nico me regarde comme si j’avais perdu l’esprit :

-          Ce que tu m’as tout juste mimé c’était un euphémisme ! Erin c’est LA femme, elle a tout pour elle !

Un peu mal à l’aise et pour tout dire, habituée à l'entendre tenir ce genre de discours, j’acquiesce tant bien que mal, espérant qu’il ait raison cette fois. Et puis oui j’ai vu qu’elle est belle au point de faire passer n’importe qui à côté pour du papier peint, mais ça fait pas de moi une spécialiste en goûts de mecs :

-          Euh ouais, j’imagine que c’est le cas ! J’ai envie que ça marche pour toi, mais s’il te plaît, essaie de pas t’emballer trop vite, je voudrais pas te voir souffrir à nouveau.

N’ayant visiblement pas tenu compte de ma réponse, il trottine en direction du salon, me laissant plantée là en déclarant :

-          T’inquiète pas ma petite rabat-joie ! Faut absolument que j’aille annoncer la nouvelle à Juju.

Une fois seule dans la pièce, je me surprends à avoir un sourire mitigé. Je me sens comme une mère dont le fils s’emballe pour sa première petite copine. D'un côté, on est heureuse pour lui, de l’autre on le voit grandir et s’échapper du bercail.

Oui bon, je sais que Nico n’est pas mon enfant, mais c’est ce que je ressens je n’y peux rien ! Ce n’est pas rare de le voir s’enthousiasmer pour une femme, mais d’ordinaire il évite comme la peste celles du boulot.

Il ne reste plus qu’à espérer que les choses se déroulent pour le mieux.

 

* * * * *

[Une semaine plus tard]

 

Je lève le nez de ma pile de fiches en entendant quelqu’un entrer en trombe dans le bureau. Un coup d’œil plus tard, je lance un :

-          Salut !

-          Coucou ! Juste une question, tu peux t’éclipser un moment ?

-          Euh… Ouais pourquoi ?

Elle me décroche un superbe sourire avant de se ruer dans ma direction. Elle vient se placer derrière moi et saisit ma tête pour me tourner le visage en direction de la fenêtre.

-          Tu vois ça ?

Perplexe, je réponds d’un ton qui trahit mon incertitude :

-          La cour ?

-          Non, regarde plus haut.

-          Le ciel ?

-          Exact !

Elle me relâche et fait le tour du bureau. Puis, pose ses mains de part et d’autre du meuble, à la manière d’un inspecteur qui s’apprête à conduire un interrogatoire.

-          Et ? Tu en déduis quoi ?

Je fixe le ciel pendant 15 bonnes secondes, ne trouvant absolument rien à répondre, avant de tenter un :

-          Qu’il n’y a pas de nuages ?

-          C’est ça ! Il fait super beau ma vieille ! Alors, je me suis dit qu’avec l’été indien auquel on a droit, toi et moi on pourrait en profiter pour aller un peu sur l’eau. Une balade, ça te tente ?

Erin termine sa phrase dans un sourcil levé accompagné d’un petit sourire en coin.

Rien qu’à la manière dont mon visage s’illumine à cette idée, je crois qu’elle connaît ma réponse. Elle attend néanmoins que je réplique :

-          Laisse-moi juste le temps de prendre mes affaires !

-          J’avais espéré que tu dises ça !

Elle va s’asseoir dans son siège et me regarde ranger mon fourbi à la hâte avec un amusement non dissimulé.

Au bout d’un délai bien trop court pour quelqu’un qui aurait mis de l’ordre avec soin, j’annonce fièrement être prête.

Elle me fait un sourire radieux et prend ma main. On sort du bureau et j’ai à peine le temps de fermer celui-ci à clef qu’elle m’entraine au pas de course vers les abords du lac.

Pour l’occasion, elle a attaché ses longs cheveux bruns en une queue de cheval un peu lâche.

Après même pas dix minutes de marche, nous nous approchons de la cabine de location que j’ai toujours observée de loin. La bâtisse est séparée en deux, un coin pour acheter de quoi grignoter et à boire suite à l’effort et l’autre réservé à la réservation des jet-skis.

-          Tu as déjà mangé ? me demande-t-elle avec un signe de la tête en direction du troquet.

-          Oui, puis de toute manière il ne vaut mieux pas risquer l’hydrocution. Toi ?

-          Ouais ! Et tu n’as pas confiance en mes talents de pilote ? Je ne compte pas te jeter à l’eau tu sais… Quoique maintenant que tu le dis, je devrais pouvoir négocier avec certains élèves…

Elle fait semblant (du moins j’espère) de considérer l’idée jusqu'à ce que je lui lance un regard noir :

-          Je t’entrainerais dans ma chute, n’en doute pas une seconde.

-          Loin de moi cette idée !

Nous nous approchons de l’homme qui tient la boutique. Environ la cinquantaine, il est plutôt bedonnant et son surpoids lui donne un air jovial.

-          Bonjour mesdames ! Que puis-je faire pour vous ?

-          Nous aimerions louer un jet-ski et deux gilets de sauvetage.

-          Pas de problème !

Après une courte concertation, nous décidons de l’utiliser pendant une petite heure. Vu que la période estivale est terminée et que le travail et les cours ont repris, il n’y a pas d’autre client et nous pourrons certainement garder la machine un peu plus longtemps si jamais l’envie nous prenait.

Le loueur est déçu en apprenant qu’aucune de nous ne se serrerait contre lui étant donné qu’Erin a son permis. Au moins avec elle je suis certaine de réussir à faire le tour du pilote avec mes bras !

C’est seulement arrivée au niveau des cabines d’essayage que je réalise un léger souci. Je suis en jupe moulante en polyester accompagnée par des collants opaques et un petit haut, pas vraiment l’ensemble adéquat pour faire du sport.

J’enroule ma main autour de l’avant-bras d’Erin, stoppant sa progression.

-          Y a un problème ?

-          Quoi ?

-          Regarde comment je suis habillée…

Son regard me parcourt de haut en bas et je regrette soudainement d’avoir parlé. Je suis gênée, sachant très bien qu’elle inspecte ma tenue, mais ayant l’impression d’être « mise à nue » quand même.

Soudain, elle se met à sourire et me lance :

-          Ah je vois, madame a peur que sa jupe ne remonte, dévoilant ses dessous au monde entier !

Immédiatement, je sens une chaleur envahir mon visage. Je n’ai pas besoin d’un miroir pour être certaine que je rougis. Je la déteste, elle l’a fait exprès.

J’ai la confirmation en apercevant son air triomphal. Je fais semblant d’être exaspérée et demande :

-          Ça t’amuse ?

-          Oui, beaucoup !

Ses yeux noirs pétillent d’un plaisir non dissimulé et je me surprends à sourire à mon tour. Retrouvant son sérieux, elle m’annonce :

-          T’inquiète pas, j’ai pensé à tout. J’ai pris un short pour toi !

-          Trop aimable. Et si jamais je ne suis pas correctement épilée ?

J’ai beau avoir une jupe, elle m’arrive au-dessus du genou, alors même si ça n’est pas le cas, ça aurait pu être un vrai problème !

Elle marque une pause, ne s’attendant visiblement pas à ma réponse :

-          Ben euh… Je ne t’imaginais pas comme ça. T’auras qu’à te balader fourrure au vent ça tiendra chaud !

Rien que pour le commentaire sur ma pseudo fourrure, je décide d’en remettre une couche, je vais bien finir par l’avoir, non mais !

-          Ah parce que tu m’imagines ?

Et BIM !

Je suis immédiatement récompensée par le plus beau phare auquel il m’ait été donné d’assister. Forcément, je suis obligée d’éclater de rire, n’entendant qu’à moitié sa tentative de justification.

-          C’est pas ce que je voulais dire, enfin si, mais pas dans ce sens-là…

Elle marque une pause, avant de reprendre, me lançant un regard noir.

-          Très drôle, vraiment !

Je hoche la tête, ne faisant pas confiance à ma voix. À tous les coups, j’aurais ri.

Elle recherche quelques secondes dans son sac à dos et me tend un short noir de taille plutôt minimaliste. Je lève un sourcil en constatant la superficie de tissu du vêtement, mais me retiens de commenter. C’est déjà bien gentil à elle d’avoir pensé à me prendre quelque chose.

Je n’ai pas dû être aussi discrète que je l’aurais cru puisqu’elle ajoute :

-          Fanny, si tu t’inquiètes à l’idée qu’un étudiant puisse te voir en short, même à distance, tu n’as pas à t’en faire.

-          Pourquoi ça ? Tu disposes d’un filtre d’invisibilité dont j’ignore tout ?

Elle rit à ma blague pourtant pourrie et rétorque :

-          Non, mais je possède une arme tout aussi efficace.

Du bout de son doigt, elle balance un bikini rouge miniature.

-          C’est ÇA ta tenue ?

Je n’essaie pas d'empêcher mes yeux de s’écarquiller. Elle compte vraiment porter ÇA, si près de son lieu de travail ?

-          Exact ! Il fait chaud et j’aurai le gilet de sauvetage quoi qu’il arrive. 

-          Tu veux que les étudiants fassent la queue au bureau tous les jours dans le secret espoir de te voir avec presque rien sur le dos ? Non parce que si ça se produit je te préviens que l’entrée sera payante ! Et pas question qu’on partage les profits !

Ses lèvres s’étirent en un sourire coquin et elle me fait un clin d’œil avant d’annoncer :

-          Fallait me le dire si tu voulais des shows privés.

Je la déteste.

 À son air satisfait, je sais qu’elle l’a fait exprès.

-          Allez, file te changer, j’ai hâte de commencer !

Elle me fourre le short dans les bras et me pousse en direction de la cabine la plus proche.

J’y entre et me débarrasse rapidement de mes habits, troquant volontiers jupe et collants pour un short, si petit soit-il.

Je ressors après quelques instants pour constater qu’elle a été encore plus rapide que moi. Je la soupçonne de porter des vêtements à scratch.

Mes yeux parcourent sa silhouette. Ouep… Pas de doute, elle a de quoi faire du striptease !

Elle doit faire quoi ? Un bon C, au moins. Cette femme a un corps parfait. Je me demande combien Nico serait prêt à payer pour être à ma place en cet instant…

C’est à cet exact moment, celui où je louche ouvertement sur son décolleté avec un sourire en coin en pensant à mon meilleur ami que j’entends un raclement de gorge.

Immédiatement, mes yeux se relèvent et vont se poser sur ses cheveux.

Oui, je compense un peu trop peut-être, mais je ne voudrais pas qu’elle se fasse de fausses idées, surtout si je dois passer la prochaine heure plus collée à elle qu’un papillon de nuit dégueu à la lumière.

Minute, l’analogie ne me plait pas. Pourquoi je me suis donné le rôle ingrat ?

Bref, vous avez saisi.

J’ignore son petit sourire et dis d’un ton innocent :

-          J’aime beaucoup la couleur, ça te va bien.

Ce qui, en soi, n’est pas un mensonge. Loin de là.

Nous nous approchons de la berge, où le loueur a déjà préparé un jet-ski pour nous. Je le vois reluquer ouvertement Erin, que ça n'a pas l'air de déranger. Elle enjambe la machine puis se retourne vers moi, tout sourire, avant de tapoter le siège de sa main.

L’homme me regarde ensuite et je dois me retenir de lui tirer la langue en m’installant derrière elle.

Un doux parfum de shampoing aux fruits me parvient lorsque sa queue de cheval effleure mon visage. Elle se tourne légèrement vers moi et me tend le gilet de sauvetage.

À la manière qu’elle a d’enfiler le sien, je vois qu’elle est visiblement habituée. Mes dons d’imitatrice s’arrêtent là étant donné que je ne suis pas fichue de m’harnacher.

Après quelques secondes d’impatience, elle se retourne pour me faire face sur le siège.

Je lui offre un sourire timide, me sentant mal à l’aise et incapable.

Compréhensive, elle me dit :

-          Je suis passée par là moi aussi. Regarde.

Elle pose sa main sur la mienne et l’écarte des attaches pour la mettre sur son épaule. Elle s’attelle à serrer les différentes boucles. Ayant terminé, elle demande :

-          Ça va comme ça ?

Je détache un instant mes yeux de la tâche pour venir rencontrer son regard. D’un mouvement de la tête, j’acquiesce. Je n’ose pas me reculer, mais je suis tout sauf à l’aise dans cette situation.

-          Nickel alors, t’es parée !

Elle me sourit et à cette distance, je remarque que ses yeux, quasiment noirs à l’extérieur de la pupille, sont d’un marron noisette au centre. C’est super joli et ça donne une intensité que j’ai rarement vue dans un regard. Malgré moi, je fais une fixation là-dessus qu’elle brise en me faisant un clin d’œil complice, avant de se retourner pour s’installer convenablement sur l’engin.

Du coin de l’œil, je constate un regain d’intérêt de notre « ami » pour nous. J’en connais un qui se fait déjà des films et risque de bien dormir ce soir, du moins faire de beaux rêves. Les mecs parfois, je vous jure…

 

Hésitante, je pose mes mains sur ses hanches, que le gilet de sauvetage ne couvre pas tout à fait. J’essaie de garder mes distances, après tout, même si je l’apprécie, je ne l’ai rencontrée qu’il y a peu.

Erin ne semble pas de cet avis et après un petit « tssss », elle enroule mes bras fermement autour de sa taille. Elle tourne légèrement la tête pour me dire par-dessus son épaule.

-          Si tu ne te tiens pas, je ne te donne pas une minute avant de faire trempette ! Ramène également tes fesses avant que je ne le fasse pour toi.

Je déglutis et obéis. Après tout, c’est elle la spécialiste.

Elle démarre et immédiatement j’oublie mes préoccupations. C’est fun !

Elle alterne entre moments à faible allure et pointes d’accélérations. La sensation est étrange, donnant parfois l’impression d’être en apesanteur, puis tout à coup on s’écrase sur l’eau du lac pourtant calme. Je n’imagine même pas le ressenti en mer ou sur l’océan.

Après avoir fait un petit tour, elle s’arrête, nous laissant dériver et me demande par-dessus son épaule :

-          Ça va ? Ça te plaît ? 

-          C’est une vraie question ? J’adore !

A ses joues, je devine qu’elle sourit. Elle défait mes doigts entrelacés autour de sa taille et avance un peu sur le siège, pour finalement se lever.

Je détourne le regard en rougissant lorsque je réalise que je lorgne ses fesses sans le vouloir.

Quoi ??? C’était au niveau de mes yeux j’y suis pour rien !

Et puis il faut que je puisse donner quelques détails croustillants à Nico ! Et d’après ce que j’ai pu observer, ce n’est pas sa tenue de travail qui la met en valeur et la rend bien foutue. Ma compatriote mangeuse de chocolat a un corps de rêve !

Les dames le savent, l’épreuve bikini ne ment pas.

 

Perdue dans mes pensées, je manque de finir à l’eau lorsqu’elle remue le jet-ski en essayant de passer derrière moi. Je ne vois vraiment pas l’intérêt.

Intriguée, je tourne la tête juste assez pour l’avoir dans mon champ de vision, à présent qu’elle se trouve dans mon dos.

-          Tu fais quoi au juste ?

-          Je te donne un petit cours illégal de pilotage.

Ça a le mérite de me faire me retourner complètement. Moi qui pensais que seuls les hiboux pouvaient tourner leur tête de manière impressionnante, je viens de repousser les limites de l’humanité !

Mes yeux s’écarquillent de leur propre volition et mon ton laisse transparaître mon excitation à cette idée :

-          Tu déconnes ?

-          Han han !

Un gigantesque sourire envahit mon visage.

Je vais apprendre à piloter !

Je vais apprendre à piloter etttt ouaiiis !

Elle jette un œil vers le ciel face à mes mimiques et fait un petit signe de la main.

-          Avance, à moins que tu ne veuilles faire ça allongée ? En plus, j’ai déjà chauffé la place.

Je m’exécute rapidement, on ne sait jamais, des fois qu’elle change d’avis. Maintenant je comprends pourquoi elle nous a emmenées dans l’endroit le plus reculé du lac. On est à l’abri des regards indiscrets !

Je pose délicatement mes mains sur le guidon, n’osant pas trop de peur de faire démarrer l’engin.

-          Désolée, mais je vais devoir te coller un peu pour t’expliquer.

-          Pas de problème.

À vrai dire, je préfère apprendre un maximum avec elle pour avoir le moins de temps à passer dans cette position avec un examinateur si jamais je devais obtenir le permis par la suite. A l’auto-école, le moniteur me draguait depuis le siège à côté, je n’imagine pas la même chose avec lui pressé dans mon dos.  Brrr.

D’un ton sérieux, elle m’annonce comme par obligation :

-          Par contre, faut que ça reste entre nous sinon je risque d’avoir des soucis. Je te fais confiance.

-          Tu peux !

Je m’avance au maximum pour lui permettre d’atteindre le guidon. Elle place ses mains à côté des miennes et commence à m’expliquer :

-          Tu vas voir, c’est pas bien compliqué. Alors ça, c’est pour démarrer. Là, c’est l’accélérateur. Fais gaffe, c’est plutôt sensible, faut y aller mollo...

Elle continue ses explications, tandis que je suis distraite par le fait que son souffle chatouille le côté de ma gorge. Et il n’y a pas que ça qui m’empêche de me concentrer ! Je n’arrive pas à croire que je vais bientôt pouvoir tester ce bébé presque par moi-même. 

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7 octobre 2012

Disclaimers

IMAGE PAS TOUCHEE

 

Alors voilà ! On prend grosso modo les mêmes ingrédients et on recommence !

Je préfère prévenir tout de suite, c’est sûrement moins « drôle » que les autres récits de moi que vous avez pu lire. Peut-être un peu plus réaliste aussi. Pour une obscure raison ce récit me tient à cœur, mais je ne saurai pas expliquer pourquoi Oô.

N’hésitez pas à me dire ce que VOUS vous en pensez !

Sexe : Il est une nouvelle fois question d’une relation charnelle entre deux femmes (je persiste et je signe !) donc les plus jeunes… Passez votre chemin, ne lisez pas (ou alors soyez prévenu(e)s, ce n’est pas moi qui vais payer la thérapie !)

Résumé (c’est là qu’on rigole) : Fanny Klein est une jeune femme tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Prof de fac depuis deux ans et fiancée à son copain Julien, elle mène une routine tranquille... jusqu'au jour où une nouvelle collègue fait son apparition et partage son bureau. Elle s'appelle Erin et elle va troubler le quotidien sans remous de notre héroïne.

Merci à Kathia et ma chère Kyky qui ont eu l’obligeance de me supporter alors que je savais pas où j’allais et que je leur demandais constamment leur avis :3 En plus j’ai pu leur extirper le résumé de l’histoire ! Sans elles, qui sait si aujourd’hui il y aurait quelque chose à lire ^.^

Puis merci à Gaby pour sa tardive mais non négligeable « contribution créative » :-p –désolée, elle ne mourra pas écrasée sous un gros camion comme tu voulais-

 

Rappel : Article L 111-1 du Code de la propriété intellectuelle : “L'auteur d'une œuvre jouit sur cette oeuvre, du seul fait de sa création, d'un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous.  [..] L'œuvre est protégée du fait même de son existence."

Nb : La photo d’illustration n’est pas de moi (dommage d’ailleurs)… je l’ai retrouvée je ne sais plus où sur tumblr. 

8 août 2012

Suspecte (histoire)

 

Je regarde d’un œil amusé tous ces gens qui se pressent pour donner leur passeport et ensuite refaire la queue. A quoi bon ? Ma correspondance n’est pas avant des plombes et même si j’étais en retard, bousculer les autres ne m’avancerait à rien. Dans le pire des cas, il y aurait un appel avec mon nom et je pourrais tous les doubler.

L’idée me paraît soudainement séduisante, bien qu’inutile. J’ai deux heures et demie à tuer, autant en passer une partie ici.

On piétine tous les uns derrière les autres, oubliant pour un instant la notion d’espace vital. Bien vite, c’est à mon tour de poser mes effets personnels dans un bac, prêts à être analysés au rayon X. Dès fois que j’aie caché un bazooka dans mon sac à main… Vu la taille du truc, ça paraît improbable mais protocole oblige. De toute manière, je suis persuadée que qui veut détourner un avion le peut. Par exemple, j’ai les ongles vraiment durs, si je les taille en pointe ils ne sont pas moins dangereux qu’une lame de rasoir. Mais passons.

Je vide mes poches, n’écoutant que d’une oreille distraite les instructions qui me sont données. De toute manière, je ne comprends pas.

Une fois persuadée que j’ai tout déposé, je passe avec confiance dans le portillon automatique.

J’attends avec appréhension, mais aucune sonnerie stridente ne retentit.

Une douanière s’approche, et me fait signe de mettre les bras à l’horizontale, perpendiculaires à mon corps. Je m’exécute et l’observe. Elle porte un uniforme strict, kaki couleur armée, d’une matière qui a l’air soyeuse. Sous sa casquette, on aperçoit ses cheveux blonds maintenus dans un chignon très strict.

Elle me jette un coup d’œil sévère et m’écarte les jambes sans ménagement et s’agenouille pour commencer à me palper.

Malgré moi, je souris. J’ai toujours aimé les femmes autoritaires. Ses fines mains parcourent mon corps avec assurance, sans l’ombre d’une hésitation. Le contraste entre son uniforme, symbole de pouvoir et sa position me plait certainement plus qu’il ne devrait.

Elle relève la tête puis se redresse rapidement, s’approchant très près de mon visage et ses yeux d’un bleu limpide viennent se ficher dans les miens. Son ton est entre la curiosité et l’agacement quand elle me dit :

-          Dlaczego się uśmiechasz?

Immédiatement, mon sourire disparait. Je n’ai pas la moindre idée de ce qu’elle vient de me demander, je sais juste qu’il y a un « pourquoi » dans le tas. Je réponds ma phrase type :

-          Przepraszam, nie rozumiem.

Désolée, je ne comprends pas.

Elle penche la tête, plissant les yeux comme pour jauger de ma sincérité, puis fait un pas en arrière, me laissant un peu respirer.

-          Why do you smile ?

Son anglais est bon, elle dissimule assez efficacement son accent de l’est, bien qu’on puisse encore le deviner.  

Je ne sais pas si la vraie réponse lui conviendrait.

Derrière moi, les passagers s’impatientent visiblement et l’un deux l’interpelle en polonais, ayant été fouillé et attendant sa compagne. Je n’ai pas la moindre idée de ce qu’elle lui répond, mais rien qu’au ton employé, je sais qu’il vaut mieux pour lui que ce type reste à sa place.

Elle lui lance un regard glacial quelques secondes de plus que le nécessaire et une fois assurée qu’il ne l’interrompra plus, redemande :

-          Why do you smile ?

Ses yeux cherchent les miens, maintenant mon regard. Etant dans un pays conservateur, j’ai peur de vocaliser la raison, ou même de lui faire un compliment, alors je me contente de maintenir son regard, tentant de rendre le mien séducteur. Mon gaydar réagit toujours aux femmes en uniforme, mais c’est peut-être la perverse en moi qui espère vainement.

Finalement, voyant qu’elle attend toujours ma réponse, je fais dans le cryptique :

-          I think you know why.

A la façon dont elle reprend sa palpation, me fixant droit dans les yeux, comme pour s’assurer qu’elle ne s’est pas trompée, je suis convaincue qu’elle sait.

Elle ne dit pas un mot et termine son boulot. Je m’efforce de détourner le regard tandis qu’elle glisse une main dans ma poche, car mon jeans a une espèce de motif qui empêche de savoir ce qu’il y’a dedans par l’extérieur.  Je savais bien que je n’aurais pas dû le mettre !

La douanière fronce les sourcils et donne un ordre à son collègue. Celui-ci s’empresse de courir chercher quelque chose.

Les gens  qui attendent sont visiblement intrigués. Je sens le poids de leurs regards braqués sur moi. Un coup d’œil dans leur direction confirme mes craintes en voyant les regards soupçonneux qui me sont adressés. Crétins.

Mon attention est reportée sur la douanière qui me dit :

-          Step away please. But do not move. 

Je m’exécute et me place sur le côté, attendant bien sagement.

Elle fait signe à celle que je pense être la compagne du monsieur de s’avancer et effectue la fouille de routine. En la voyant se pencher, je ne peux m’empêcher de regarder. L’uniforme est cintré, parfaitement adapté à sa morphologie et c’est la chose la plus sexe que j’ai vue depuis bien longtemps.

Ses mains reproduisent les gestes qu’elle a faits sur moi il y a quelques instants et elle semble assurée que la dame n’a rien à se reprocher.

Elle se recule et fait signe à la dame de circuler. A sa taille, une grosse ceinture en cuir, à laquelle sont attachés une matraque et un revolver dans son étui ajoutent un côté « butch » à sa carrure autrement très féminine. J’ai vraiment un souci avec les femmes en uniforme.

Son collègue revient en courant, l’interpellant. Elle tourne son buste, ses seins faisant pression contre le tissu de sa chemise militaire. J’espère secrètement qu’un bouton va lâcher.

Trop occupée à la reluquer, je suis presque étonnée de la voir se diriger vers moi, une sorte de bâton à la main.

Je suis de nouveau la bête de foire de l’aéroport tandis qu’elle passe ce que j’imagine être un détecteur le long de mon corps.

Arrivé au niveau de mon jeans, celui-ci émet une vive lumière rouge et un bip strident s’en échappe.

Je me crispe soudainement. J’ai envie de fourrer ma main dans mon jeans pour savoir ce que j’ai pu oublier qui déclenche le tout, mais n’ose pas, de peur que ça soit perçu comme une menace.

Les regards des autres passagers sont à présent ouvertement hostiles.

La douanière fronce les sourcils, et repasse le détecteur. Ma poitrine ne sonne pas, mon ventre non plus et… Toujours la même réaction au niveau de mon jeans.

Je le savais que c’était une mauvaise idée, mais je venais de l’acheter, il fallait que je le mette quand même ! Stupide, je suis juste STU-PIDE !

Elle se pince les lèvres dans une moue désapprobatrice et secoue la tête de gauche à droite, avant d’appeler un collègue qui s’est visiblement échappé de l’enclos des gorilles du zoo le plus proche.

-          Please, follow him.

Je hoche la tête et m’exécute, suivant de près la montagne humaine qui tient à la main le bac contenant mes effets personnels.

Je me retourne pour voir la douanière faire signe à la dame suivante d’avancer. Elle doit s’y reprendre à deux fois étant donné que l’attention de tous les passagers est braquée sur moi.

Manquait plus que ça. Moi qui déteste déjà voyager.

Je soupire et me laisse conduire dans une petite salle. La pièce est quasi vide, ne contenant qu’une table et deux chaises placées face à face. Une caméra est montée dans le coin de la pièce et m’est avis que le miroir au fond de la salle est sans teint. Mon garde du corps personnel vide le contenu du bac sur la table, regarde mes billets d’avion de plus près et se recule.

La peur me gagne. Est-ce que je vais subir un interrogatoire ? Qu’est-ce qu’elle a bien pu sentir dans ma poche ?

Je m’apprête à mettre ma main dans ma poche, quand l’énorme paluche du douanier s’enroule autour de mon poignet.

Il secoue la tête en signe de négation et dit :

-          Nie. No.

Je recule  ma main et lui présente mes paumes tendues, comme s’il m’avait dit haut les mains. Je n’ai rien fait et je me sens coupable. Je n’ose pas bouger, clouée sur place par le regard de l’homme rocher.

Finalement, il se dirige vers la porte, puis se retourne et me lance dans un anglais teinté d’un fort accent de l’est :

-          Don’t move !

Il fait le geste de mettre la main à sa poche et ajoute :

-          No.

De son doigt, il pointe la caméra et amène ses doigts en V au niveau de ses yeux en me fixant. J’ai saisi. Pas bouger, on me surveille.

Visiblement, son anglais n’est pas au niveau de sa collègue. En même temps, il faut des cerveaux et des bras pour faire un monde. Vu la taille des siens, je sais à quelle catégorie il appartient.

Il quitte la pièce et me laisse seule. J’ai envie de retourner mes poches pour savoir ce que j’ai pu oublier dedans. Je suis pourtant persuadée de bien les avoir vidées…

L’attente est longue et insupportable. Ça me rend complètement parano de ne pas savoir ce qui va m’arriver. En plus je balbutie à peine le polonais. Merde, merde, merde !

Mes pas me conduisent jusqu’au miroir sans teint. J’approche mon visage de la surface et met mes mains en coupe autour de ma tête, bloquant la lumière pour tenter de voir derrière. Sous mes yeux, ma réflexion, qui me fait loucher, mais c’est à peu près tout.

Les minutes passent encore plus lentement que dans la salle d’attente du médecin, alors que je suis seule, enfermée dans cette pièce, sans savoir ce qui va m’arriver.

J’entends le bruit caractéristique d’une porte qui se referme, suivie d’un lourd raclement de gorge.

Je me retourne lentement et tente de dissimuler ma surprise à la vue de la douanière. C’est visiblement un échec cuisant étant donné qu’elle me fait un sourire en coin.

Reprenant un peu contenance, je m’approche et pose mes fesses contre la table. Sa main joue distraitement avec mes effets personnels mais ses yeux sont braqués sur moi. Elle s’approche, ses rangers faisant un bruit sourd dans l’étouffant silence de la pièce.

Elle m’observe de haut en bas. Je n’ai pas la moindre idée de ce qui va m’arriver, de comment je suis supposée me comporter et ça me rend extrêmement nerveuse.

Tous mes efforts sont concentrés dans le but de ne pas gesticuler sur place. Ça pourrait me rendre encore plus louche.

Enfin je veux dire c’est ridicule, je n’ai pas de raison d’être nerveuse puisque je SAIS que je n’ai rien à me reprocher, excepté un trop plein hormonal.

Sa voix me sort de mes pensées :

-          Turn around.

Le ton de laisse pas de place à la discussion. Je déglutis et me retourne comme demandé, non sans une certaine appréhension.

Quelques instants plus tard, je sens ses mains se poser sur mes épaules, pour descendre le long de mes bras, très lentement, comme si elle avait tout le temps du monde. Elle prend mes mains dans les siennes et va les poser à plat, paume contre table.

Coincée entre elle et le meuble, des questions me viennent à l’esprit. Est-ce qu’elle a seulement le pouvoir de faire ça ? Peut-être que je devrais l’arrêter ? Demander un avocat ? Après tout, personne n’a pris le temps de me lire mes droits, c’est pas une obligation ça ?

Mais je ne fais rien, mieux vaut attendre, s’il faut je serais sortie d’ici une petite minute.

Elle vient se plaquer contre moi, ses seins appliquant une délicieuse pression dans mon dos. Nope, pas d’avocat pour moi.

Je m’efforce tant bien que mal de rester immobile et je suis sûre que j’ai l’air crispée. Je lutte contre l’envie de passer ma main derrière moi pour venir la poser sur son chignon strict, le défaire et…

Arrête ça tout de suite !

Je ferme les yeux, pensant bêtement que ça va m’aider, mais le seul accomplissement que ça me permet de réaliser est de beaucoup mieux visualiser la scène.

Peut-être que je me fais des films, que c’est la procédure habituelle, mais je la trouve drôlement tactile. Je secoue la tête, inutile de partir là-dedans, s’il faut elle me prend juste pour une terroriste et envisage de me faire croupir trois semaines en prison, juste par mesure de sécurité.

De sa rangers, elle donne une petite tape à l’intérieur de mon pied et ordonne :

-          Spread your legs.

A ces mots, un sourire m’échappe. Je n’ai pas la moindre idée de « pourquoi » je lui obéis aveuglément mais je n’hésite pas un instant avant d’écarter les jambes.

J’attends. Qu’elle fasse quelque chose, me dise quoi faire, peu importe. Je peux sentir son souffle sur ma nuque et ça me rend dingue.

Ses doigts courent du bas de mon dos jusqu’au milieu, où elle fait pression de sa paume.

Je m’abaisse sans broncher, jusqu’à être presque allongée à même la table. Mes mains sont moites, de peur ou d’excitation, je ne sais pas. Sûrement un peu des deux.

Son corps est toujours collé au mien, ferme à loisir. Je sens son entrejambe contre mes fesses. Instinctivement, je les contracte, voulant offrir plus de résistance.

Elle laisse s’échapper un petit rire et me « réprimande » :

-          Tsk tsk…

La déception m’envahit en la sentant se décaler plus à gauche. A la place, je perçois un … truc long et dur qui fait pression pile là où il faut.

Mes yeux s’écarquillent et je tente de me relever mais elle est rapide et me maintient en place.

Je me sens parfaitement à sa merci, offerte. Il me faut un moment avant de comprendre que l’objet que je sens n’est autre que sa matraque. J’ai envie qu’elle appuie davantage. Sa main est toujours en place dans mon dos, mais ne me maintient plus, comme si elle savait que mon attention était portée ailleurs. Ou que je n’ai pas l’intention de m’enfuir.

J’ai l’impression qu’elle fait pression de sa hanche, mais je me fais peut être des idées. Trop souvent je me suis faite avoir à croire des choses qui n’existaient pas, maintenant je me méfie.

Ma respiration est lente et profonde, je dois dire que la sienne n’a rien à m’envier. Les bruits de l’aéroport ne parviennent pas à franchir la porte. Il n’y a qu’elle, moi et un silence oppressant. Qui sait si quelqu’un m’entendrait si je venais à crier ?

J’ai envie de lui demander ce que je fais là, de quoi on me soupçonne, ce qu’elle attend de moi. Mais j’ai peur de briser l’instant, et terriblement envie de voir ce qu’elle va faire.

Le fait de me savoir totalement à sa merci m’excite certainement plus que ça ne le devrait. Et ce ne sont pas les quelques ordres qu’elle m’a donnés qui vont me calmer, vu leur teneur…

Derrière moi, elle s’accroupit, comme elle l’avait fait aux portillons de détection. Je jette un coup d’œil au miroir sans teint devant moi, et voit juste le haut de sa tête qui dépasse derrière moi. De là où je me tiens, on jurerait qu’on a d’autres activités.

Je sens mon sexe se contracter à cette idée. Malheureusement, mon jeans n’est pas assez fin pour sentir son souffle me caresser… Heureusement, j’ai beaucoup d’imagination.

Je penche la tête et jette un coup d’œil dans l’espace entre mes seins et la surface de la table. Sa tête est pile au niveau de mon entrejambe et si je n’avais pas de pantalon, je demanderais à être payée pour le show.

Par intuition ou simplement parce qu’elle m’a vue bouger, elle baisse la tête et son regard vient trouver le mien.

Le bleu si clair de ses yeux m’hypnotise totalement. Ça sonne stupide, mais j’ai l’impression qu’elle peut lire en moi. J’ai arrêté de respirer, toute mon attention portée sur notre échange silencieux. Elle ne rompt pas la connexion et semble s’amuser de ma surprise en sentant ses mains sur mes chevilles ? Un petit sourire narquois orne les traits fins de son visage. Je lui en fais un en retour.

Malgré ma gorge soudainement sèche, je déglutis. Elle remonte petit à petit, jusqu’à arriver en haut de mes cuisses. Ses doigts s’arrêtent à la jonction entre ma cuisse et mon intimité.

Son regard est toujours fiché dans le mien, le soutenant avec une incroyable intensité.  Un énorme frisson me parcourt, et je ne fais rien pour le dissimuler.  

Elle brise le contact et se relève, faisant glisser sa main le long de la couture de mon jeans, dans une caresse légère, presque fantôme. Elle se remet debout derrière moi, replaçant sa matraque pile au bon endroit.

Cette fois, je sais que ça n’est pas une coïncidence.

Ses mains parcourent mon dos, entre fouille et massage. Elle passe sur mes épaules, l’extérieur de mes bras, puis l’intérieur. Ses doigts se font plus légers lorsqu’ils frôlent à peine mes clavicules, que mon haut décolleté ne couvrent pas.  Elle se presse encore plus contre moi et descend lentement ses mains.

J’ai abandonné l’idée de contrôler mon souffle, c’est mission impossible.

Un rapide coup d’œil dans le miroir m’informe qu’elle observe mes moindres faits et gestes. Je baisse la tête pour voir ses mains recouvrir mes seins qui se soulèvent rapidement au rythme de mes respirations.

Je ne sais pas comment on en est arrivées là mais ce n’est clairement plus une fouille que je suis en train de « subir ». Bien que j’en crève d’envie, je ne bouge pas d’un poil, continuant à jouer le jeu. Hors de question que je prenne le risque qu’elle s’arrête si je change les plans.

Mes doigts se crispent sur la table. Même à travers la barrière de tissu, mes seins répondent à la stimulation et je l’entends sourire plus que je ne la vois.

Bien trop vite, ses mains reprennent leur descente j’ai bien du mal à réprimer le gémissement qui menace de s’échapper de mes lèvres. Elle continue de simuler sa fouille, mais elle et moi savons qu’elle ne cherche pas vraiment à savoir si je compte faire exploser l’avion.

Sans rien qui laissait prévoir ses actions, elle m’attire à elle, me redressant et me pressant contre son corps. Sa main droite repose sur ma hanche tandis que de la gauche, elle écarte mes cheveux, exposant ma nuque.

Son regard dans le miroir ne me quitte pas tandis qu’elle embrasse et mordille cette zone si sensible. J’ai l’impression que je vais prendre feu si elle n’accélère pas les choses, mais si l’attente me tue, ce sera une belle mort.

Ses lèvres entourent le lobe de mon oreille et je sens sa langue me caresser. Elle se recule et me murmure à l’oreille :

-          Am I out of line?

Est-ce qu’elle dépasse les bornes ? Officiellement, clairement. Officieusement, elle n’a pas intérêt à s’arrêter là.

Plutôt que de répondre, je saisis sa main droite et la fais glisser jusqu’à mon sexe, le couvrant de nos mains jointes. Malgré l’épaisseur de mon jeans, je la sens qui fait pression. Je sens à quel point je suis trempée. Les secondes passent et elle semble apprécier me torturer. C’est à la fois trop et pas assez. Sa bouche reprend son œuvre dans ma nuque tandis que ses doigts viennent défaire le bouton de mon jeans. Bien vite, la fermeture éclair n’est plus qu’une histoire ancienne elle aussi. Elle me retourne et abaisse le vêtement.

J’en profite pour l’observer. Sourire pendant la fouille est décidément la meilleure idée que j’ai eue de la journée. Peut-être même de ces dix dernières années. Mon attention se porte sur ses lèvres, fines mais pleines et bien dessinées. Inconsciemment, ma langue passe sur les miennes.

J’ai envie de l’embrasser, de savoir quel goût à l’interdit.

Ses yeux observent ma bouche et à son sourire en coin, je sais qu’elle est au courant de mes pensées. Puis ils continuent leur route vers le reste de mon corps.  L’air relativement frais de la pièce ne fait rien pour calmer mes hormones.

Pendant un instant, je me rappelle la caméra et le miroir, et je me demande si quelqu’un regarde. C’est à ce moment qu’elle défait très lentement les premiers boutons de sa chemise et j’oublie tout de notre « possible auditoire ». A vrai dire, ça m’est bien égal, tant qu’elle ne s’arrête pas. Et si c’est effectivement filmé, je voudrais une copie du dvd.

Je suis ses moindres faits et gestes. Sa chemise s’ouvre, laissant apercevoir un soutien-gorge très féminin et une poitrine généreuse. Elle défait les boutons jusqu’au dernier mais n’écarte pas les pans du vêtement.

D’un mouvement de tête, elle désigne mon haut et se contente de me dire :

-          Off.

Sans une once d’hésitation, mes mains viennent se porter à mon vêtement et je le retire, le jetant Dieu sait où.

Pendant un instant, on s’observe mutuellement, comme deux prédateurs prêts à attaquer. 

On se jette l’une sur l’autre en même temps. Nos deux corps se rencontrent et je l’entends gémir en même temps que moi. Ne sachant pas ce qui m’est « autorisé », je l’embrasse dans le cou, parcourant avidement chaque centimètre de peau de mes lèvres. Je ne sais pas si c’est un parfum ou juste elle, mais elle sent divinement bon.

Elle me laisse faire un moment jusqu’à ce que sa main vienne se resserrer dans mes cheveux dans une poignée généreuse de laquelle elle se sert pour tirer ma tête en arrière. Je suis à peine séparée de son cou que sa bouche vient rencontrer la mienne.

Son baiser n’a rien de tendre. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que je lui rends toute la passion qu’elle y exprime.

Nos mains sont partout et nulle part à la fois, et je n’ai jamais eu autant envie de posséder quelqu’un que cette parfaite étrangère. 

Oubliant mon rôle, j’agrippe les pans de sa chemise et les descend de force, bloquant ses bras dans son dos et maintenant le tissu d’une main.

Ses yeux s’écarquillent un instant, mais sa nature reprend bien vite le dessus. Elle est complètement à ma merci, et pourtant elle me nargue en haussant un sourcil, n’essayant pas le moins du monde de se débattre. Mon regard parcourt ses seins qui se soulèvent au rythme de ses respirations, dissimulées derrière le soutien-gorge. Sans plus réfléchir, je baisse le tissu qui m’obstrue la vue et la découvre.

Je prends tout mon temps pour observer l’étonnante perfection du corps de ma douanière. Elle se tient debout devant moi, fière malgré son état débraillé, sa poitrine exposée demandant qu’on lui prête attention. Et qui suis-je pour refuser ?

Je me penche et viens la caresser de mes lèvres. Elle me dévore des yeux tandis que ma langue joue avec son téton, me transperçant complètement de son regard. Ses pupilles dilatées, d’un noir intense, contrastent totalement avec le bleu clair de ses yeux, c’est la chose la plus sexy que j’ai jamais vue.

Distraite, je relâche un instant ma poigne sur sa chemise mais ça suffit à ce qu’elle se libère. Je me retrouve poussée en arrière, mes fesses entrant en contact avec la table. Elle me soulève pour m’asseoir dessus et s’attelle à retirer mon pantalon et mes chaussures. Ses mains se portent à la ceinture où sont attachés sa matraque et son flingue mais je l’arrête avant qu’elle l’ait retirée :

-          Leave it on…

Elle me fait un sourire coquin et je crois qu’elle sait que ces « symboles de pouvoir » m’excitent. Je passe mes doigts dans les passants de son pantalon et l’attire à moi. Notre baiser reprend de plus belle, tandis que nos mains ont la même idée : retirer nos soutiens gorge respectifs.

A regret, je délaisse une seconde ses lèvres le temps qu’on se débarrasse des sous-vêtements et gémis en la sentant enfin sans barrière. Sa peau me paraît brûlante, en parfait contraste avec l’air frais et climatisé de la salle.

Ses mains parcourent mon dos, me pressant contre elle, me griffant par endroits. Ça me rend totalement dingue. Comme animée d’une volonté propre, ma main se resserre sur sa hanche, puis défait le bouton de son pantalon. Elle se recule pour  me regarder tandis que je m’efforce de baisser la fermeture récalcitrante. Pile au moment où je réussis, elle me pousse, me forçant à m’allonger sur la table, les jambes pliées dans le vide.

Je lève la tête et l’observe, tandis qu’elle grimpe dessus à son tour, plaçant ses genoux de part et d’autre de mes cuisses. Son regard capte le mien et seules nos respirations saccadées se font entendre. Elle reste un instant comme ça, à cheval sur moi, seins nus, le pantalon défait, et mes yeux n’en manquent pas une miette. Elle est totalement maitresse de la situation et je n’ai absolument pas l’intention de faire quoi que ce soit pour changer ça.

Elle s’abaisse lentement, me caressant délibérément de sa poitrine, m’extirpant un gémissement. Ses lèvres retrouvent les miennes, et je veux instantanément plus, tellement plus.

Je profite du fait qu’elle est obligée de s’appuyer sur un bras et découvre son corps de mes mains. Du bout des doigts, je parcours ses flancs, puis l’extérieur de ses seins. Sans prévenir, mes caresses légères deviennent plus appuyées et je prends sa poitrine dans mes mains. Elle gémit dans ma bouche et savoir que ça lui plait autant qu’à moi m’excite plus que de raison. L’une de mes mains descend plus au sud, caressant son ventre, la frôlant à la limite de son sous vêtement. Elle sourit dans le baiser en sentant que je joue avec ses nerfs, ne lui donnant pas ce qu’elle attend. Je finis par craquer et glisse mes doigts en dessous du fin tissu.

Je suis accueillie par la preuve de son envie, mais je n’ai pas le temps de réellement savourer que déjà je sens sa main imiter la mienne.

On se découvre mutuellement, prenant notre temps, nous torturant l’une l’autre. D’un mouvement de bassin, elle me fait comprendre qu’elle veut plus.

Notre baiser prend fin, plus parce qu’on n’arrive plus à respirer correctement qu’autre chose.

Je descends mes doigts et les laisse un instant hors de sa portée, la sentant se contracter pour les attirer en elle. Je souris et lui jette un regard défiant, la sachant à ma merci. J’aime l’idée de l’avoir « littéralement » au creux de ma main. Elle lève un sourcil et soutient mon regard, avant de me pénétrer sans prévenir. Mon sourire disparait aussi vite qu’il est venu et je me mords la lèvre inconsciemment, fermant les yeux un instant. Elle me prend sans aucune concession, ses doigts faisant de rapides va et viens, appuyant là où j’en ai besoin.

Je suis sortie de mes rêveries par le son de sa voix :

-          Take me.

Ses yeux clairs confirment ce que je viens d’entendre. Elle n’a pas à me le dire deux fois.

J’entre en elle sans hésiter. Mes mouvements sont restreints par son pantalon toujours en place, mais elle ne semble pas s’en plaindre. Une sensation de puissance m’envahit alors qu’elle gémit et perd un peu le rythme de ses mouvements en moi. Ma paume fait pression sur son clitoris et je la sens se contracter autour de mes doigts. Je ne suis pas sûre que ça soit elle qui profite le plus des sensations vu à quel point ce que je lui fais m’excite.

Le plaisir est tel que j’ai du mal à garder les yeux ouverts, mais je m’efforce de le faire, ne voulant rien rater du spectacle. Elle est à moitié penchée, toujours en appui sur un bras, sa main entre mes cuisses. Elle sourit en voyant que je l’observe, caressant ses seins de mon regard, puis allant jusqu’à ma main qui disparaît dans son pantalon. Ses hanches ondulent au rythme auquel je la pénètre et je ralentis un instant mes mouvements pour mieux la sentir s’empaler sur mes doigts.

Mes yeux s’arrêtent sur sa ceinture, à tel point qu’elle finit par regarder ce qui m’intrigue tant. Dans un sourire, elle se redresse, sans jamais briser nos rythmes. Sa main prend la mienne et l’amène à sa hanche.

-          Show me what you want.

Je crois qu’elle sait très bien ce que je veux, mais qu’elle préfère que ça vienne de moi. Sans hésiter, mes doigts viennent caresser la matraque brillante qui bouge au rythme de ses mouvements de bassin. Elle la détache de sa main et la place sous ma gorge, presque comme une menace. Je relève la tête, défiante. Ses yeux viennent capter les miens et elle commence à la faire glisser entre mes seins, puis sur mon ventre, toujours plus bas…

Un énorme frisson me parcourt à l’idée de ce qu’elle va faire et vu l’endroit où se trouvent ses doigts, elle ne peut que le sentir. Elle ne prend même pas la peine de retirer mon sous vêtement, se contentant de l’écarter sur le côté.

Ses yeux me scrutent, et si j’avais une once de pudeur restante, je pense qu’elle ferait son apparition. Mais ce n’est pas le cas et l’idée qu’elle me voie totalement offerte, ses doigts encore en moi ne fait que m’exciter davantage. Un instant plus tard, je la sens se retirer, me laissant une sensation de vide. Elle caresse mon intimité du bout de la matraque, l’humidifiant, avant de le placer à l’entrée de mon sexe. Elle et moi semblons retenir notre respiration.

Elle s’assure de capter mon regard et fais glisser sa matraque en moi. Je ne suis pas habituée et il faut un moment à mon sexe pour s’accommoder à la taille de l’objet.

Mes doigts sont toujours en elle et je la sens réagir à ses actions. Je me sens complètement à sa merci, tandis qu’elle commence à reprendre un rythme. Les gémissements qu’elle m’extirpe semblent l’encourager à se laisser aller et bientôt elle n’hésite plus et fait de moi ce qu’elle veut.

La matraque me pénètre avec une déconcertante facilité, et je sais qu’il ne va plus me falloir longtemps. Au vu de la manière dont elle bouge contre moi, je crois bien que je ne suis pas la seule. Les vagues de plaisir se font de plus en plus intenses.

Ne voulant pas la laisser en reste, j’accentue la pression de ma paume et courbe mes doigts en elle. Elle se contracte autour de moi, plus fortement qu'avant, poussant un gémissement qui me fait la suivre juste derrière.

On étire les sensations le plus longtemps possible jusqu’à ce qu’elle se laisse un peu retomber sur moi. Je sens son corps pulser tout autant que le mien, de petits tremblements nous gagnant toutes les deux. Je retire ma main de son pantalon, la caressant de l’autre, savourant la douceur de sa peau. Nos souffles mettent un moment avant de se calmer.

Elle pousse un soupir en même temps que moi et on se met à rire.

Je n’aurais pas cru ça possible, mais elle est encore plus belle maintenant. Je n’ai pas envie d’en rester là.

Elle retire la matraque avec précaution, me faisant frissonner. On regarde toute les deux son symbole de pouvoir, n’arrivant pas vraiment à croire ce qu’on vient d’en faire.

Elle se penche et caresse mes lèvres des siennes, dans un baiser qui dénote de la sauvagerie de ce qui vient de se passer entre nous.

Après un moment, sa bouche délaisse la mienne et vient caresser mon cou. Je penche la tête, lui autorisant l’accès. Elle descend de plus en plus bas et au regard qu’elle me lance alors que sa langue vient jouer avec mon téton, je sais qu’elle et moi n’en avons pas fini, loin de là…

* * * * *

Elle se penche et attrape mon jeans, m’offrant au passage une vue plus qu’appréciable. C’est à peine fini que j’en veux encore.

Une fois la fermeture de mon jeans remontée, je ferme le bouton, me rendant à nouveau présentable, enfin si on ne regarde pas ma coiffure.

Mon regarde s’attarde sur la douanière. Sa tenue est plus difficile à remettre ce qui fait qu’elle boutonne seulement sa chemise. J’observe avec avidité son ventre sculpté et sa poitrine avant que le tissu ne les dissimule complètement, essayant de les imprimer dans ma mémoire. Le risque que j’oublie ce léger « incident » est plus que faible, mais sait-on jamais ! Son petit sourire me laisse penser qu’elle m’a vue la dévorer des yeux et honnêtement, ça m’est complètement égal. Elle est plus que sexe et après ce qu’elle vient de me faire, je sais qu’en plus d’être extrêmement belle, elle est… douée.

Finalement, elle termine de s’habiller et pousse un gros soupir en même temps que moi. Bien que je n’aie pas la moindre idée du temps qui vient de s’écouler, il m’a semblé beaucoup trop court.

Elle s’approche du miroir,  et demande :

-          How do I look ?

-          Perfect… just perfect.

En réalité elle a l’air d’une femme qui vient de coucher avec une parfaite inconnue dans une salle d’interrogatoire, mais pour quelqu’un qui ne le sait pas, elle aura probablement juste un air étrange. Elle me fait un clin d’œil dans le miroir et si je m’écoutais, je repartirais pour un tour. Mais malheureusement, un avion m’attend. La douanière prend mes affaires et me fait signe de lui ouvrir la porte. Ma main se pose sur la clenche et je me penche pour lui faire un dernier baiser. Elle m’embrasse avec tout autant d’abandon que moi, sachant très bien que c’est très probablement un adieu.

Le temps de reprendre un semblant de contenance et nous marchons jusqu’aux portillons. La douanière reprend sa place comme si de rien n’était. Ses collègues lui lancent des regards curieux qu’elle fait mine d’ignorer. Elle donne ce que j’estime être des ordres et se tourne vers moi, qui suis toujours plantée là, me sentant un peu stupide.

-          Here you go, and again, sorry for the inconvenience.

J’attrape mes affaires alors qu’elle les tend, ayant du mal à retenir mon sourire narquois en l’entendant dire ça. Des désagréments dans ce genre là j’en voudrais bien tous les jours. C’est sur un ton poli que je lui réponds :

-          That’s alright, you were just doing your job.

Elle me répond par un sourire bien à elle et un mouvement de sourcils que personne à part moi ne peut voir. D’une voix tout à fait professionnelle, elle ajoute :

-          Have a nice trip, Mrs. Lewis.

-          Thank you.

Je me demande un instant comment elle connait mon nom étant donné que je ne lui ai pas dit, puis réalise qu’elle a tout simplement du le lire sur mon passeport. Mes yeux la parcourent une dernière fois des pieds à la tête, tentant de tout mémoriser. Je crois que je n’en aurais jamais assez.

Il faut que je garde les apparences et  vu qu’il est hors de question demander son nom devant ses collègues, je me contente d’un signe de tête avant de tourner les talons.

C’est dur, mais je ne jette pas de coup d’œil en arrière pour voir si elle me regarde partir. Pas envie de savoir. Ou plutôt peur de faire demi-tour si c’est le cas, ou d’être déçue si je me suis trompée.

Je m’assieds dans une des chaises en métal modèle « inconfort ultime » que nous prête gracieusement l’aéroport et sort mon Ipod pour y voir l’heure. Plus que 40 minutes avant mon vol, c’est une bonne nouvelle ça !

Je mets les écouteurs dans mes oreilles et ferme les yeux, mes pensées revenant irrémédiablement à ce qui vient de se passer et à la superbe douanière qui vient de rendre ma journée nettement meilleure. Je regrette de ne pas lui avoir demandé son nom. Maintenant, elle restera à jamais une inconnue.

Remarque, c’est peut être mieux, ça m’évitera de penser à elle dès que quelqu’un avec le même prénom sera mentionné.

Je souris et me laisse aller à mes rêveries très, très plaisantes.

Au bout de quelques minutes, l’hôtesse de l’air appelle les passagers des premières rangées. J’embarque dans l’avion et m’assieds dans l’espace qui m’est dédié, trop étroit pour quiconque a des jambes, avant de repenser à un truc.

Mon voisin me lance un regard plus qu’interloqué en me voyant tenter d’accomplir un numéro digne des meilleures contorsionnistes pour mettre la main dans ma poche.

Mes doigts s’enroulent autour de quelque chose de non identifié et je l’extirpe rapidement des confins de mon jeans, ayant envie de savoir quel objet m’a valu cette fouille et mérite d’être exposé dans une vitrine.

Je fronce les sourcils en ne le reconnaissant pas immédiatement. On dirait un bouton, ou un écusson… Je le tourne dans ma main. Depuis quand j’ai ça mo- 

Ah, ok…

Au creux de ma paume, se trouve fièrement gravé en rouge et blanc, l’aigle polonais.

Je n’arrive pas à retenir un éclat de rire qui fait se retourner bien des passagers de l’avion autrement calme.  

Forcément je ne reconnais pas ce truc, peu importe ce que c’est.

Il ne m’appartient pas.

Elle avait tout orchestré…  Mon voisin de rangée me regarde comme si j’avais définitivement perdu la tête et je dois dire que ça me fait rire de plus belle.

Je finis par me maitriser, les yeux toujours rivés sur cet espèce d’écusson quand je réalise…

Ce serait vraiment impoli de ma part de ne pas le rapporter à ma prochaine visite en Pologne…

 

FIN

 

Verdict ?

8 août 2012

Suspecte

Suspecte

 

Alors cette fois ci, non pas une fiction, mais un genre de Oneshot. Je sais que j’avais parlé d’une autre fiction, et c’est toujours d’actu, mais cette idée me trottait dans la tête et s’installait un peu trop confortablement… Il fallait la déloger !

 

Sexe : Cette histoire est un PWP (Plot, what plot ? Ou en français : scénario, quel scénario ?). En gros, ceci n’est PAS une lecture appropriée si vous êtes au boulot, ou dans un lieu public… Après c’est vous qui voyez, mais considérez-vous comme prévenu(e)s. :) 

Bien que j’aime les lire *frottement de mains*, je déteste –et ceci est un doux euphémisme- écrire les scènes de sexe. J’ai vu ce oneshot comme un genre de défi, histoire de voir si j’y arrivais. Je ne sais pas exactement quoi en penser. A vrai dire je ne suis pas franchement satisfaite mais bon. Bref, bon ou mauvais, les commentaires sont plus qu’appréciés (comme toujours me direz-vous !).

Résumé : (c’est bien parce qu’il le faut) : Une pseudo terroriste, un aéroport et deux heures à tuer.  

(Quoi ? J’ai pas dit que ce résumé allait être bien !)

Note : J’ai trouvé l’image via mon ami google sur wallpapermenu.com, juste rajouté le titre :p

 

Dédicace à toi qui te reconnaîtra, pour me l’avoir inspirée.  (SADIQUE !)

Rappel : Article L 111-1 du Code de la propriété intellectuelle : “L'auteur d'une œuvre jouit sur cette oeuvre, du seul fait de sa création, d'un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous.  [..] L'œuvre est protégée du fait même de son existence."

26 janvier 2012

Chef oui chef!

Chef oui Chef

Disclaimers :

Sexe : ça reste un texte de moi donc si vous m’avez déjà lue, vous saurez que j’ai un penchant pour le NC-17. Et Oui, il s'agit effectivement d'une relation entre deux femmes (pourquoi m'arrêter en si bon chemin :D )

Résumé : Bien malgré elle, Liz fantasme sur Shaell, sa boss au physique irréprochable. Mais cette dernière à beau être superbe, son caractère lui vaut les pires surnoms. Liz va devoir survivre une semaine avec la démone, pas dans n’importe quelles conditions et pas n’ importe où… Vegas, les voilà.

(oui, je suis d'une nullité absolue en ce qui concerne la création de résumés, mais faites semblant :p )

PS: par "flemmingite aigue" (une maladie qui fait souffrir de nombreuses personnes), je n'ai taggé que cette intro, mais la fic est au complet, il suffit de cliquer sur la catégorie dans la colonne à gauche :p

Rappel : Article L 111-1 du Code de la propriété intellectuelle : “L'auteur d'une œuvre jouit sur cette oeuvre, du seul fait de sa création, d'un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous.  [..] L'œuvre est protégée du fait même de son existence."

Note: La photo n'est pas de moi, je l'ai trouvée sur le net. Il n'y avait pas d'indications quant à l'auteur du cliché. Je me suis contentée "d'écrire" dessus.

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16 novembre 2011

Passion interdite

passio11

 

Cette fois çi, non pas une fiction mais une fanfiction Xena.

Cependant l'histoire se déroule dans une réalité alternée où Xena n'est pas la gentille guerrière qu'on connait bien, mais la Conquérante. Au début de l'histoire, Gabrielle ne l'a jamais rencontrée et n'est par conséquent pas l'accolyte qu'elle est dans la série télé originale.

Veuillez noter qu'il s'agit une fois encore d'un écrit réservé à un public averti (violence et scènes sexuelles entre femmes :O), donc si vous n'avez pas l'âge où ne vous sentez pas prêt(e)s, vous voilà prévenu(e)s.

Malheureusement et comme vous vous en doutez, je ne suis pas propriétaire des droits sur la série Xena et ses personnages, je les reprends ici à des fins de divertissement personnel.  

Important : A l'origine, cette histoire devait être écrite en collaboration avec Gaby. L'idée de base est commune et elle a participé à l'écriture des deux premiers chapitres (jusqu'au début du 3). Cela peut expliquer les changements de style initiaux. Par la suite, j'ai dû continuer seule :'(

Rappel : Article L 111-1 du Code de la propriété intellectuelle : “L'auteur d'une œuvre jouit sur cette oeuvre, du seul fait de sa création, d'un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous.  [..] L'œuvre est protégée du fait même de son existence."

15 novembre 2011

En transition disclaimers

Avertissements :

1 : cette fiction traite d’une histoire d’amour entre deux personnes du même sexe. Si rien que la lecture de cet avertissement vous a extirpé un « berk », c’est vraiment pas la peine de continuer.

2 : l’histoire est classée ALT + ou NC-17, ce qui veut dire ce que ça veut dire. Si vous êtes vraiment trop prudes vous pouvez toujours vous arrêter avant.

3 : les personnages principaux ressemblent physiquement à deux héroïnes qu’on connaît bien (cf : Xena et Gabrielle), mais pourtant, tous et toutes sont issus de mon imagination. (C’est pas triste, je suis au courant).

4 : l’histoire est vue en alternance par l’un et l’autre des personnages. Des fois que ça vous perturbe je préviens.

5 : Alors oui, je sais, vous me direz : mais c’est pas L.A ils parlent d’€uros ! Oui je sais, mais je m’en fous, parce qu’après tout je fais ce que je veux avec mes cheveux (non ça n'a strictement aucun rapport ) ! Et pi c’est pas L.A, L.A ça peut très bien être L’avoine sur Aube, ou autre… nan mais !

 

Merci d’avance à ceux qui voudront bien me lire, comme à ceux qui ont bien voulu me relire ! 

 PS: par "flemmingite aigue" (une maladie qui fait souffrir de nombreuses personnes), je n'ai taggé que cette intro, mais la fic est au complet, il suffit de cliquer sur la catégorie dans la colonne à gauche :p

Rappel : Article L 111-1 du Code de la propriété intellectuelle : “L'auteur d'une œuvre jouit sur cette oeuvre, du seul fait de sa création, d'un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous.  [..] L'œuvre est protégée du fait même de son existence."

15 novembre 2011

Bienvenue !

Bienvenue !
Bonjour / Bonsoir et bienvenue sur mon blog ! Tout d'abord merci de votre visite ! L'idée est de mettre à votre disposition ici quelques fictions et fanfictions lesbiennes que j'ai écrites. Sur un autre site, j'utilise le pseudo -pas très inspiré je vous...
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